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05/04/2025

Escroquerie


Le progrès de l’est du 3 février 1898. 

Escroquerie.

Nicolas Linden, 55 ans, meunier au moulin de la thuile, commune de Vandières, avait été chargé de moudre des sacs de blé, qu’il allait lui-même chercher chez les cultivateurs de Prény, Pagny, Villers, Vandières, Etc. 

Comme il tardait à ramener la farine, Les cultivateurs se plaignirent. Linden promis, mais il ne rendit rien. Furieux, les cultivateurs coururent au moulin. Le blé avait disparu, et en fait de farine, il n’y avait que du son.
En présence de cette facétie par trop aliboronesque, il s’adressèrent à la gendarmerie.
Linden affirme qu’il s’est conduit en honnête homme. Ce n’est pas de sa faute si le blé ne rend pas de farine cette année. Il se plaint amèrement de la concurrence que les grands moulins font aux petits meuniers des campagnes. « Ils nous tuent, Monsieur ». 
Ce n’est pas une raison pour voler le blé qui vous est confié. 
Deux mois avec sursis. 


Nicolas Linden meunier, né a Dalheim (Luxembourg) en 1842 est venu s’installer à Villers sous Preny en 1868 après son mariage avec Marie Célestine Commene. Elle est née à Villers en 1849. 
Nicolas, tout d’abord voiturier s’installe comme meunier au moulin du foulon. 
Le couple déménage pour le moulin de la thuile vers 1890. 
Le couple a trois enfants, Marie Léonie en 1869, Émile Eugène en 1871et Alfred en 1875. 
Hubert Commene, père de Marie Célestine vit aussi au moulin. 
Nicolas Linden meurt à la ferme de la thuile le 6 juillet 1903. Sa veuve meurt le 28 août 1928 à Pont à Mousson.

La famille Linden est une des trois familles habitant la tuile en 1896.  
Pierre Caye (maire de Vandières) et Célestine Heymonet leur fille Eugénie et leurs 5 domestiques agricoles. 
Pierre Bonviolle et Jeanne Dauphin et leurs filles Lucie Berthe et Émilienne. 

Plusieurs jeunes luxembourgeois sont venus s'installer à Vandières comme domestique  agricole avant de fonder une famille et s'installer durablement.
Certains noms sont encore presents comme les Donnen, Hamen, Fisher.

29/03/2025

Une femme renversée par une auto

 


L’est républicain du 10 juin 1922

Vandières - Une femme renversée par une auto.

Madame veuve Hatrisse, sortant de la mairie traversait la chaussée de la route nationale pour rentrer dans sa maison, située en face, à l’angle de la rue. Comme elle se disposait à franchir le caniveau pavé situé devant son domicile, elle était renversée par une automobile qui la projetait violemment sur la chaussée.
Les témoins de l’accident relevait la victime et la transportaient sur son lit.
Un docteur appelé a constaté que Mme Hatrisse avait un écrasement des os du nez, dont la base était fracturée et des contusions multiples du corps qui mettaient ses jours en danger.
Au moment de l’accident, Monsieur Quenette, cultivateur, se disposait à rentrer avec sa voiture de laiterie. Il se dirigeait vers la gauche de la route lorsque l’automobile survint, c’est en voulant l’éviter que le chauffeur prenait entièrement la gauche de la route et renversait Mme Hatrisse.
De l’avis de tous les témoins entendus par la gendarmerie, l’automobile qui était suivie d’une autre, n’a pas fait fonctionner son appareil avertisseur et allait à une allure des plus rapides.
Le chauffeur a continué sa route sans s’occuper de la victime.
Si les numéros des deux voitures n’ont pu être pris, leur signalement complet a été donné. La première, de couleur jaune, portait deux drapeaux, un belge et un français. Il est donc probable que le conducteur d’auto inhumain pourra être découvert et qu’il aura à répondre de son accident devant la justice.


D’après d’autres journaux, on apprend que c’est le docteur Thiebaut qui est venu de Pagny sur Moselle pour soigner la blessée. 
D’après mes recherches généalogiques, la pauvre femme doit être Émelie Simard, née en 1871, veuve de Nicolas Albert Hatrisse, mort pour la France le 9 février 1915 à l’hôpital de Toul. 
Elle habite grande rue (actuelle rue Saint Jean) avec son fils unique Roger Gariel Eugène hatrisse âgé de 22 ans.
Je n'ai pas la date de son décès, mais l'accident n'en est pas la cause.
En 1936, elle habitait toujours rue Saint Jean.

08/03/2025

Noyade aux fonderies

 


La croix de Lorraine du 10 décembre 1893.
Vandières 
Samedi dernier, vers cinq heures du soir, le sieur Nicolas Husson, âgé de 53 ans, manœuvre, domicilié à Vandières était occupé à décharger du laitier granulés aux forges de Pont-à-Mousson, sur le bateau ange, appartenant à M.  Vinel. En passant avec sa brouette sur le pont en planche, Husson fut pris d’une faiblesse et tomba dans le canal, il en fut aussitôt retiré par Monsieur Vinel, aidé des autres ouvriers. Mais, malgré tous les soins qui lui furent prodigués, il ne pu être rappelé à la vie. Son cadavre a été transporté à l’hôpital de Pont-à-Mousson. 
Husson était marié, il laisse sa veuve avec trois enfants.

Nicolas Husson est né le 23 octobre 1841 à Xammes (Meurthe).
Il s'est marié avec Thérèse François (1847-1909) le 7 janvier 1870 à Vandières.
Ils ont trois enfants:
Victorine (1873-1946) mariée en 1895 avec Christophe Doffin.

