26/04/2025
Le groupe de FFI de Vandières
14/12/2024
Cérémonie au monument aux morts
Je suis à la recherche de toute informations concernant cette photo, date et nom des personnes présentes.
08/12/2024
Une visite à l’exposition des travaux d’élèves de l’école des Beaux-Arts de Nancy
Une visite à l’exposition des travaux d’élèves de l’école des Beaux-Arts de Nancy
À notre école des Beaux-Arts, pendant l’année 1927-1928, le labeur fut très intense. L’abondance des devoirs exposés, des essais, des travaux collectifs, démontre très péremptoirement, qu’un beau zèle anime ces jeunes gens et ces jeunes filles, abordant la difficile et noble carrière de l’art.
Et la méthode qui régit l’école apparaît aussi. Méthode serrée, sévère pour les divisions élémentaires, mais qui s’élargit et laisse librement se dégager la personnalité de l’élève dès que la main et l’œil ont subit la stricte discipline nécessaire et possède une suffisante sûreté.
Visiblement, le directeur, M. Victor Prouvé, a l’amour du talent naissant, et le noble scrupule de ne pas contrarier l’orientation naturelle de ce talent. Il est convaincu, nous le sommes aussi, que l’esprit souffle où il veut. Il croit aux vocations d’art. Son enseignement nourrit, attise la flamme, mais la laisse palpiter et s’allonger au vent de l’inspiration personnelle.
Il en est du champ de l’art comme de ceux qu’on laboure et sème sous le ciel. La moisson n’est pas toujours égale. Il y a parfois abondance et sur abondance, mais parfois aussi demi récolte et même disette.
La visite que nous venons de faire aux Beaux-Arts nous convainc, en toute impartialité, que l’année sans être tout à fait riche, fut cependant belle et bonne.
L’exposition de la section sculpture est d’une qualité magnifique. C’est l’avis unanime des visiteurs que j’ai rencontrés. Le professeur, M. Carl, qui est modeste, m’accusera d’exagérer. Mais je dis vrai.
Voici : prise à l’Alexandre de Diogène, composition de Puget, une tête de Diogène, qui est d’une exécution puissante. Un fragment du Milon de Crotone. Une figure d’enfant, sculptée dans la masse en bois. Une copie vraiment exquise en pierre d’un buste de terre cuite du XVIIIe siècle, dit buste de Gilbert. Voici enfin, je regrette de ne pouvoir tout citer, deux reproductions en pierre de deux chef-d’œuvre, l’un de l’antiquité, l’enfant à l’oie, l’autre du Moyen Âge, la vierge d’Amiens , reproduction ou se révèle un praticien remarquable et un artiste.
Ce praticien, cet artiste, est un homme de 29 ans. Il s’appellePinot. Voici son histoire.
Il y avait une fois, mais oui, c’est comme un conte de fées, à Vandières, un jeune cheminot qui, a temps perdu, modelait la glaise et taillait la pierre. Il modelait et taillait, sans autre maître que son instinct, à sa manière. Il se trouva que cette manière, toute frustre qu’elle fut, arrêta l’attention d’un prêtre, homme de goût et homme de cœur.
Pinot était timide et sans ambition. Le prêtre fut audacieux et ambitieux pour lui. Il le mena, tout droit, à notre école des Beaux-Arts. La direction qui, je l’ai dit, à l’amour des talents naissants, fut accueillante. Le prêtre s’en alla, confiant, à M. Carl, le modeste et heureux Pinot.
Cinq années durant, Pinot fut observé, conseillé, jugé. M. Carl a le cœur chaud. Il prit en amitié son élève. Donc, sous le fer et bon regard du maître, devint un artiste. Il passa de la copie à l’original. Devant le modèle vivant, il se révéla portraitiste habile. On se souvient, à l’école, du buste de Melle B., exposé l’année dernière, œuvre pleine de fraîcheur. Pinot sait être, selon qu’il convient, gracieux ou fort.
Voilà donc un beau talent, lorrain, déjà, bien affirmé. Et ce talent est au service d’une pensée haute, noble, apte aux grandes émotions religieuses.
