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06/12/2025

Incendie criminel

Hippolyte et Constance Honorat à Vandières


L’est républicain du 13 novembre 1907.
Le feu a été mis intentionnellement à Vandières près Pont-à-Mousson, à la maison Honorat, par un ancien domestique, Félix Maxant, 50 ans, que Monsieur Honorat avait renvoyé.
Maxant avait été condamné pour vol au préjudice de M. Honorat. Il a donc voulu se venger. 
Malgré les secours apportés par les pompiers de Villers-sous-Prény et de Pagny, malgré les efforts des pompiers de Vandières, très bien dirigés par leur chef M. Pinot, on a pu sauver que le bétail. 

L’éclair de l’est du 14 novembre 1907.

Violent incendie.

Voici des détails que nous avons pu recueillir sur l’incendie de Vandières qui a éclaté dans la nuit de lundi matin et a détruit toute une ferme.

La ferme détruite était occupée par M.  Hippolyte Honorat, et appartenait à Monsieur Alphonse Boudat, de Pagny sur Moselle, tous assurés.

Le feu a été aperçu lundi soir, vers 11 heures, par Madame Hubert Rouyer qui donna aussitôt l’alarme.

Malheureusement l’immeuble était entièrement en flammes, et on constatait qu’une main criminelle avait mis le feu en trois endroits différents. Le bétail fut sauvé avec bien du mal, ainsi qu’une petite partie du matériel, tout le reste fut détruit. Les engrangements étant remplis de fourrages, l’incendie avait pris des proportions effrayantes.

Tout le monde prêtait son aide aux pompiers qui furent renforcés de ceux de Villers et Pagny. Les voisins furent préservés.

La rumeur publique accusa aussitôt un ancien domestique de M. Honorat, renvoyé après une condamnation à deux mois de prison avec sursis pour vol.

Vers 3h du matin, les cris «au secours» retentirent du côté du moulin Hubert Rouyer. C’était l’inculpé qui, rencontré au moment où il se disposait à quitter le village, était saisi à la gorge par un habitant.

Les gendarmes de Pagny, se trouvant sur les lieux du sinistre, vinent l’arrêter et lui passèrent les menottes. IlS durent le protéger contre la fureur des habitants du village qui voulaient lui faire un mauvais parti.

Cet individu, âgé d’une cinquantaine d’années, s’était introduit depuis un certain temps déjà, chez son ancien patron, où il passait les nuits sur les greniers et à son insu, ne travaillant nulle part. C’est pour se venger de ce dernier, qu’il mit le feu à la ferme. Il est soupçonné de différents vols commis dans le village, et en dernier lieu chez Monsieur Lanciaux.

Certains le prétendent un peu simple d’esprit.

Les pertes sont évaluées à 50 000 Fr. environ. 

On signale la belle conduite de monsieur Pinot, lieutenant de pompier.


Le mémorial des Vosges du 15 novembre 1907.
Un incendiaire. 
Le feu a détruit la ferme de M.  Honorat, cultivateur à Vandières. On a eu à peine le temps de sortir des écuries les chevaux et le bétail. Alors qu’on organisait le sauvetage, un des domestique de la ferme, nommé Thomas, remarquait les allures louches d’un de ses anciens camarades nommé Maxant, qui avaient été renvoyé de la ferme Honorat et condamné pour vol. Il avait déclaré à plusieurs personnes qu’il se vengerait. Il a avoué avoir mis le feu aux quatre coins de la ferme pour assouvir sa haine.
La gendarmerie a dû protéger le misérable contre la fureur de la foule.


Hippolyte Honorat est né le 13 mai 1863 à Vandières. 

Il est le dernier des quatre fils d’Antoine Honorat. (Voir histoire de famille dans le numéro de Nos Villages Lorrains consacré la famille Honorat). 

Il s’est marié avec Marguerite Constance Guillaume veuve de Nicolas Drapier en 1892. 

En 1907, la famille Honorat habite rue Magot (actuelle rue Saint Jean). 


Les vols chez monsieur Lanciaux se limitaient à du beurre du fromage du pain, etc.. pour un préjudice de 10 francs.  