Elise (1880-1929) mariée en 1900 avec Ferdinand Bazin. Famille la plus meurtrie par la guerre 14-18 après la mort de son mari et de 5 de leurs 6 enfants le 12 septembre 1918 lors de la l'attaque americaine.

Emile (1882-1955) marié en 1910 avec Marie Jeanne Appoline Maurice.

La famille Husson habite rue Magot, actuelle rue Saint Jean.

23/02/2025

Chute de cheval




L’éclair de l’est du vendredi 30 janvier 1914.

Pont à Mousson - Chute de cheval
Mercredi soir, vers cinq heures, un homme était trouvé étendu, inanimé, sur la route, à côté de son cheval devant les fenêtres du débit Cuny, rue du port.
Relevé et transporté au débit, il y reçu les premiers soins de M.  le docteur Pierron, qui ordonna son transfert à l’hôpital, ce qui eu lieu à l’aide de l’automobile de monsieur Adt Heillecourt.
Cet homme qui porte une blessure à l’œil, a été reconnu pour être monsieur Honorat, 26 ans, cultivateur avant-hier.
Dans ses poches on trouvera un certain nombre de cornets de dragées, ce qui laisse supposer qu’il était venu à cheval faire des emplettes en ville et s’en retourner avant avant-hier.
On ignore comment l’accident a pu se produire personne n’en n’avait été le témoin et le blessé étant resté sans connaissance. La famille a été prévenu par téléphone par Monsieur Ferry Bouvard, rue du port ou le cheval a été mis en fourrière. 

L'est républicain est plus précis sur les circonstances de l'accident.

L’est républicain du vendredi 30 janvier 1914.

Pont à Mousson - Accident. 
Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, était venu mercredi présenter un étalon à la commission de classement. Il regagnait Vandières, vers cinq heures du soir, monté sur son cheval qui allait à une allure ,assez vive, quand par suite d’une glissade sur la neige gelée, cheval et cavalier s’abatttirent.
Monsieur Honorat, gravement blessé à la tête, fût aussitôt relevé sans connaissance par les témoins de l’accident et transporté au début Cuny, ou il reçut les premiers soins de M.  le docteur Pierron prévenu par Mlle Cuny.
Le docteur ne pouvant pas se prononcer sur la gravité de la blessure, ordonna le transport du blessé à l’hôpital, ce qui fut fait au moyen de l’automobile appartenant à M. Adt, conseiller municipal.
Une fracture du crâne était à craindre, mais heureusement il n’en est rien et Jeudi à midi, l’état de Monsieur Honorat était aussi satisfaisant que possible.

Je n'ai pas pu trouver qui est la victime malgé une généalogie complète de la famille Honorat.
L'âge 26 ans ne correspond à aucun des fils Honorat.

Le café Cuny aujourdhui





22/02/2025

Enseveli vivant lors d'un accident de travail

 


Le lorrain du 16 juin 1906

Mardi à 10h du matin, le nommé Alcide Joseph Pinot, âgé de 16 ans, et demi, originaire de Vandières, où il demeure chez ses parents, manœuvre à la briqueterie nº 2 aux fonderies de Pont-à-Mousson, était occupé avec les nommés Decker et Theret, ses compagnons de travail, à charger des wagonnets de laitier au pied du Crassier qui atteint la hauteur de 20 m, lorsque subitement, un glissement se produisit, ensevelissant Pinot. 
Les deux camarades qui avaient pu échapper aux danger firent appel à tous les ouvriers se trouvant aux environs, et immédiatement on tenta le sauvetage du malheureux Pinot. Au bout d’une heure, on arriva à lui, mais on se trouva en présence d’un cadavre.
M. Polet, commissaire de police, accompagné de son secrétaire et de M. le docteur Mangenot, immédiatement prévenus, se transportèrent sur les lieux pour les constatations. M. Mangenot, après avoir examiné le cadavre sur lequel il ne fut relevé aucune lésion externe, déclara que le mort était dûe à l’asphyxie. Le malheureux avait été enterré virant. 
Le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital civil, en attendant les formalités nécessaires à son transport a Vandières. 



L’est républicain du 13 juin 1906. 

Accident mortel à Pont-à-Mousson.
Mardi, une équipe d’ouvriers, occupée à la briqueterie de la société des hauts fourneaux de Pont-à-Mousson, à charger du laitier dans des wagonnets, à été prise sous un éboulement.
Un des ouvriers, nommé Alcide Pinot, âgé de 17 ans, habitant Vandières, fut enseveli et étouffé.  Quelques instants après, lorsqu’on dégagea le malheureux jeune homme, la mort avait fait son œuvre.

Alcide Joseph Pinot est né à vandières le 7 septembre 1889. Il est le fils d'Emile Pinot, forgeron et Marie Appoline Boutserin.
Il est l'ainé des deux fils du couple.
On imagine bien la douleur de la famille de ce pauvre adolescent.


A la suite de l'article du lorrain on trouve une publicité qui peut paraitre deplacée mais qui est déjà de la publicité ciblée.
J'ai précédemment vu ce genre de publicité lors de mes recherches pour la rédaction d'un document au sujet du meurtre de 1912.











09/02/2025

Violent orage


La croix de Lorraine du 4 août 1895.

Vandières .Un violent orage a eclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Vandières et aux environs.

La foudre est tombée sur le clocher et a rompu les attaches de la cloche principale, qui est tombée sur les deux autres en faisant un bruit effroyable.