J’ai pensé qu’il convenait de signaler à MM. les prêtres et architectes, bâtisseurs d’églises , ce statuaire capable d’orner un temple des plus belles et des plus sincères sculptures. N’allons pas chercher toujours à Paris des statuts d’un art parfois médiocre. Nous là, tout près, l’homme qu’il faut."
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Prisonniers francais à Holzminden |
09/11/2024
Jean Camille Pinot prisonnier de guerre
Au dos se trouvent quelques informations importante.
elle est daté du 2 novembre 1941, elle est adressée à M. et Me Gustave Pinot à Vandières Meurthe et Moselle en France.
L'expediteur est Jean Pinot 14232 - XII B - K2123.
Jean Pinot est donc prisonnier de guerre sous le numero 14232 au stalag 12 B dans le kommando 2123.
Le stalag 12 B se trouve à Frankhental en Rhénanie-Palatinat.
Je n'ai pas d'autres informations au sujet de la vie militaire de Jean. Les livrets militaire pour sa classe ne sont pas encore en ligne et il n'apparait pas dans les listes de prisonniers de la deuxième guerre mondiale.
- Marie Alice PINOT , née le 21 décembre 1897 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) , décédée le 28 avril 1978 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) , à l'âge de 80 ans . Elle a un enfant : André.
- Marie Marguerite PINOT , née le 7 janvier 1899 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) , décédée le 3 avril 1964 dans la même localité , à l'âge de 65 ans . Elle s'unit avec Joseph Emile FAYON le 10 février 1920 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) . Elle a 2 enfants : Marie Eugénie Valérie et Renée Marie Rosalie.
- Marie Jeanne Valerie PINOT , née le 13 février 1901 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) , décédée le 21 mars 1916 dans la même localité , à l'âge de 15 ans. (victime de la 1ère guerre mondiale)
- Jean Camille PINOT , né le 11 janvier 1908 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) , décédé le 25 septembre 1997 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) , à l'âge de 89 ans .
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Maison de la famille de Gustave Pinot |
01/11/2024
Les disparus de Morhange
Les disparus de Morhange
II est rappelé aux parents qui désireraient avoir des renseignements sur leurs enfants morts ou disparus à la bataille de Morhange, de s’adresser à la mairie de Morhange.
La mairie a centralisé toutes les listes des soldats identifiés des villages où étaient engagés les régiments français lors de la bataille des 19 et 20 août 1914.
De cette manière, beaucoup de démarches et demandes pourront être épargnées aux parents et par le fait, les parents et amis des disparus de Morhange pourront être fixés sur le sort de leurs enfants, tant que ces derniers ont pu être identifiés. Il est vrai qu’une grande partie de ces héros n’ont pas été reconnus, vu qu’ils furent inhumés par les Allemands, et combien de personnes ignorent aujourd’hui encore le lieu d’inhumation de leurs chers morts, tandis que le moindre indice peut parfois aboutir à l’identification.
Beaucoup de parents n’ont pu être prévenus, car les soldats identifiés souvent à grand peine (les Allemands empêchaient toute manière d’identification) par les maires, secondés de vaillantes personnes, ne figurent sur ces listes qu’avec nom et prénoms, régiment, compagnie et matricules sont souvent et en plus grande, partie inconnus.
La mairie de Morhange donnera à tous les parents qui en feraient la demande tous les renseignements qu’elle a pu recueillir sur ce point bien délicat.
Parmi ces disparus se trouve un enfant de Vandières, Alfred François HIRTZ, dont j’ai détaillé la vie dans Nos Villages Lorrains Nº166.
Il est né le 7 octobre 1883 à Vandières rue Magot (actuelle rue Saint Jean) au domicile du couple Nicolas HIRTZ et Marie Catherine FORGES.
Son père est originaire de Hettange Grande en Moselle et sa mère de Vandières.
Mariés à Vandières le 9 mai 1882, ils ont rapidement deux enfants Alfred né en 1883 puis Camille né en 1887 à Nancy.
Nicolas HIRTZ est agent de police à Nancy et devient veuf en 1895 à l’âge de 39 ans.
Il changera plusieurs fois de domicile à Nancy , jusqu’à son décès le 26 mai 1929 , rue des jardiniers. Il est alors gardien de la paix retraité âgé de 73 ans.