La petite république du 13 novembre 1907. 
La vengeance d’un condamné.
Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, s’apercevait, il y a quelques temps, qu’il était victime de vols multiples. Une surveillance établie amena l’arrestation d’un de ses anciens domestiques, Félix Maxant, âgé de 50 ans. Traduit devant le tribunal correctionnel, Maxant fut condamné à quelques jours de prison.
À peine sorti de la maison d’arrêt, ils se rendit  à Vandières et mettait le feu à l’habitation de son ancien patron. On eu à peine le temps de sauver les chevaux et le bétail. Maxant a été arrêté la même nuit par un domestique de culture, Monsieur Thomas. Amené devant le maire de Vandières, il reconnu être l’auteur de ce forfait et déclara qu’il avait voulu se venger.
Au moment où les gendarmes, le conduisait au parquet de Nancy, une vingtaine de personnes se jetèrent sur lui et les représentants de autorité eurent toutes les peines du monde pour empêcher qu’il ne fût lynché


Félix benjamin Maxant est né le 13 septembre 1860 à Maidières. Il est le fils de François Maxant, maréchal ferrant et Thérèse Eléonore Chardar. 
En 1906, il est domestique agricole chez Alphonse Poirot et Eugénie Wagmann son épouse,  chemin des moulins à Vilcey sur Trey. 
Le 13 octobre 1907, il s’introduit chez Honorat, son ancien patron et vole trois bouteilles de vin. 
Le 18 octobre, il est arrêté pour vol et vagabondage et condamné à deux mois de prison
Pour se venger, il décide de mettre le feu à la ferme Honorat. 
En novembre de la même année, il avoue être l’auteur des vols commis chez Mr Lanciaux habitant rue nationale à Vandières. 
Il est arrêté par un domestique de honorat nommé Thomas puis conduit en prison par la gendarmerie de Pagny 
Félix benjamin Maxant est mort le 28 juin 1919 à l’hôpital d’aliénés de Maréville (Laxou) à l’âge de 58 ans. 

Maréville entrée de l'hôpital



25/10/2025

La grande inondation de 1947

 

Nancy gare Saint Georges inondée 

L'éclair de l'est du 5 janvier 1948.

Certains voyageurs se sont ému, à tort, semble-t-il des perturbations apportées dans le trafic 

ferroviaire par les inondations. Quand on sait les magnifiques efforts du personnel de la S.N.C.F., 

après la libération, la rénovation presque complète, des réseaux, le rétablissement rapide des ouvrages 

d’art, on est enclin à ne pas porter trop rapidement de critiques. 

C’est pourquoi nous avons demandé à M, l'inspecteur principal du 3ème arrondissement de vouloir bien 

mettre la question au point à l’intention de nos lecteurs. 


Incidence générale 


Les voies ferrées traversant Nancy ou y trouvant leur origine ont toutes été plus ou moins touchées par la crue. Mais les premiers effets de l’inondation se firent sentir sur le parcours Nancy-Mirecourt, aux environs de Ceintrey, Clérey, puis Pierreville et Xeuilley, par suite de la proximité du Madon. 

Néanmoins, la circulation fut maintenue entre Nancy et Neuves-Maisons d’une part et Vézelise et Mirecourt d'autre part. 

La ligne Paris-Strasbourg, baptisée autrefois ligne P-A. subit, elle aussi, des interruptions. A Frouard, l’eau atteignait 1m50 au-dessus des rails. Le 30 décembre, les voies principales étaient submergées entre Toul et Frouard, à proximité de Fontenoy. 

Sur le parcours Nancy-Metz, les voies étaient coupées sur une longueur de 300 mètres, entre Marbache et Belleville. La gare de Pont- à-Mousson était atteinte également et la voie était interrompue à plusieurs endroits aux environs de Vandières. 

Soulignons enfin des coupures sur les parcours Nancy-Nomeny et Champigneulles - Château-Salins.


A la gare de Nancy-Saint-Georges 


La gare de marchandises de Nancy-Saint-Georges fut évidemment recouverte assez longtemps. Ici, le problème prenait une tournure plus critique, en raison des nombreux wagons de marchandises garés sur les voies, ou en attente de déchargement. Dès le début de la crue, la S.N.C.F. prit ses dispositions pour évacuer son matériel et les marchandises sur Nancy-Ville. L’opération réussit, non sans quelques difficultés. 