Il n'y a pas eu, heureusement, d'autre accident.

01/02/2025

Récompenses scolaires


Le progrès de l’est du 19 juillet 1883. 

" Vandières. 
Le 15 juillet, à la salle d’école des garçons, a eu lieu, pour la première fois dans notre commune, la distribution des prix aux enfants des écoles. Salle très bien pavoisée et ornée de feuillage. Le coup d’œil était très gai. 
Le maire a ouvert la séance par une courte allocution aux enfants. Il a parlé de leurs devoirs envers leurs maîtres et maîtresses. On a beaucoup applaudi les cœurs chantés par les enfants, et les remerciements adressés au maire (Charles Gabriel Dardaine) par le fils de l’instituteur, M. Georgin. 
Cette fête était organisé par les bons soins de l’instituteur et des institutrices. C’est une défaite pour les adversaires de l’instruction civique. Quelques éclaireurs ont été envoyés auprès des pères de famille pour leur retirer le manuel Compayré qui est entre les mains des élèves de l’école des garçons. Mais ils ont trouvé de la résistance. Alors le chef de la pieuse escouade a cru pouvoir trancher la question en offrant de l’argent pour qu’on lui remit tous les Compayré,  mais il n’a pas eu affaire à Bazaine."


Éléments d’éducation morale et civique, écrit par Jules Gabriel COMPAYRÉ (1843-1913), député du Tarn, philosophe, théoricien de la pédagogie. 

La guerre des manuels. 
Comme plusieurs autres manuels d’instruction civique, celui de Gabriel Compayré attire les foudres de l’église. L’auteur fait l’éloge de la liberté de conscience pour les choix de vie des futurs adultes : 
« mais une attribution autrement importante du maire, c’est qu’il célèbre les mariages. C’est devant lui que s’engagent solennellement à s’aimer, à se protéger, l’un l’autre, à élever en commun des enfants, l’homme et la femme qui veulent fonder à eux deux une nouvelle famille. Quand le maire les a déclaré unis au nom de la société et de la loi, les deux conjoints sont bel et bien mariés. Si la cérémonie religieuse suit la cérémonie civile, ce n’est pas pour ajouter plus de force à un acte qui est définitif, qui se suffit à lui-même, c’est parce que les époux, pour satisfaire leurs sentiments religieux, veulent prendre Dieu à témoins d’un engagement que la société civile a déjà consacré.»

« il y a eu un temps où les catholiques obligeaient tous les citoyens à se faire catholiques, ou du moins à faire semblant de l’être, sous peine d’être exilés, emprisonnés, quelques fois, même massacrés et brûlés. On coupait la langue aux hérétiques. On inventait pour les châtier les supplices les plus atroces. De même, il y avait des pays protestants, où il fallait être protestant, si l’on ne voulait pas être proscrit ou envoyé aux galères.»
De nombreux ecclésiastiques ont tenté d’empêcher la généralisation de ces manuels dans les écoles de la république. 
Jules Gabriel COMPAYRÉ (1843-1913)


Jean Baptiste Georgin (1850 Tronville - 1906 Tronville ) est instituteur à Vandières depuis 1879. Il y remplace François Eugène Berard, decédé.
L’école se situe rue de l’église où loge l'instituteur, sa femme et ses 5 enfants. 
Ils quittent vandières en 1887 après sa mutation pour Thorey. 
Il est remplacé par Emile Simon Martin (1851 Sulxures les Vannes - 1916 Vandières) qui inaugure la nouvelle école. 







26/01/2025

Fraudes lors des éléctions municipales





L'est républicain du 12 mai 1896 nous donne le nom des conseillers élus à la mairie de Vandières.
Auguste Durand (1845-1928)
François Darmois (1874-19..)
Edouard Pinot (1864-1942)
Marie Louis Darmois (1845-1916)
Henri Rouyer (1829-1913)
Lucien Rouyer
Joseph Pinot (1842-1909)
Paul Félix Thiéry (1839-1915)
Emile Pinot
Etienne Pinot (1859-1899)
Jean Fischer (1848-1908)
François Beurotte (1848-1918)

Le 3 juin, l'est républicain nous informe qu'une fraude a été découverte:

"Ici l’affaire est plus grave. On a trouvé dans l’urne 18 bulletins de trop. 
Un électeur, M.  Fisher, vient déclarer qu’il a entendu dire qu’un M.  Durand avait mis la main dans l’urne. Or le président du bureau en a seul le droit.
M.  le président : Personne n’a le droit de mettre la main dans l’urne.
M.  Pinot confirme la précédente déposition. 
C’est lui qui a vu M. Durand se précipiter vers l’urne au moment du dépouillement, y plonger la main gauche et retourner les bulletins Comme une salade.
M. de Courteville, au nom des défendeurs, fait remarquer que MM.  Fisher et Pinot sont élus. En réclamant, leur propre invalidation, ils rappellent évidemment les vieux romains. Cependant, le grief qui vise Monsieur Durand ne tient pas debout.
Le président du bureau, l’a prié de l’aider à compter les bulletins, et il fallait bien qu’il les prit pour les compter. Cela ne veut pas dire qu’il en ait ajouté. Quand au nombre trouvé en trop, la jurisprudence est invariable. Il suffit de les annuler et de retrancher 10 voix à tous les élus.
Monsieur Durand vient à son tour déclarer qu’il proteste contre les insinuations malveillantes portées contre lui. Il s’est borné à compter les bulletins pour rendre service au président.
Les protestataires : ce n’est pas vrai !
Monsieur Durand : si j’avais eu l’intention d’ajouter des bulletins, comme c’était moi qui émargeait, j’aurais eu soin de faire concorder les émargements. Le fait, du reste, et sans conséquence.
Monsieur le président : cependant, il y a eu 18 bulletins de trop…..
Le commissaire du gouvernement s’en rapporte à la sagesse du conseil.
L’affaire est mise en délibéré. L’audience est levée à 6h."