Alfred François HIRTZ se marie à Nancy le 5 décembre 1908 avec Suzanne Augustine PICARD. Le couple s’installe Rue Michelet. Il travaille comme imprimeur chez Berger-Levrault, entreprise située rue des glacis dans le centre de Nancy.
Ils ont deux enfants, André né en 1909 et Pierre né en 1912.
Le 2 août 1914 tous les hommes en âge d’être mobilisés endossent l’uniforme bleu et garance pour contrer les premières offensives allemandes.
Alfred est sergent réserviste et rejoint le 79ème régiment d’infanterie avant d’être envoyé en première ligne dès le 14 août à Réchicourt La Petite en Meurthe-et-Moselle et Bezange La Petite en Moselle.
Le 79ème régiment d’infanterie fait partie de la 11ème division du 20ème corps d’armée.
Les 19 et 20 août a lieu la bataille de morhange où le 79eme régiment est engagé à Koeking, Lidrezing et Lidrequin.
Les combats, très meurtriers, durent 2 jours avant que le général De Castelnau ordonne la retraite. Le 20ème corps se replie vers Varangeville et la ligne de la Meurthe.
Le 79ème régiment d’infanterie reprendra les combats le 26 août après avoir repassé la Meurthe. Il attaque l’ennemi de Rosières aux Salines jusqu’à Deuxville pour un sursaut victorieux dans la bataille du Grand Couronné et la préservation de Nancy.
Alfred François HIRTZ est tué le 19 août devant Morhange mais ne sera déclaré mort pour la France que le 14 février 1921 par le tribunal de Nancy, décision qui sera retranscrite à l’état civil de Nancy le 12 mars tenant lieu d’acte de décès.
Il n’y a pas d’autres précisions sur les conditions de sa mort.
Un avis mortuaire paraît dans l’Est Républicain du 3 février 1915 laissant entendre que c’est à cette date que la famille a appris le décès d’Alfred par l’intermédiaire de La Croix Rouge.
Son corps a été inhumé dans une tombe collective à Conthil avec les 37 soldats du 37ème régiment d’infanterie morts lors des terribles combats des 19 et 20 août 1914 devant Morhange.
Leur officier, le capitaine Georges De Fabry, tué le 20 août repose dans une tombe individuelle au même endroit.
Par jugement en date du 2 octobre 1918 , le tribunal civil de Nancy a décidé que la nation adopte les mineurs Pierre et André HIRTZ.
Son nom ne figure pas sur le monument de Vandières mais sur le monument de la nécropole de Conthil.
Les pertes françaises lors de cette bataille sont évaluées à 5000 tués et 15000 blessés laissés aux mains des allemands faute de pouvoir évacuer un si grand nombre de victimes et à une retraite très rapide.
25/09/2024
Nos villages Lorrains Nº177
Sommaire du numéro 177 qui va bientôt paraître
Vous y trouverez le récit de la vie de Emile Jean Grill , héros de la première guerre mondiale, mort pour la France au début de la seconde ayant habité à Vandieres.
02/06/2024
Un noyé
L'est républicain du 1er avril 1913.
"Le corps de monsieur Nicolas Hombourger, age de 29 ans, débardeur à Vandières, a été retire du canal, devant l'usine Fabius Henrion à Pagny sur Moselle.
Depuis le 28 février, jour ou il avait quitté son travail au déchargement de bateaux, Hombourger était disparu de sa pension. Croyant qu'il avait quitté le pays, son frère et ses camarades ne s'étaient pas occupé de lui. Tout fait supposer qu'il est tombé accidentellement à l'eau."
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Transcription du décès de Nicolas Hombourger à l'état civil de Vandières |
Nicolas est né le 20 mars 1874 à Schemerich, arrondissement de Bolchen, département de Lothringen (Chemery les Deux, canton de Boulay, en Moselle)
Il est le fils de Simon Hombourger cordonnier et d'Elisabeth Hesling.
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Acte de naissance en allemand de Nicolas Hombourger |
Il est incorporé au 1er régiment étranger à compter du 30 avril 1894 comme engagé volontaire pour 5 ans.
