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14/08/2025

La pomme de terre canada

 

Catalogue Vimorin Andrieux 1889
Page des pommes de terre

Essai de culture de pommes de terre.

Les expériences de Monsieur Paul Genay ont été faites en 1888 près de Lunéville, dans le département de Meurthe-et-Moselle. 
Ces essais ont porté sur 24 variétés. Les rendements ont varié entre 31 000 et 10 000 kg par hectare. Comme les richesses en féculent ne sont pas indiquées nous nous borderons à reproduire les réflexions de Monsieur Genay sur les deux variétés qui lui ont donné les meilleures résultats :
Early Regent vient en première ligne avec un produit total de 30 855 kg à l’hectare. Depuis quatre ans je cultive cette variété, qui a toujours été la plus productive parmi les précoces. C’est surtout avec Early Rose qu’il faut la comparer. Elle est de la même époque comme maturité, mais elle lui est bien supérieure par la qualité, la forme, la couleur, l’aspect de la chair et le rendement.
En seconde ligne nous trouvons Canada, qui a produit 29 700 kg. C’est en 1884 que j’ai reçu les premiers tubercules de cette excellente variété. Je l’ai étudié depuis non seulement chez moi, mais encore dans de nombreuses cultures voisines, et Monsieur de Vilmorin, après deux années d’essais fait sur ma recommandation, lui fait l’honneur de l’admettre en 1888 dans son catalogue. En 1889, la maison Forgeot l’a également annoncé.
Importée en 1876 ou 1877 en Lorraine par un prêtre du pays, missionnaire au Canada, avec une autre variété de couleur rouge, cette variété a été d’abord cultivée dans le jardin du presbytère de Vandières, près Pont-à-Mousson. Ses qualités ayant appelé l’attention de son propriétaire, celui-ci en donna, vers 1880, quelques tubercules à Monsieur l’économe du grand séminaire de Nancy. En avril 1884, le fermier de cet établissement m’en donna un boisseau. Telle est l’origine de cette variété qui, dans des essais comparatifs, annuellement publiés, se posa bientôt de telle sorte que je crois devoir la recommander. Les excellents renseignements que j’ai reçu des personnes qui l’essayèrent m’engagent aujourd’hui à lui consacrer une notice particulière:
Le tubercule est répandu dans la terre, il est gros, donnant peu de petits, arrondi, légèrement allongé, un peu carré du côté de l’attache, a peau lisse, jaune pâle. 
Les yeux sont légèrement entaillés, le germe et rose pas très hâtif. 
La chair blanc jaune pâle, légèrement tachée de rose, est de qualité moyenne assez riche en fécule.
La tige est vigoureuse, forte, haute, dressée, porte d’abondant bouquet de fleurs blanches lavées de rose, qui sont remarquablement fertiles. 
Les feuilles sont abondantes, vertes, larges, lisses. 
L’époque naturelle de la maturité est la seconde quinzaine de septembre. 
La résistance à la maladie est très grande. Le produit est de bonne garde, se conserve bien en gros tas comme en silos. 
Cette variété a bien réussi partout. Elle a donné des rendements maxima dans les terres lourdes est forte, même en 1888, comme dans les terres sableuse sèches.



Catalogue Vimorin Andrieux 1894
Pomme de terre canada nouveauté

Catalogue Forgeot 1894

Catalogue Forgeot 
Panier de livraison des pommes de terre germées




24/11/2023

Procès en 1852

 Chronique judiciaire.

___________


Tribunal correctionnel de Nancy.


Audience du 23 avril 1852. Messieurs Berlet, vice président, Granier, substitut.


CHASSE – TEMPS PROHIBÉ – BÊTES FAUVES – GRUES –PROPRIÉTAIRE .


Les grues, lorsqu’elles s’abattent par bande sur des champs ensemencés, et les dévastent, doivent être assimilées aux bêtes fauves, qu’au terme de l’article 9.3 de la loi du 3 mai 1844, les propriétaires ont le droit de repousser et de détruire en tout temps, même avec des armes à feu, quand elles causent du dommage à leurs héritages.

En conséquence, le propriétaire qui, en temps prohibé, tire un coup de fusil sur une bande de grue, qui dévaste son champ ensemencé, ne commet pas un délit de chasse, alors surtout qu’il laisse sur place une grue qu’il a tué. Il apporterait peu d’ailleurs que cet animal eût été trouvé ultérieurement en sa possession.


Ministère public contre Compas.— JUGEMENT .


Le tribunal : attendu que, dans la journée du 20 mars dernier, à Vandières, Étienne Compas, menuisier, père de sept enfants, ayant appris qu’une bande considérable de grues s’est abattue sur un champ qu’il avait ensemencé de blé pour nourrir sa famille, et le dévastait depuis plusieurs jours, s’y rendit armé d’un fusil dans l’intention de les faire partir et de les empêcher de revenir.

 Qu’en effet, il tira sur cette troupe de grue un coup de fusil qui en tua une, puis il se retira sans emporter cette grue qu’il laissa sur place.

Attendu qu’un fait de chasse comporte l’intention et a pour but de la part du chasseur, d’appréhender et de s’approprier l’animal sauvage qui en est l’objet, ce qui ne se rencontre pas dans la cause actuelle.

Attendu aussi que les grues voyageant en bande sont des animaux nuisibles et destructeurs pour les propriétés sur lesquelles elle s’arrêtent, témoin la plaine de la Sologne, dévastée par elle en octobre 1753.

Attendu, dès lors que le fait poursuivi à la charge d’Étienne Compas, constitue bien moins un  acte de chasse de sa part, que l’exercice du droit de légitime défense de sa propriété, dans le sens du § 3 de l’article 9 de la loi du 3 mai 1844, qui permet « aux propriétaires ou fermiers de repousser, ou de détruire, même avec des armes à feu, les bêtes fauves qui porteraient dommages à sa propriété.