Ce sera finalement Paul Félix Thiéry qui sera nommé maire.



28/12/2024

Un violent orage


La croix de Lorraine du 26 juillet 1891. 

Vendredi 17 juillet, pendant un violent orage, une véritable trombes d’eau qui n’a pas duré moins de trois heures, s’est abattue sur Vandières et les environs. Le village a été complètement inondé, les eaux ont envahi les caves de l’école et de plusieurs maisons du quartier.

Les orges, les avoine et les pommes de terre ont beaucoup souffert. Les terres du vignoble ont été entraînées avec les pieds de vigne.

Des murs ont été renversés. 

Les dégâts sont évalué à 70 000 fr. environ pour la commune de Vandières et à 50 000 fr. pour celle de Villers sous Prény. 

26/12/2024

Vendanges mouvementées


L’espérance de l’Est. 30 octobre 1882. 

Ceci se passait à Vandières, le 18 courant vers huit heures du matin. On vendangeait. 
Pour s’éclaircir les idées, Arthur Thiéry demanda une prise à Auguste Darmois. 
« Je n’en ai plus, dit celui-ci, adresse-toi au buraliste que voilà »
Arthur Thiéry répliqua a mis voix :
« Je me fiche du buraliste et de son tabac »
Alors, ce dernier, le sieur François Durand, ayant ouï ses paroles, s’approcher de Thiéry et lui mettant la main sur l’épaule. Tu sauras que le marchand de tabac se fiche de toi, et son tabac aussi.
Jusque-là, rien de mieux, c’était la réponse du berger à la bergère.
Mais le sieur Durand était en verve. Il ne pu s’empêcher d’ajouter quelques épithète malsonnantes: 
« crapule, vaurien, canaille, crapuleux ! »
Auras-tu bientôt fini ? Lui demande Thiéry, qui trouvait que le buraliste se répétait. Aurais-tu bientôt fini ? Est-ce que tu veux me manger ou me frapper ? Si tu continues, je te soufflette.
Vous le voyez, ça prenait une mauvaise tournure.
Le sieur Durand recommença :
« Crapule, vaurien, etc. »
L’autre lui donnait une gifle, on s’empoignant au collet, on roula sur un panier de raisin, on se releva, et Thiéry, quitta le champ de bataille. Non qu’il ait été vaincu, car le buraliste a reçu sur la figure plusieurs coups de poing, dont il se plaint aujourd’hui à qui de droit.



Francois Durand à coté de sa maison rue Saint Jean

Georges Arthur Thiéry (1839-1896)
Francois Durand (1847-1914)
Pierre Auguste Darmois (1841- après 1911)


20/12/2024

Vol de vin


 Le 22 juillet 1897, le progrès de l'est relatait un fait divers s'etant deroulé à Vandières.

"Au mois de décembre dernier, M. Blaise, propriétaire de vignobles à Vandières confiât a M. Janot, garde champêtre de cette commune, 22 mesures de vin pour le loger dans un foudre, la place lui faisant défaut.

Lorsque ces jours derniers, il voulut prendre livraison de son vin, il š'aperçut qu'il manquait environ 12 mesures sur les 22 qui avaient été emmagasinées dans la cave de M. Janot.

Récriminations de la part de M. Blaise. M. Janot jura ses grands dieux qu'il ignorait comment le vide š'était fait.Cependant, lorsque  la gendarmerie l'interrogeat, il se troubla, et pressé de questions, il finit par avouer qu'il en avait soutiré quelques mesures pour boire, qu'il s'offrit  du reste à rembourser à M. Blaise. Procès verbal a été néamoins dressé."

François  Pierre Janot, né en 1856 à Vandières, habite avec sa mère veuve depuis 10 ans, rue Saint Pierre et Raugraff au moment de son méfait.

Il est jugé au tribunal correctionnel de Nancy le 12 aout 1897.

"L'accusé, François Pierre Janot agé de 41 ans, fut jadis garde champêtre à Vandières. Sa conduite lui mérita  d'être révoqué. Il y a quelques temps, Janot reçut en dépôt de M. Blaise, une certaine quantité de vin. Notre ex garde ne se priva pas d'en boire et même  d'en vendre, jusqu'au jour le propriétaire š'aperçu de cette singulière disparition façon d'agir et porta plainte.

Deux mois de prison avec sursis."

Une mesure de vin est egale à environ 45 litres en Lorraine.
Un foudre contient entre 5000 et 30 000 litres de vin.
En 1888, Emile Simon Martin, instituteur de Vandières decrivait sa commune dans une monographie  à la demande du Ministère de l'Instruction Publique pour la préparation de l'exposition de l'enseignement primaire public à l'exposition universelle de 1889.
Il à estimé que la culture de vigne occupait 90 hectare pour une production de 3600 hectolitres de vin.



06/12/2024

Une voleuse

Gare et café de la marine (à droite de la gare)

 

L'espérance, courrier de Nancy du 28 aout 1883. 