Dans l’après-midi du 20 décembre, l’évacuation était réalisée et le trafic des marchandises s’opérait presque normalement a Nancy-Saint-Jean. Mais les voies ont subi des dommages assez conséquents. Elles sont sauvent encombrées par des grumes ou des matériaux divers et à l'heure où nous écrivons ces lignes, la liaison n’est pas encore assurée vers Jarville et Champigneulles. 



Les cheminots à l’ouvrage 


Dès que l’eau se fut retirée, dégageant tes voies, le personnel de la S.N.C.F. se mit à l’ouvrage. Il s'agissait de déblayer le ballast, de le consolider aux endroits dangereux. Il fallait également réparer et vérifier complètement l’installation électrique des appareils de signalisation qui ont subi des dommages fort importants. 

Et la S.N.C.F. peut se vanter d’avoir à la date d’aujourd’hui, rétabli le trafic, dans des conditions à peu près normales. 

Enumérons succinctement les parcours remis en service : 


Ligne Nancy - Paris : Trafic rétabli complètement après avoir emprunte une déviation sur Sarrebourg, Metz et Lérouville.  

Ligne Nancy - Metz : trafic complètement assuré. A subi la même déviation que le précédent. 

Ligne Nancy - Mirecourt . le trafic a été rétabli normalement dès le 30 décembre. 

Les lignes secondaires vers Nomeny et Château-Salins seront remises en service aujourd’hui. 


En terminant, M. l’inspecteur principal a bien voulu nous faire part de la satisfaction qu’il a éprouvée à constater combien le personnel de la S.N.C.F. avait pris sa tâche à coeur. 

Partout, dans toutes les circonstances, gradés et employés ont donné le meilleur d’eux mêmes, parfois au prix de lourds sacrifices. Cette abnégation, cet esprit du devoir nous l’attendions des cheminots ! 

Qu’il soient remerciés. 






04/10/2025

Probité

 

Caserne des douanes à Chambley


Le progrès de l’est du 9 décembre 1885. 

Le jeune Jules Schalbart, de Vandières, qui suit les cours de Monsieur JeanPierre, instituteur à Pont-à-Mousson, à trouver samedi dernier, sur la place Duroc de Pont-à-Mousson, un porte-monnaie contenant 15,60 Fr.. Ce jeune garçon est allé spontanément et immédiatement le porter au commissaire de police de la ville. Il est âgé de 11 ans.


Jules Pierre Schalbart est né le 17 février 1875 à Chambley où son père, Pierre est préposé aux douanes. 
Pierre Schalbart est né en 1844 à Roussy-le-Village en Moselle. Il choisit la nationalité française en 1872 et s’installe à Pont-à-Mousson. 
Il s’y marie l’année suivante avec Marie Anne Lironville. Elle est née à Pont-à-Mousson le 4 août 1846. 
En 1885, Marie Anne Lironville habite avec son fils rue de Pagny à Vandières.
Jean Baptiste Lironville son père, veuf depuis 1870, habite avec eux. 

Pierre Schalbart est absent du domicile conjugal pour une raison très inhabituelle. 
Par jugement en date du 11 décembre 1895, le tribunal de première instance de Nancy a ordonné une enquête à l’effet de constater l’absence d’une nommé Pierre Chalbart, époux de Anne-Marie Lironville, autrefois ouvrier d’usine à Pont-à-Mousson, lequel a quitté cette ville en 1882, se rendant en Amérique, où il s’installait d’abord à providence (état de Rhode Island) , qu’il quitta en 1884 pour se rendre à Panama. 
Schalbart n’a plus donné de ses nouvelles depuis juin 1884, et depuis cette époque on n’a pu découvrir le lieu de sa résidence.

Jules Pierre Schalbart deviens ingénieur et habitera Paris. 
Il meurt au Perreux-sur-Marne en 1953. 

25/09/2025

Ce jour là. Il y a 110 ans mourrait Émile Ernest Mathis

Rue Magot - Ferme Brouant la plus haute à gauche

Qui était Émile Ernest Mathis ? 