26/05/2024
Arthur Menut
Arthur Menut n'a qu'un seul petit lien avec Vandières. Il y est né le 1er mars 1893.
Son père, Louis est bucheron. Il habite à Futeau, petit village de la Meuse situé à quelques kilomètres de Sainte Menehould.
Ce jour du mois de mars 1893, il travaille dans une des forets qui entoure Vandières, quand vers 10 heures sa femme Marie Anne Justine Devaux alors enceinte sent le travail commencer. Dans l'impossibilité de rejoindre le village, elle accouche d'un garçon dans la forêt.
Louis vient déclarer la naissance à Dominique Belin, maire et officier de l'état civil. Il est accompagné de Paulin Menut et Félix Devaux, tous les deux bucherons, oncles du nouveau né.
Le couple a un deuxième enfant, Louis Gabriel, né deux ans plus tard à Saint Mihiel.
Les deux garçons deviennent bucherons comme leur père.
Le 2 aout 1914 la mobilisation générale est proclamée et les deux fils Menut rejoignent leurs régiments.
Louis Gabriel passe par plusieurs régiments d'infanterie avant de rejoindre le 17ème bataillon de chasseur à pied en juin 1915. Il est tué sur le champs de bataille le 6 octobre 1915 à Vimy (Pas de Calais) à l'âge de 20 ans.
Arthur effectue son service militaire au 164ème régiment d'infanterie quand éclate la guerre.
Il est blésse le 8 octobre 1914 lors des combats de Riaville et le repli vers Champlon (Meuse).
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Champlon occupé par les Allemands |
Il reçoit une citation à l'ordre du régiment "Belle attitude au combat de Champlon le 8 octobre 1914, a été blessé en s'efforçant de ramener son lieutenant gravement blessé"
Il est porté disparu le 22 février 1916 lors des terribles combats autour de Verdun. En fait, il est fait prisonnier Au Bois de Ville à 15 kilomètres au nord de Verdun.
Il est envoyé au camp de Langensalza (Thuringe), un des camps de prisonnier les plus dur.
Il y reste jusqu'à la signature de l'armistice mais il ne sera rapatrié qu'en janvier 1919. Apres une permission de 45 jours, il rejoint le 109ème régiment d'infanterie et repars pour l'Allemagne mais cette fois ci en tant qu'occupant. Il y assure le maintien de l'ordre en attendant la signature des préliminaires de paix à Versailles. Il est libéré le 5 aout 1919. Il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze.
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Prisonniers Français à Langensalza |
Il se retire à Eurville (Haute Marne) où il se marie en 1921avec Marie Françoise Julet.
Le couple semble ne pas avoir eu d'enfant.
Arthur Menut meurt le 16 décembre 1969 à l'âge de 76 ans. Sa veuve meurt à Wassy (Haute Marne) en 1987 à l'âge de 90 ans.
16/04/2024
Complement à Nos Villages Lorrains 175
En complément de mon dernier article paru dans le dernier numéro de NVL, j'ai relevé toutes les personnes originaire de Regniéville en Haye venues s'installer à Vandières.
Le 11 novembre 1918 la guerre est terminée et il faut reconstruire les villages des zones de combats.
Regniéville est totalement détruit et ne sera pas reconstruit, les habitants se repartissent dans les villages aux alentours.
La première famille est venue s’installer en 1921.
Le recensement de 1926 compte cinq familles originaires de Regniéville.
Elles seront rejointes par d'autres au fil des années suivantes :
Rue Saint Jean : Auguste Aubriot, charron (66 ans) et Marie Scholastique Gillet (59 ans) son épouse. Théophile Jean Labussière, cordonnier (61 ans) et Claire Nataline Haué (62 ans) son épouse. Charles Paul Claude, bûcheron (49 ans) et Catherine Marie Louise Heffringer (45 ans). Céline Marie Pauline Claude (4 ans) et Marcel Henri Charles Claude (1 an) leurs deux enfants. Marie Marcelline Appoline Claude (58 ans), sœur de Charles Paul Claude. Rue Henri Fayon Paul Émile Gille, agriculteur (49 ans) et Marie Mathilde Alfer (54 ans) son épouse. Marie Lucie Gille (17 ans) leur fille. Marie Euphrasie Claude (72 ans), mère de Paul Émile Gille. Rue de la gare Charles Paul Nicolas Lartillot, instituteur retraité (57 ans) et Marie Théodasie Gaudaré (55 ans).