Une femme M…. qui demeure à Vandières depuis quelques mois seulement, vient d’être arrêtée à la suite de plusieurs vols, commis dans cette localité.
Il y a quelques jours, madame Bouy, garde-barrière avant, s’ apercevait que cinq pièces de 20 Francs avaient disparu dans le tiroir de son bureau. Une seule personne, la femme M….. ayant pris un billet ce jour là, les soupçons planèrent sur elle.
Pressée de questions, la femme M…. finit par avouer qu’elle avait du dehors ouvert le grillage du guichet avec son doigt, et qu’en passant la main par l’ouverture, elle avait dérobé cette somme de 100 francs, qu’elle était aussitôt allée dépenser à Pont-à-Mousson.
En même temps, une autre personne de Vandières, monsieur Sébastien Single, tailleur d’habits, se plaignait que quelqu’un s’était introduit chez lui en son absence, en passant par la fenêtre, et qu’une pièce de 10 francs avait disparu.
La femme M….  a encore avoué que c’était elle qui avait commis ce vol. Elle donne comme excuse qu’elle avait besoin de cet argent et qu’elle comptait le rendre peu à peu.

Marie Antoinette Demef (1837-1918), épouse de Nicolas Félix Bouy (1830-1919), est preposée à la distribution des billets. Son mari est employé à la compagnie de l'est à la gare de Vandières.
Une fois à la retraite, le couple ouvre un débit de boissons à coté de la gare.
Ils le tiennent jusqu'en 1896,avant de le vendre à Pierre Grébil.

Quant à la femme M... il n'y a pas d'autres informations dans les journaux de l'époque.

22/11/2024

Incendie et polémique


 Incendie à Vandières - Le messin du mercredi 9 septembre 1903. 

Samedi soir, vers 10 heures, un violent incendie s’est déclaré dans la maison d’habitation de Monsieur Méon, cultivateur. Le feu a pris naissance dans le séchoir à houblon . On suppose alors que la Touraille surchauffée à communiquer le feu dans les greniers. Les pompiers de Vandières, ceux de plusieurs localité, voisines, arrivèrent bientôt sur le lieu du sinistre. Malgré la promptitudes des secours, la maison, tout entière de vin bientôt, la proie des flammes, étant donné que les fourrage contenues dans les greniers, fournissez un aliment facile au fléau destructeur. Le feu gagna bientôt, la maison voisine, appartenant à Monsieur Rouyer. Il fallu songer à faire la part du feu. Les deux maisons Méon et Rouyer sont complètement détruites. Les dégâts sont importants et difficile à évaluer. Monsieur Rouyer, seul et assuré. Ce dernier est actuellement aux manœuvres qu’exécute le 20ème corps, où il a accompli une période de 28 jours.

Dominique Méon, vit rue de l'église depuis son mariage avec Marie Thérèse Durand en 1873.
Veuf depuis 1881, il élève sa fille unique Séraphine Eulalie.
Il meurt à son domicile en 1915.

Une polémique a fait suite à cet incendie. Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières, fait paraitre un article dans l'est républicain du 15 septembre afin de rétablir la vérité.

À propos de l’incendie de Vandières

Vandières le 13 septembre 1903
Monsieur le rédacteur.
J’ai recours à votre publicité pour vous demander de bien vouloir reproduire une lettre que j’adresse à l’étoile de l’Est en réponse à des imputations erronées relatives à l’incendie de Vandières et paru dans ce journal. Voici cette lettre:
Une polémique est ouverte dans votre journal au sujet de l’incendie de Vandières. Elle est provoquée par des personnes qui paraissent intéressées à détourner les responsabilités, à flétrir la conduite des sapeurs-pompiers, de leurs chefs et même de la population de Vandières. Il est facile de reconnaître ces malveillants. Ces gens de mauvaise foi prétendent que le feu a pris naissance chez Chapelier et Rouyer, que la toiture s’est effondrée avant celle de la maison Méon. C’est inexact. 
Comment se fait-il que le caporal Darmois de Vandières, conduisant le jet sur le foyer était juché sur le toit de Chapelier pour arroser la maison Méon. C’est donc qu’il avait déjà de la place à travers la toiture pour diriger son jet sur le foyer. Ensuite, si le feu avait pris naissance chez ce dernier, est-ce qu’il aurait épargné le logement de chapelier qui touchait au foin de Rouyer, et que nous avons sauvé en partie seulement après avoir protégé les pignons voisins ?
Enfin, une rumeur se répand dans le village, d’après laquelle il paraîtrait que Méon, aidé de son locataire, aurait fait plusieurs voyage d’eau pour étouffer le commencement d’incendie, et que, n’ayant pu y parvenir, il aurait seulement appelé du secours.
Votre article dit que l’on manquait d’eau, et que si tout le monde avait marché comme les pompiers de Pagny et de Villers sous Prény, le mal n’aurait pas été si grand. C’est ici que la mauvaise foi se montre. 
Le lieutenant des pompiers de Vandières avait fait couler toute l’eau des fontaines aussitôt le sinistre. Il avait fait lâcher progressivement la vanne du moulin, qui avait retenu l’eau du ruisseau de Trey. Donc il ne manquait pas d’eau. Ce qui manquait, c’était des bras, car il fallait faire deux chaînes assez longues. Si tout le monde avait fait comme vos audacieux correspondant de Vandières qui, malgré les exhortations personnelles du lieutenant de pompiers, restaient comme la femme de Loth, le village serait détruit. Ils font tout de même l’éloge du sergent Mall et du sapeur Meunier, c’est la seule vérité de leur article, mais nous voyons que ces deux pompiers étaient accompagnés car il dit que les pertes pour la maison Chapelier Rouyer qui, selon eux, a pris feu la première, ne s’élève qu’à 2000 Fr. C’est justement là où les pompiers de Vandières étaient postés, ils ont donc travaillé aussi bien que les autres, puisque Méon aurait des dégâts pour 6000 Fr., et il était sauvegardé par deux pompes. Jugez. 
Donc, le feu a pris naissance chez Méon et s’est communiqué chez Chapelier Rouyer. Quant aux pompiers de Pagny sur Moselle et de Villers sous Prény, à qui nous avions demandé du secours et qui se sont empressés de venir nous prêter leur concours, au nom de la population de Vandières, dont je me fais l’interprète, je les félicite et les remercie mille fois. Tous, dans un même sentiment de courage et d’abnégation, nous avons fait notre devoir. 
Honneur aux soldats du feu. 
Veuillez, agréer, etc. etc. 
Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières.