Il a certainement été le garçon le plus haï des habitants de Vandières pendant plusieurs mois voire plusieurs années. 


Il est né le 25 juin 1894 au domicile de ses parents, rue du cheval blanc à Nancy.

Son père, Charles est un petit malfaiteur, voleur,  trafiquant et braconnier. 

Il est connu des services de police depuis plusieurs années quand lui est retiré l’autorité parentale sur ses 7 enfants. C’est malheureusement trop tard car ses trois fils aînés, Charles, Jules François et Alexandre Léon, ont déjà suivi ses pas. Charles Mathis fils, 37 ans, titulaire de 26 condamnations finira par tuer un militaire polonais attablé à une terrasse de la rue Lafayette à Nancy. 

Charles Mathis père mourut seul en 1911, âgé de 52 ans, à Nancy à son domicile rue de la hache.


Sa mère, femme au foyer gère difficilement le quotidien de cette famille et abuse de l’alcool. Elle séjourne régulièrement en prison. 

Elle ne sait pas grand choses de la vie d’Emile quand elle est interrogée à ce propos en 1912.

Elle meurt à Nancy en 1938 à l’âge de 80 ans. 

Les journaux de l’époque relatent régulièrement les forfaits de la famille Mathis. 


Émile est placé dès l’âge de deux ans dans différentes familles mais c’est à l’âge de 17 ans que son parcours chaotique le mène à Vandières.  


Il est placé comme garçon de ferme chez Jules Édouard Brouant, rue Magot (actuelle rue Saint Jean) en novembre 1911. 

Jules Édouard et sa femme Marie Blaisine Appoline Thiery logent leurs domestiques et Thérèse Rouyer, âgée de 80 ans. Thérèse, veuve de Pierre Thiéry depuis 1900, est la mère de Marie Blaisine Appoline. 


Le 11 janvier 1912, profitant de l’absence du couple Brouant en visite à Bezaumont, Émile Mathis vide plusieurs bouteilles de vin. Il lui vient alors l’idée de voler de l’argent dans le coffre fort de son employeur. Il déplace le coffre de la maison vers la grange et essaye de l’ouvrir à coups de hache. Malheureusement pour lui le coffre résiste et il n’arrive qu’à extraire que quelques pièces d’or pour un montant de 500 francs. 

Il est surpris par madame Thiéry attirée par le bruit et la frappe à plusieurs reprises la tuant à coups de talons dans la tête.

Il s’enfuit très rapidement vers Pont-à-Mousson en suivant les vignes mais est remarqué par plusieurs habitants de Vandières.

Le corps est trouvé par madame Constance Honnorat, voisine des Brouant et l’alerte est vite donnée. 

Émile est finalement arrêté à Pont-à-Mousson alors qu’il essayait d’acheter des habits au magasin Au bon diable, situé sur la place Duroc. 

Il est placé en prison en attendant l’avancée de l’enquête après qu’il ait reconnu les faits. Il est extrait de la prison le lendemain du meurtre pour être amené à Vandières. Le juge Renaudin lui demande de réitérer ses gestes et lui pose de nombreuses questions. l'enquête se poursuit avec l'audition des temoins.


Le 5 juin 1912 commence son procès à Nancy. Après avoir écouté l’accusé et les témoins, le président écoute le réquisitoire de l’avocat général et la plaidoirie de Maître Jacob, avocat de la défense .

Après 25 minutes de délibération, Émile Mathis est reconnu coupable mais étant mineur et ayant agit sans discernement il est envoyé à la colonie correctionnelle d’Eysses dans le Lot et Garonne. 


Il n'en sort que pour effectuer son service militaire au 146ème régiment d’infanterie, caserne Maréchal Ney à Toul. Il s’y trouve toujours quand est décrété la mobilisation générale le 2 août 1914. 


146ème RI à Toul en 1914

Il prends part aux combats des Flandres, de l’Artois et de Champagne.

Une seconde bataille de Champagne est décidée par Joffre avec l’espoir de relancer la guerre de mouvement. 

Après plusieurs jours de tirs d’artillerie, l’attaque commence le 25 septembre 1915 à 9h15. 