Maurice Gabriel Lartillot, employé à la compagnie de chemin de fer de l’est (29 ans), leur fils cadet. Pierre René Lartillot, électricien (24 ans), leur fils aîné. Pierre René se marie à Vandières le 9 août 1927 avec Marie Paule Durupt, institutrice (21 ans).
Rue Saint Jean :
Vers 1930, Adrien Nicolas Labussière, militaire de réserve (37 ans), vient s’installer à quelques maisons de ses parents, Théophile Jean Labussière et Claire Nataline Haué
Adrien Nicolas, Anne Philiberte Fraizy son épouse et leurs deux enfants, Monique et Jean Lazare Louis habitent au numéro 34 de la rue.
Adrien Nicolas est officier, héros de la première guerre mondiale. Il est fait chevalier de la légion d’honneur en 1920 pour ses états de service pendant le conflit. Il a été blessé à trois reprises et a reçu quatre citations.
Le 11 décembre 1961, le Docteur Gaston Thiébaut, officier de la légion d’honneur, médecin à Pagny sur Moselle lui remettra les insignes d’officier de la légion d’honneur au nom du président de la république.
11/02/2024
Vandières 1919 partie 4
Études de Me François, Notaire, à Pont-à-Mousson, et de Me Magnin, avoué à Nancy, rue de la pépinière, 19.
Vente par licitation
Le vendredi 14 mars 1924, à 15h, en la mairie de Vandières, Me François, notaire à Pont-à-Mousson, procéderas à la vente, aux enchères publiques de :
Premier lot: L’emplacement d’une maison détruite, par faits de guerre, sise à Vandières, à l’angle de la route de Pagny sur Moselle et de la rue Saint-Pierre, au chemin de Prény, entre BELIN, sur la route et VELFRINGER sur le chemin, avec jardin attenant.
Mise à prix 2000 francs
Deuxième lot: le droit à toute indemnité pour dommages de guerre afférents à l’immeuble, formant le premier lot, se décomposant comme suit :
Perte subie 22 720 francs
Frais supplémentaires 73 372 francs
Vétusté 3900 francs
Total 99 992 francs
Mise à prix : 35 000 francs
L’adjudicataire du deuxième lot devra effectuer le remploi de ladite indemnité, soit sur place, soit dans un rayon de 50 km de même nature.
Les frais faits payables par ses acquéreurs en déduction, et au marc le franc de leur prix.
S’adresser pour tout renseignement : à Me François, Notaire, Pont-à-Mousson.
À Me Magnin et Lacroix avoués à Nancy.
Magnin, avoué
Voici a quoi ressemblait la maison détruite. Dessin fait d'après la seule carte postale d'avant guerre la représentant.
Elle appartenait à la famille de Nicolas François Boucher, cultivateur et de Victorine Valérie Person son épouse. Le couple a eu trois enfants :
Eugène François (1880-1913) militaire, lieutenant mort de maladie en 1913 à Alger.
Marie Eugénie (1882- ) semble ne s'être jamais mariée et a vécu toute sa vie à Vandières.
François Emile (1891- ) militaire en Algérie, héros de la première guerre mondiale.
La maison n'a jamais été reconstruite.
Vandières 1919 partie 3
L'éclair de l'est du 13 décembre 1921
La reconstruction dans le canton de Pont-à-Mousson
Voici le montant total des travaux exécutés depuis le début de la reconstruction jusqu’au 1er décembre 1921 dans les coopératives de reconstruction du canton de Pont-à-Mousson avec indication des sommes versées.
Première colonne désignation des coopératives.
Deuxième colonne montant des travaux exécutés depuis le début de la reconstruction.
Troisième colonne sommes versées en 1921.