08/11/2024

Coups à la ferme de Moulon

 Dans l'est républicain du 14 juin 1912, on lisait dans la chronique départementale en page 4 :

Vandières - Coups

M. Emile Chardebas, cultivateur à la ferme de Moulon, pour réparer un grillage, était monté sur une échelle, lorsque survinrent les frères Lucien, René et Louis Vinckel.

Ils le firent tomber et le frappèrent à coups de poing et de pied.

Les frères Vinckel ont été également frappés par Chardebas, qui se défendait.

Deux familles vivent à la ferme de Moulon en 1912 :

Marie Forfer 48 ans, veuve de Dominique Vinckel  et ses quatre enfants :
Louis Nicolas 27 ans
Maria 22 ans
René 20 ans
Alice 16 ans 
Lucien 24 ans n'est pas recensé avec eux.

Emile Marcel Chardebas 34 ans, Augustine Pierson, sa femme  33 ans et leurs quatre enfants :
Jeanne 8 ans
Louise Marcelle 6 ans
Suzanne 4 ans
Renée 2 ans








14/07/2024

Un train en feu



 


Article du Courrier de Saône et Loire du 12 juillet 1904. 

Un train de marchandises allant de Nancy à Conflans-Jarny roulait à toute vitesse, hier, vers 11 heures, lorsque, entre les gares de Vandières et de Pagny sur Moselle, les employés s’aperçurent qu’un wagon chargé de balles de coton était en feu. Il s’empressèrent d’arrêter, et, n’ayant rien à leur disposition pour combattre l’incendie qui menaçait de gagner les autres wagon du train, il laissèrent sur la voie, la partie du train placé à l’arrière du wagon en feu et ils emmènent en gare de Pagny sur Moselle, avec la locomotive, aussi rapidement que possible le reste du train.
Malgré les secours apportés par le personnel de la gare, le wagon de balle de coton, ainsi que deux wagons chargés de caisse de machines, voisins du premier, ont été entièrement détruits, les pertes sont assez importantes. Heureusement, il n’y a pas eu d’accident de personnes à déplore
On suppose que le feu a été communiqué par les flammèches échappées de la locomotive.





06/07/2024

Fin des passages a niveau gardés

 Article du Républicain Lorrain de 1953 

"A dater de 30 NOVEMBRE 1953, le passage à niveau N°17, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin d'exploitation 'rue Saint Pierre' et le passage à niveau N°18, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin rural de la Haie Mettée à Vandières ne seront plus gardés.

Les barrières et portillons de ces P.N. seront déposés et les signaux lumineux et sonores, installés sur le coté de la route, à proximité immédiate du passage à niveau, seront mis en service.

l'allumage des deux feux rouges clignotants et l'apparition d'une plaque semi circulaire portant l'inscription 'ATTENTION AU TRAIN : DANGER' ou l'apparition seule de cette plaque avertit l'usager de l'approche d'un train et du danger auquel il s'expose s'il poursuit sa route et franchit le passage à niveau sans s'assurer, au préalable, par l'observation de la voie, dans les deux sens, qu'il peut le faire avant l'arrivée du train annoncé"

Ces travaux s'inscrivent le cadre de la modernisation de la ligne qui sera électrifiée en 1960.

Passage à niveau de la gare avec ses barrières roulantes

Cette modernisation fait disparaitre peu à peu le métier de garde barrière généralement occupé par les épouses d'employés des chemins de fer. Un travail contraignant et difficile.

A Vandières, on pouvais traverser la voie ferrée à trois endroits. les passages étaient utilisés par les agriculteurs pour rejoindre leurs terres comprises entre la Moselle et le canal. Trois ponts métalliques permettaient de franchir le canal.

Pont de la rue de la gare

 



La vie du rail du 30/10/1960
PN automatique
Electrification Pagny/Moselle

22/06/2024

Mort d'un soldat prussien

" L’an mille huit cent septante, le 17 août, à six heures du soir, par devant nous, Dominique Pinot, maire et officier de l’état civil de la commune de Vandières, arrondissement de Nancy, département de la Meurthe, ont comparu à la mairie Francois Eugène Bérard âgé de trente sept ans, instituteur et Antoine Navel âgé de vingt deux ans, postulant instituteur, tous deux domiciliés à Vandières et non parents au défunt désigné ci après, lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui à cinq heures du soir, un inconnu du sexe masculin, soldat de l’armée prussienne, deuxième Brandbourg, douzième régiment, cinquième compagnie de grenadier portant le numéro 68, est décédé à l’ambulance chez l’instituteur de Vandières sus dénommé. Sur cette déclaration, nous nous sommes transportés au lieu indiqué, et après nous être assurés du décès, nous avons, de retour à la mairie, rédigé le présent acte en présence des déclarants qui ont signé avec nous sur les deux registres à ce destinés après lecture et collations faites." 