Émile Ernest Mathis est tué a l’ennemi lors de l’attaque pour la reprise du bois de la demi lune. Il est alors sergent à la 7ème compagnie. Le régiment perds ce jour là 25 officiers et 528 hommes tués, blessés ou disparus.

Ferme de Maisons en Champagne pendant et après la guerre

Il est déclaré mort pour la France le 25 septembre 1915 à 16 heures à Maisons de Champagne par acte du 16 octobre 1915 fait à Dommartin-sur-Yonne (Marne) par l’officier d'état civil d’après les déclarations du caporal Auguste Coton et du soldat Léon Simoneau de la 7ème compagnie. 


C’est peut-être la seule fois dans sa courte vie où il a réussi à s’intégrer à un système social et à gravir des échelons lui permettant d’être nommé sergent.

Les habitants de Vandières n’ont certainement jamais su que celui qui a été le tueur de leur village avait donné sa vie pour libérer le sol français de l’occupant et leur permettre de retrouver leur liberté. 


Cimetière provisoire du Ravin de Marson où Emile Mathis a dù être enterré



01/08/2025

La foudre touche une maison

 


Le progrès de l’est du 28 juin 1874. 

Le patriote raconte que mercredi, vers midi et demi, la foudre est tombée sur la maison de Monsieur Belin de Vandières.
Après s’être introduite par la cheminée elle a rencontré une poutre qui a été brûlée sur la longueur d’environ un mètre , la poutre en cet endroit a été brisée en morceaux menus comme des allumettes. Elle a ensuite rencontré un chêneau qu’elle a suivi et est arrivée contre une porte à laquelle était adossée deux domestiques de monsieur Belin. L’un a été assez fortement brûlé à la jambe et à la cuisse, mais ses blessures n’ont aucune gravité. L’autre a été légèrement brûlé dans le dos. Par un hasard non moins heureux, le feu a été arrêté à temps avant qu’il ait pu se communiquer au grenier voisin rempli de paille.

C’est la maison de Victor Belin (1826-1902) qui a été touchée le 24 juin.
Le couple Victor Belin, Marie Césarine Thouvenin (1837-1922) et leurs trois enfants vivent rue de Pont-à-Mousson. 

Deux domestiques vivent avec eux :
Pierre Krouchtem (1852-1916), 22 ans, né à Hettange (Moselle) à opté pour la nationalité française en 1872. 
Jean Nicolas Filstroff (1855-1918), 19 ans, né à Terville (Moselle) à opté pour la nationalité française en 1872.
Il s’est marié à Vandières le 10 septembre 1878 avec Madeleine Eugénie Forge.

14/07/2025

Terrible accident de motocyclette



Terrible accident de motocyclette - L'est républicain du 24 septembre 1929.

Deux morts - un blessé - Vandières (M. Et M.).  23 septembre.

Par suite de travaux de réfection effectués actuellement sur la route nationale Nº 57, la circulation est complètement interdite entre les communes de Pont-à-Mousson et de Champey.
De ce fait, le trafic s’est entièrement reporté sur la route, 52 bis, où la circulation est devenue très intense, et où la plus grande prudence est recommandée aux usagers de la route.
Malheureusement, de nombreux jeunes gens, grisés par la folie de la vitesse, ne tiennent aucun compte des avis qui leur sont donnés, et chaque jour des accidents sont à déplorer.
C’est ainsi que dimanche dernier, vers 19 heures, au moment où la route était sillonnée de véhicules de toutes sortes, trois jeunes motocyclistes ont été victime de leur imprudence, dans les circonstances suivantes :
M. Chardebas, de Waville, revenait en motocyclette de la fête à Vandières, accompagné par M.  Mariani, de Villecey sur Mad. Arrivés non loin de la ferme de Moulon, entre les communes de Pagny et de Vandières, les motocyclistes voulurent doubler une voiture automobile et se portèrent sur le côté gauche de la route.
À ce moment, arrivait en sens inverse et à toute vitesse, une autre motocyclette conduit par M.  René Bontemps, de Jarny. La rencontre était inévitable et le choc fut terrible.
Des témoins de l’accident se portèrent immédiatement au secours des victimes, malheureusement, M. Bontemps avait cessé de vivre, et M. Chardebas, ne tardait pas à expirer. M. Mariani, qui avait eu la jambe complètement sectionnée dans la collision, fut transporté d’urgence à l’hôpital de Pont-à-Mousson, après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Maillard, de Pagny, et d’un docteur de Thionville.
Les gendarmes de Pagny, avisés peu après, se rendirent immédiatement sur les lieux, pour l’ouverture d’une enquête.
Monsieur René Bontemps était l’ainé de sept enfants, et le fils de Monsieur Bontemps, entrepreneur à Jarny. Il avait quitté cette ville dimanche vers 6 heures du soir. pour se rendre à Blénod les Pont-à-Mousson, où il s’occupait des travaux de construction d’un nouveau groupe scolaire.