Attendu enfin que si, postérieurement au fait dont il s’agit, un employé du chemin de fer de Vandières, ayant trouvé la grue, tuée par Compas, et la lui ayant rapportée, celui-ci l’a reçue et en a disposé à son profit, c’est là une circonstance indifférente en elle-même. Quelle est, au surplus, en dehors, du fait principal et, par conséquent, ne peut pas rétroagir sur lui pour déterminer une condamnation ruineuse, que repousse une sage interprétation de la loi, au double point de vue de la raison et de l’humanité.

Par ces motifs, renvoie Étienne Compas des fins des poursuites dirigés contre lui.

Publié dans le Journal des chasseurs octobre 1851 septembre 1852



22/10/2023

Une mort bien lointaine

" Camp de Drian, armée d’Afrique,

Hôpital ambulant de Drian

Du registre des décès dudit hôpital a été extrait ce qui suit :

Le sieur Paucorny Joseph, trompette à la huitième batterie du neuvième régiment d’artillerie, immatriculé sous le numéro deux mille huit cent quatre vingt deux, né le trente et un août mille huit cent douze à Vandières, canton de Thiaucourt, département de la Meurthe, fils naturel de Marguerite Paucorny est entré audit hôpital le quatre du mois de novembre de l’an mille huit cent trente sept, et y est décédé le quatre du mois de novembre de l’an mille huit cent trente sept par suite de fièvre.

Je soussigné, officier d’administration comptable dudit hôpital, certifie le présent extrait véritable et conforme au registre des décès dudit hôpital. 

Fait à Drian le 4 novembre mille huit cent trente sept. 

signé Chercakauff (nom probable)

Nous, sous un tendant militaire chargé de la police de l’hôpital de Prilly certifions que la signature ci-dessous, et celle de Monsieur Chercakauff, comptable, et que fois du y être ajoutée.

Fais à Bône le quatre du mois de novembre mille huit cent trente sept. 

signé Lacour

Pour copie conforme.

Le maire de Vandières Dominique Belin "

Pierre Joseph Paucorny est né à Vandières le 31 aout 1812 à 10 heures du soir, fils naturel de Marguerite Paucorny de Pont à Mousson, fille de défunt Pierre Paucorny et Marguerite Delogne.

La jeune femme a été accueillie par Jacques Barbel menuisier et Elisabeth Dardaine  (je n'ai pas trouvé de lien entre ces personnes, mais il s'agit probablement d'un lien familial).

En Algérie, au début de la conquête, les soldats français sont confrontés à une forte mortalité due aux fièvres paludéennes. Le remède contre le paludisme, le sulfate de quinine, mis au point en 1820 sera très utilisé dans les hôpitaux du pays.

Pierre Joseph meurt peu de temps après la prise de Constantine par l'armée du général Damrémont.



09/09/2023

Un soldat inconnu

 En feuilletant les registres d'état civil, je suis tombé sur l'acte de décès suivant:

"le cinq septembre mil neuf cent quatorze a été inhumé un soldat Français inconnu du 365ème régiment  de ligne qui a été tué dans un combat le même jour sur le territoire de la commune de Vandières. Dressé le cinq septembre mil neuf cent quatorze à dix huit heures sur la déclaration de Durand François propriétaire âgé de soixante six ans et de Lamy Emile cultivateur âgé de cinquante ans domiciliés à Vandières qui lecture faite ont signé avec nous François Pinot maire de Vandières"

Le maire s'est trompé de numéro de régiment. Le 365ème régiment d'infanterie était à l'ouest de Verdun à cette date.

L'abbé Mamias, dans son journal cite le 367ème régiment. ce régiment était effectivement sur le secteur de Pont à Mousson. Malheureusement l'officier en charge la rédaction du journal des marches et opérations de ce régiment n'a pas détaillé l'état civil des soldats décédés.

Ce soldat restera à jamais inconnu.





11/08/2023

Acte de décès en 1806

 9e. Un enfant trouvé mort dans la rivière 

L’an mille huit cent six, le 24 mars, six heures du soir, est comparu par devant nous maire faisant les fonctions d’officier civil de la commune de Vandières, canton de Thiaucourt, département de la Meurthe, le sieur Joseph Dieudonné meunier au Moulin de Champé, lequel nous a déclaré qu’il venait de retirer un enfant de l’eau qui écoulait de la rivière de Moselle sur le territoire dudit Vandières, en conséquence, nous maire avons requis le sieur Francois Buvelot, commandant la garde nationale de Vandières, de faire gardé l’enfant lequel de suite a commandé trois gardes nationaux pour garder le cadavre de cet enfant, en avons instruit de suite, Monsieur Collot juge de paix, présidant le canton de Thiaucourt, lequel s’est rendu le vingt cinq mars sur les lieux assisté de son greffier et du sieur Antoine Charlemagne, officier de santé résidant à Pagny, lequel ce dernier en a fait la visite et reconnaissance et à rapporté que c’était un enfant femelle qui avait été jeté à la rivière en naissant n’ayant reconnu aucune fracture ni contusion en conséquence ignorant les personnes qui ont pu commettre ce crime. Le juge de paix a ordonné qu’il fut inhumé à la manière accoutumée, e tout fait en présence dudit sieur François Buvelot et de Louis Rouot, membre de la garde national qui a gardé le cadavre.  Fait et rédigé audit Vandières, ce vingt cinq mars de ladite année et où les témoins ont signé avec nous le présent acte, après que lecture en a été faite, les mots portés en marge approuvés. 

François Buvelot. Louis Rouot. Claude Noisette officier civil.