 

Signé par Dominique Nicolas Pinot (1799 vandières-1872 Vandières), maire de Vandières de 1860 à 1872.

François Eugène Berard (1833 Crévic-1879 Pont à Mousson) instituteur habite rue de l'église ou se trouve l'école (l'actuelle mairie école n'a été mise en fonction qu'en 1887). Il est marié à Apolline Hacquin avec qui il a un seul fils, Nicolas Théodore Eugène né en 1858.

François Eugène Berard meurt subitement à la gare de Pont à Mousson le 9 aout 1879.


Antoine Navel (1848 Vandières -1934 Vandières) instituteur à Vandières puis à Laitre sous Amance est revenu s'installer dans son village d'origine au moment de sa  retraite.

Il a eu la lourde tache de seconder François Pinot pour les relevés de l'état civil pendant toute la durée de l'occupation allemande de 1914 à 1918.

  

08/06/2024

Enseveli vivant

 L’abeille des Vosges du 21 septembre 1899. 

Enseveli vivant. 

Un dramatique incident est venu, il y a deux jours, jeter une vive émotion dans la population de la jolie petite localité de Vandières à kilomètres de Pont-à-Mousson dans la vallée du Trey.

Jeudi soir à 4h, Monsieur Pinot, cultivateur, était allé chercher du foin dans son grenier quand il senti son pied glisser sur quelque chose de dur dissimulé sous le foin. Quel ne fut pas son étonnement quand il aperçu un soldat inanimé du 153ème d’infanterie.

Il fit aussitôt prévenir le maire de la localité, qui, avec l’aide de quelques personnes, pu ranimer, le malheureux troupier à moitié asphyxié. Le docteur Maillard de Pagny sur Moselle, mandé de suite, administra les soins nécessaires au soldat qui est actuellement hors de danger.

Voici ce qui s’était passé: Lundi dernier, le 153ème régiment de ligne cantonais avant-hier et quittait le village à 5h du matin. Au moment de l’appel, on s’était aperçu de la disparition d’un homme, après l’avoir vainement appelé dans la remise où il avait passé la nuit, on l’avait porté comme absent. Mais le malheureux troupier avait glissé pendant la nuit dans un trou pratiqué dans le tas de foin, et y est resté enseveli pendant trois jours dans un état comateux. Les émanations qui s’échappent du foin, avaient dû le plonger dans cet état léthargique.

Heureusement que Monsieur Pinot, qui devait le matin même du jour où il a retrouvé le troupier, décharger deux voitures de foin dans son grenier, n’a pu mettre son projet à exécution par suite d’une circonstance fortuite, car l’infortuné soldat aurait infailliblement péri.

Caserne du 153ème régiment d'infanterie à Toul

Le 153ème régiment en manœuvre







19/05/2024

Le Choléra à la frontière

 Le choléra à la frontière. (L’est républicain du lundi 10 octobre 1892)

Sous ce titre, on lit dans le lorrain : "on nous annonce une nouvelle que nous voudrions pouvoir démentir dès ce soir. Le choléra aurait éclaté hier à Villers sous Prény, près de Pont-à-Mousson. Il aurait été importé par une personne qui aurait rapporté des hardes d’une ville contaminée. Huit cas, dont plusieurs graves, se seraient déjà produits. Ce qui est certain, c’est qu’à la suite de cette nouvelle, le poste sanitaire de Novéant et celui de Metz, à la gare, ont reçu l’ordre de se conformer, très rigoureusement à leurs instructions."

Mais d’autre part, l’espérance a reçu cette rassurante lettre : "le bruit s’est répandu en deçà, et au-delà de la frontière que le choléra est à Villers sous Prény. Vous savez ? le marchand de faïences ambulant, on ne le voit plus. Parce qu’il est mort à 9h. On l’a enterré à 11h. Sans sonner les cloches. Il était déjà tout noir. Il y en a plus de soixante autres qui sont au lit. Voilà ce qui se dit et se répète aux environs. C’est à faire venir la chair de poule, n’est-ce pas ?

C’est à Vandières surtout qu’on a peur ! Aussitôt qu’on voit arriver un habitant de Villers, on s’en sauve comme d’un pestiféré, et, s’il adresse la parole à quelqu’un, on ne le laisse pas approcher plus près que la longueur d’une perche à houblon. le coquetier de Villers n’a le droit de donner ses commissions à Vandières qu’à travers les fenêtres et au bout d’une gaule. Le colporteur de journaux qui habite Vandières a été menacé d’être mis en quarantaine, s’il venait encore à Villers, et il a dû, pour aller à Vilcey sur Trey, passer par Prény, et revenir par Norroy. Il fut même question de barrer le Trey et de le faire refluer vers sa source pour rentrer sous terre, de peur, que l’eau entraîne avec elle, du côté de Vandières les microbes de la terrible maladie".

"La vérité vraie, c’est qu’un pauvre homme, soigné trop tard, est mort à Villers de la dysenterie. Les précautions de propreté n’ont pas été prises, et, en trois jours, trois petits enfants de trois, cinq et huit mois sont morts.

Les trois petits anges ont sans doute intercédé pour le village, et la mort s’est déclarée satisfaite de ces trois victimes".