Au Sujet d’une tragique collision de motocyclettes  - L'express de l'est du 29 octobre 1931. 

Une collision survint le dimanche 22 septembre 1929, vers 19h30, sur la route de Pagny sur Moselle à Vandières entre deux motocyclettes. 
L’une était montée par M. René Bontemps, fils de l’entrepreneur de Jarny, l’autre par M.  Gaston Chardebas, menuisier spécialiste en carrosserie automobile.
Les deux motocyclistes furent tués. La rencontre s’était produite au milieu de la route, alors qu’une auto venait de passer. Aucun témoin ne peut indiquer les circonstances exactes de ce tragique accident. Il fut seulement établi que monsieur René Bontemps, roulait à vive allure.
Interroger, M. Bontemps, père avait déclaré : « ayant une entreprise de travaux de construction à l’école de Blénod les Pont-à-Mousson, j’avais chargé mon fils du ravitaillement des chantiers et pour être sur les lieux de bonne heure, il partait de Jarny à 17h30 en motocyclette. »
La mère de M. Gaston Chardebas, demeurant à Waville, en induisit que René Bontemps, employé à l’entreprise de son père, était, lors de l’accident, dans l’exercice de ses fonctions, et qu’en conséquence, M.  Bontemps père était civilement responsable. Elle assigna l’entrepreneur devant le tribunal de Nancy en paiement d’une indemnité de 100 000 francs, pour le préjudice à elle causé par la mort de son fils.
M.  Bontemps père conclu évidemment à l’irrévocabilité de cette action et se porta reconventionnellement demandeur contre madame Chardebas, prise en qualité d’héritière de son fils décédé.
Gain de cause lui fut donné, du moins sur le premier point. Appel fut interjeté. 
Depuis le jugement, l’entrepreneur a été déclaré en faillite. L’instance fut donc reprise par son syndic. René Bontemps était-il juridiquement le préposé de son père ?
La cour a donné, si l’on peut dire, satisfaction aux deux parties.
Ainsi que le demandait, Me Gasso, elle a estimé quand se rendant sur les chantiers un dimanche soir, pour être présent, le lundi matin, au moment de la reprise du travail, Bontemps fils, agissait sur les ordres ou les instructions de son père, qu’il était le préposé de celui-ci, que par suite, le tribunal de commerce était compétent, et ainsi que le demandait M. le bâtonnier Gérard, que M.  Bontemps père était fondé à se porter reconventionnellement demandeur contre Mme Chardebas.
En ce qui concerne la responsabilité de l’accident, l’arrêt est très prudent.
On pourrait peut-être supposer , dit-il, que Chardebas, qui venait de croiser l’automobiliste, s’était redressé trop vite pour reprendre le milieu de la route, et que, de son côté, Bontemps avait quitté sa droite pour se préparer à doubler la même automobile, et cela sans précautions suffisantes, alors que la vue lui était masquée. Il y aurait ainsi faute commune. Mais ce n’est là qu’une hypothèse dont la preuve n’est pas rapportée. L’accident s’étant produit entre deux motocyclistes, il n’existe pas de présomption de faute. Aucun élément ne permet de relever soit contre l’un soit contre l’autre de faute génératrice de responsabilité. 
La cour a débouté les parties et dit que chacune d’elle supporterait les frais par elle exposés.

Cour d’appel de Nancy - Est républicain du 29 octobre 1931. 