Bouxières-Lesmenils. 2.700.000 1.384.695
Champey-Vittonville. 1.800.000 571.448
Dieulouard. 1.103.180 615.092
Jezainville. 1.625.000 556.495
Maidières-Montauville. 1.297.000 994.004
Morville sur Seille. 1.300.000 570.983
Norroy les Pt à Mousson. 1.426.000 396.883
Pagny sur Moselle. 1.150.000 515.682
Pagny "la pagnotine". 1.000.000 720.822
Pont à Mousson :
Fonderie. 657.498 398.488
Saint Jean. 1.800.000 561.657
Saint Laurent. 2.000.000 687.884
Saint Martin et Mousson. 2.617.193 1.503.956
Port sur Seille. 806.000 380.462
Preny. 529.767 466.342
Sainte Geneviève. 1.285.000 713.060
Vandières. 2.660.000 594.321
Villers sous Preny 1.435.000 467.622
Totaux…………………… 27.136.681 12.099.303
04/02/2024
Vandières 1919 partie 2
Société coopérative de reconstruction de Vandières,
Application de l’article 8 de la loi du 15 août 19 20.
PUBLICATION LÉGALE
(Dispensée des formalités et exemples des droits de timbres et d’enregistrement. Article 10 de la loi du 15 août 1920).
I-extrait de l’acte constitutif de la société coopérative de reconstruction de Vandières.
Au terme d’un acte sous seings privés en date du 2 février 1921, des propriétaires de maisons sinistrées de la guerre, sises à Vandières (Meurthe-et-Moselle) former une société coopérative de reconstruction régi par la loi du 15 août 1920, le décret du 9 octobre 19 20 et les statuts-types du ministère des régions libérées. Du procès-verbal des délibérations prises par l’assemblée générale et par le conseil d’administration dans leurs réunions du même jour, il appert:
Que cette société a pour nom : société coopérative de reconstruction de Vandières.
Pour siège social : la mairie de Vandières.
Pour durée : six années.
Pour administrateur : M. A. Lhuillier, président, M. Brouant Jules, vice président, M. Callet Gaston, secrétaire, M. Darmois Eugène, trésorier, pour commissaires contrôleurs, M. Jacquet Henri et M. Pinot Alfred.
Que ladite société demande l’approbation prévue au titre II de la loi du 15 août 1920 et l’affiliation à l’union des coopératives de reconstruction de Meurthe-et-Moselle.
II–formalités légales
Un double de l’acte constitutif a été déposée au greffe de la justice de paix de Pont-à-Mousson, le 11 février 1921, et à la préfecture de Meurthe-et-Moselle, le 11 février 1921.
Le président Le secrétaire
LHUILLIER G. CALLET
27/01/2024
Vandieres 1919 partie 1
L’éclair de l’est du 14 septembre 1919.
Un anniversaire.
On nous écrit de Vandières ;
Il y a un an exactement, nos amis les Américains nous démontraient par la preuve la plus probante et la plus retentissante que tous les canards allemands de la gazette des Ardennes, mentaient dans leurs affirmations fines et spirituelles à la boche sur la situation inoffensive des armées américaines.
Ah! il y a un an exactement, ce jour là, les Allemands ne pouvait plus nous dire à nous envahis et prisonniers français que les Américains n’avaient pas tous un fusil et que leur artillerie n’existait pas. Tout cela donnait, marchait, tonnait sur tout le front de Pont-à-Mousson à Thiaucourt et Vandières recevais sa large part. J’étais sous la distribution. Dans l’après-midi du 12 septembre, la situation était tellement perdue pour les Allemands qu’ils se hâtent, suivant leurs habitudes barbares de faire sortir du village tous les habitants, les chassant du côté de Metz.
Le 13, il n’y avait plus personne, que les morts asphyxiés dans les caves, et quelques escouades de soldats allemands, ramenés de l’arrière et se préparant à résister à une offensive très prochaine.
C’est en se faufilant de grange en grange avec une de ces escouades que l’abbé Rombard de Pagny, pu arriver jusqu’à une cave ambulance où il devait trouver une mère de famille mourante et où il y avait, morts asphyxiés dans la nuit précédente, le père et ses cinq enfants.