"Si, comme le conseil en avait été donné, on avait fait venir à temps le médecin cantonal, et qu’il ait indiqué les mesures hygiéniques à prendre, on aurait pas plus parlé de la maladie courante de Villers que d’ailleurs. La preuve, c’est qu’après la visite bénévole d’un jeune medecin, venu sur la prière du curé, les quelques malades atteints se sont vite rétablis. 

Le marchand de faïences lui-même rit du renom qui lui a été fait, et il espère qu’à sa première tournée, les ménagères vont lui faire fête, en lui achetant, beaucoup de faïences".

"Ce qui a mis en émoi Vandières et les environs, c’est l’arrivée d’un beau monsieur, mandé on ne sait par qui, venu on ne sait d’où, les uns disaient de Paris, les autres de Nancy. Il a fait battre à son de caisse et afficher au placard une série de précautions, qu’on ne suivra guère. Il est un remède qui a plus de succès, c’est le thé au rhum. Nos pauvres gens, qui n’ont pas le sou, emporte à Pont-à-Mousson, des noix ou des haricots, pour acheter du thé, et du rhum, qu’ils administrent, et ils trouvent que ça fait du bien, même à ceux qui sont bien portants."

En France, on rit de tout. À Villers, on s’est fait du bon sang, à propos de la frousse des gens de Vandières. Quelqu’un qui a été bien content, c’est l’instituteur, qui a vu prolonger ses vacances de quelques jours. Bien content aussi ses élèves, qui n’avaient qu’une crainte, c’était de se voir interdire de manger des raisins. Or le beau monsieur a dit qu’on peut manger des raisins bien mûrs et cette année ils le sont tous. Des vacances, des raisins à discrétion. Quel bonheur !

Mais pas contents nos vignerons, parce que les malins et les jaloux d’alentours ont crié sur tous les toits que le choléra est à Villers et qu’il ne faut pas aller y acheter de vendange. il était venu un marchand avec 4000 francs, rien que pour les arrhes. On l’a arrêté en route. Que nos vignerons se consolent ! Ils y gagneront. 40 francs les 100 kg représentent du vin à 20 francs la hotte de 40 litres. Or, plus tard, ils vendront facilement 25 francs la hotte, et ils auront leur piquette et leur petite goutte, pour boire, en mangeant leur pommes de terre en robe de chambre. Pourvu qu’ils aient la patience et la fermeté de ne pas aller trop souvent sonder le tonneau de bon vin à vendre, pour voir s’il se gâte !

Conclusion : 1.  nos villageois feront bien de ne pas t’en compter sur le robusticité et de prendre un peu plus de précautions pour leur santé. 2.  quelques notions générales d’hygiène, enseignées à nos enfants des écoles, seraient plus utile que tant d’autres qui ne leur serviront jamais. Ce serait d’une efficacité plus pratique que les affiches, qui n’ont d’autres résultats que de mettre les gens émoi.


Choléra (Courrier de Metz du 11 octobre 1892)

Vendredi soir, des voyageurs venant de Pont-à-Mousson, répandaient le bruit à Metz que le choléra avait éclaté à Villers sous Prény, près Pagny sur Moselle, à quelques kilomètres de la frontière. Le même bruit était lancé dans la même soirée à Nancy. Nous n’avons pas cru cru devoir en faire mention dans notre dernier numéro, vu le manque de renseignements sûrs. Aujourd’hui, nous avons la satisfaction d’annoncer à nos lecteurs que le bruit en question n’était pas fondé. Nous tenons de la bouche même de Monsieur le docteur Riboulot, médecin à Pont-à-Mousson, chargé de soigner les malades de Villers, qu’il ne s’agit pas de choléra, mais simplement d’une forte dysenterie. Un vieillard septuagénaire et trois enfants en bas âge ont succombé. Il y a encore plusieurs malades, il est vrai, à Villers sous Prény, mais il n’y a pas de quoi mettre la consternation parmi nos populations.







04/05/2024

Acte de courage

 L’est républicain du 5 octobre 1892. 

Samedi, un terrible accident est arrivé à la halte de Vandières, près Pont-à-Mousson. Le train de 5h30 du matin arrivait en gare, quand une femme, tenant un enfant à la main, voulu traverser la voie. Pinot, ouvrier, aux forges de Pompey, âgé d’environ 25 ans, qui attendait le train sur le quai pour se rendre à son travail, voyant le danger que courait les deux voyageurs, s’élança à leur secours, et parvînt à les soustraire au péril qui les menaçait, mais il fut tamponné par la locomotive et violemment projeté en avant. Le malheureux, victime de son dévouement, a été relevé dans un état qui inspire de sérieuses inquiétudes.


Nous avons annoncé dans une dépêche qu’une médaille honorifique d’argent de deuxième classe, avait été décerné à Monsieur Pinot , ouvrier d’usine à Pompey. Voici le motif donné par l’officiel : a failli périr victime de son dévouement, en sauvant une femme et un enfant sur le point d’être écrasés par un train

L’annonce de la récompense est parue au journal officiel du 27 novembre 1892. 

L’accident a eu lieu le 1 octobre, l'article du journal officiel précise le prénom du courageux ouvrier.

Il s'agit d'Emile Pinot, mais il existe deux Emile Pinot habitant à Vandières à cette date.

Le plus pertinent des deux serait Emile Pinot né en 1862 qui est forgeron rue Magot (rue Saint Jean) en 1891.

Les années suivantes il sera débitant de boissons rue Saint Pierre puis vigneron cultivateur rue de la cour,  rue de l'église et enfin rue Magot (rue saint Jean)