22/06/2024

Mort d'un soldat prussien

" L’an mille huit cent septante, le 17 août, à six heures du soir, par devant nous, Dominique Pinot, maire et officier de l’état civil de la commune de Vandières, arrondissement de Nancy, département de la Meurthe, ont comparu à la mairie Francois Eugène Bérard âgé de trente sept ans, instituteur et Antoine Navel âgé de vingt deux ans, postulant instituteur, tous deux domiciliés à Vandières et non parents au défunt désigné ci après, lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui à cinq heures du soir, un inconnu du sexe masculin, soldat de l’armée prussienne, deuxième Brandbourg, douzième régiment, cinquième compagnie de grenadier portant le numéro 68, est décédé à l’ambulance chez l’instituteur de Vandières sus dénommé. Sur cette déclaration, nous nous sommes transportés au lieu indiqué, et après nous être assurés du décès, nous avons, de retour à la mairie, rédigé le présent acte en présence des déclarants qui ont signé avec nous sur les deux registres à ce destinés après lecture et collations faites." 


 

Signé par Dominique Nicolas Pinot (1799 vandières-1872 Vandières), maire de Vandières de 1860 à 1872.

François Eugène Berard (1833 Crévic-1879 Pont à Mousson) instituteur habite rue de l'église ou se trouve l'école (l'actuelle mairie école n'a été mise en fonction qu'en 1887). Il est marié à Apolline Hacquin avec qui il a un seul fils, Nicolas Théodore Eugène né en 1858.

François Eugène Berard meurt subitement à la gare de Pont à Mousson le 9 aout 1879.


Antoine Navel (1848 Vandières -1934 Vandières) instituteur à Vandières puis à Laitre sous Amance est revenu s'installer dans son village d'origine au moment de sa  retraite.

Il a eu la lourde tache de seconder François Pinot pour les relevés de l'état civil pendant toute la durée de l'occupation allemande de 1914 à 1918.

  

08/06/2024

Enseveli vivant

 L’abeille des Vosges du 21 septembre 1899. 

Enseveli vivant. 

Un dramatique incident est venu, il y a deux jours, jeter une vive émotion dans la population de la jolie petite localité de Vandières à kilomètres de Pont-à-Mousson dans la vallée du Trey.

Jeudi soir à 4h, Monsieur Pinot, cultivateur, était allé chercher du foin dans son grenier quand il senti son pied glisser sur quelque chose de dur dissimulé sous le foin. Quel ne fut pas son étonnement quand il aperçu un soldat inanimé du 153ème d’infanterie.

Il fit aussitôt prévenir le maire de la localité, qui, avec l’aide de quelques personnes, pu ranimer, le malheureux troupier à moitié asphyxié. Le docteur Maillard de Pagny sur Moselle, mandé de suite, administra les soins nécessaires au soldat qui est actuellement hors de danger.

Voici ce qui s’était passé: Lundi dernier, le 153ème régiment de ligne cantonais avant-hier et quittait le village à 5h du matin. Au moment de l’appel, on s’était aperçu de la disparition d’un homme, après l’avoir vainement appelé dans la remise où il avait passé la nuit, on l’avait porté comme absent. Mais le malheureux troupier avait glissé pendant la nuit dans un trou pratiqué dans le tas de foin, et y est resté enseveli pendant trois jours dans un état comateux. Les émanations qui s’échappent du foin, avaient dû le plonger dans cet état léthargique.

Heureusement que Monsieur Pinot, qui devait le matin même du jour où il a retrouvé le troupier, décharger deux voitures de foin dans son grenier, n’a pu mettre son projet à exécution par suite d’une circonstance fortuite, car l’infortuné soldat aurait infailliblement péri.

Caserne du 153ème régiment d'infanterie à Toul

Le 153ème régiment en manœuvre







02/06/2024

Un noyé

 L'est républicain du 1er avril 1913.

"Le corps de monsieur Nicolas Hombourger, age de 29 ans, débardeur à Vandières,  a été retire du canal, devant l'usine Fabius Henrion à Pagny sur Moselle.

Depuis le 28 février, jour ou il avait quitté son travail au déchargement de bateaux, Hombourger était disparu de sa pension. Croyant qu'il avait quitté le pays, son frère et ses camarades ne s'étaient pas occupé de lui. Tout fait supposer qu'il est tombé accidentellement à l'eau."

Transcription du décès de Nicolas Hombourger à l'état civil de Vandières
 

Nicolas est né le 20 mars 1874 à Schemerich, arrondissement de Bolchen, département de  Lothringen (Chemery les Deux, canton de Boulay, en Moselle)

Il est le fils de Simon Hombourger cordonnier et d'Elisabeth Hesling.

Acte de naissance en allemand de Nicolas Hombourger

Il est incorporé au 1er régiment étranger à compter du 30 avril 1894 comme engagé volontaire pour 5 ans.
Il participe à la campagne d'Algérie du 5 mai 1894 au 8 juin 1897 puis rentre en France.
Il s'installe dans la région de Reims avant de venir s'installer à Blénod les Pont à Mousson en 1904.
Il est pensionnaire chez Nicolas Grasmuck et Célina Collet, cafetiers route nationale et travaille comme ouvrier forgeron aux fonderies.

Il est est déclaré mort le 28 mars 1913 à Pagny sur Moselle.