La mitraille tombait partout, c’était un arrosage en règle, les éclatements se distinguaient à peine les uns des autres, le bruit venait de partout, le sifflement des obus, le crépitement des éclats sur les objets environnants, les toitures s’effondrant, les maisons, s’écroulant avec fracas, c’était infernal. Mais à quoi bon dire tout cela, c’était le commencement de la victoire finale et de la délivrance. Aussi personne ne gémissait, ne se plaignait. Tous ces pauvres habitants de la campagne, abandonnant tous, perdant tout, exposés à tous les dangers les plus graves, acceptaient tout avec l’espérance que bientôt l’ennemi repasserait les frontières, poursuivi par les soldats de France et d’Amérique.
Le village de Vandières prouve comme tant d’autres, par ses ruines, que la victoire a coûté cher, mais les habitants supportent avec courage le séjour dans ses ruines. Ils avaient espéré une reconstitution plus rapide, des réparations plus complètes, mais tout ce qui touche aux reconstructions à sommeillé pendant l’été. Heureusement que depuis quelques semaines, le service des travaux de première urgence (STPU) a fait un effort considérable à Vandières. Les maisons sont en grand nombre recouvertes. Il n’en reste plus que quelques unes qui auront leur toit pour l’hiver. Les amoncellements de ruines sont mises en ordre, les rues sont désencombrées, l’église a son toit de carton bitumé et ses fenêtres closes par des toiles. Toutes les maisons en souffrance auront bientôt ces réparations de première urgence, grâce à l’activité de M. Lavigne, chef de district, et de M. Mangin, entrepreneur secondés avec intelligence par M. Lamy, surveillant des travaux de Vandières.
Ce premier anniversaire, encore bien embrumé de bien des déceptions, nous fais espérer cependant pour l’année prochaine une situation normale.
Les victimes évoquées dans l'article habitaient rue Magot (aujourd'hui rue Saint Jean).
Il s'agit de Ferdinand Eugène Bazin et de ses 5 enfants, René Hippolyte 17 ans, Aimé 12 ans, Marie Thérèse 8 ans, Henri 5 ans et Anne Cécile 2 ans.
La mère de famille mourante est Emelie Palmyre Derelle épouse Faverolle. Elle est décédée a cause des gaz de combats le 12 septembre à Moulins Les Metz lors de son évacuation. Trois de ses enfants sont morts avec elle, Eugène Jean 4 ans, Jeanne Marguerite 8 ans et Albert Eugène 10 ans.
Cette famille a fait l'objet d'un article dans Nos Villages Lorrains N°173.
28/07/2023
Les vaillants et l'abbé Mamias
J'ai trouvé cette photographie dans les cartons de photographies de mes grands-parents.
On y voit l’abbé Mamias entouré des "vaillants", sa troupe de jeunes de Vandières. D’après l’article de nos villages Lorrains N°23, la photo a été prise en 1913. Le bâtiment en arrière plan est la salle du patronage (aujourd’hui salle Abbé Mamias).
Sous réserve d’erreurs possibles dans l’article original, j’ai détaillé les personnes présentes autour du bien aimé curé de Vandières (état civil et parcours pendant la première guerre mondiale)
24/07/2023
23/07/2023
Tous les articles publiés dans nos villages Lorrains sont tirés de mes publications Histoire et généalogie en Lorraine N°2 pour les personnes civiles et N°4 pour les militaires.
L'histoire de 26 personnes ayant un lien avec Vandières est disponible.
Certaines seront publier dans nos villages Lorrains et d'autres sur ce blog.
Numéro 2 |
Numéro 4 |
Charles Firmin Herbiet
Charles Firmin Herbiet (1895-1958)
Découvrez sa vie que j'ai pu reconstituer grâce aux archives en ligne mais aussi aux documents mis à ma disposition par son fils Jean Marie que j'ai eu la chance de rencontrer en septembre 2022.
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Dans l'est républicain du 14 juin 1912, on lisait dans la chronique départementale en page 4 : Vandières - Coups M. Emile Chardebas, cu...
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Dans la série avant/aujourd'hui, le presbytère et la boulangerie Moissette occupée par l'armée allemande de septembre 1914 à septem...
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L'est républicain du 1er avril 1913. "Le corps de monsieur Nicolas Hombourger, age de 29 ans, débardeur à Vandières, a été retire...