Le dimanche 22 septembre 1929, vers 19h30, sur la route de Pagny sur Moselle à Vandières, deux motocyclistes, allant dans des directions opposées, entrèrent en collision avec une telle violence qu’ils furent tués. L’un était M. René Bontemps, fils d’un entrepreneur de Jarny, et l’autre, M.  Gaston Chardebas, menuisier spécialiste demeurant avec sa mère à Waville. 
Tous deux étaient célibataires. 
Madame veuve Chardebas , estimant que la responsabilité de l’accident incombait au fils Bontemps, assigna le père de celui-ci en 100 000 francs de dommages-intérêts.
Monsieur Bontemps père format une demande reconventionnelle en faisant valoir que le fils de Mme veuve Chardebas avait commis des imprudences, qui engageaient sa responsabilité.
Après plaidoirie de MMes Thiebaut et Henry Mathieu, avoués, la chambre civile de la cour d’appel de Nancy, saisie de cette affaire, après jugement du tribunal de commerce, a rendu un arrêt qui dit notamment :
Attendu qu’aucun témoin n’a pu indiquer les circonstances exactes de l’accident, qu’il est seulement établi que Bontemps, marchait à très vive allure, sans qu’il soit démontré que cette vitesse excessive était la cause de l’accident.
Attendu qu’il résulte de l’ensemble de l’enquête, et notamment du plan dressé par la gendarmerie, que les deux motocyclettes se sont rencontrées au milieu de la route, alors qu’une automobile venait de passer, qu’on pourrait peut-être supposer que Chardebas, qui venait de croiser l’automobile, s’est redressé trop vite pour reprendre le milieu de la route, et que, de son côté, Bontemps avait quitté sa droite pour se préparer à doubler la même automobile et cela sans précautions suffisantes, alors que la vue lui était masquée.
Attendu qu’il y aurait ainsi faute commune, mais que ce n’est là qu’une hypothèse, dont la preuve n’est pas rapportée. 
Attendu que l’accident s’étant produit entre deux motocyclistes, il n’existe pas de présomption de fautes.
Attendu qu’aucun élément ne permet de relever soit contre l’un, soit contre l’autre de faute génératrice de responsabilité.
En conséquence, la cour déboute Mme Chardebas et M.  Bontemps de leur demande, et les condamne à supporter les frais engagés.



Place Fabvier occupation 14-18
Batiment à gauche boucherie  Chardebas


Gaston Chardebas est né le 15 août 1907 à Frouard. Son père, Albert Chardebas originaire de Friauville (M et M) est boucher à Frouard puis à Pagny sur Moselle place Fabvier. 
Albert est marié à Lucie Gabrielle Jullien originaire de Waville. 
En 1914, il rejoint le 168ème régiment d'infanterie. Il est tué à l'ennemi le 17 janvier 1915 au bois le prêtre.
En 1916, Gaston peut quitter Pagny sur Moselle occupé par les allemands et trouve refuge à Montluçon (Allier).
Après la guerre, Lucie Gabrielle, veuve et ses deux enfants (Gaston et René)  retournent habiter chez ses parents à Waville. 
C'est chez ses grand parents que Gaston rentrait après une journée passée à la fête De Vandières.

René Bontemps est né le 27 mars 1907 à Verdun (Meuse).
Il est le fils de Marie Louis Léon Bontemps et Marie Gabrielle Fox.









13/07/2025

Tentatives de vol

L’est républicain du 19 mai 1890. 

Vandières. 

La nuit dernière, des malfaiteurs se sont introduits dans la cave de Monsieur D, marchand de vin près de la halte du chemin de fer, en forçant la porte. Ils ont dérobé du vin et des liqueurs. Après cette exploit, ils se sont rendus chez un autre marchand de vin, et on pénétré dans la cave en procédant de la même manière. On ne sait pas encore exactement ce qu’ils ont emporté.

Ensuite, ils se sont dirigés vers la halte. Là, ils ont cassé un carreau, puis, pénétrant dans la salle des billets, ils cherchaient la caisse, mais la distributrice avait eu soin de l’emporter dans son appartement.

Furieux de leur déconvenue, il se retirèrent, non s’en chercher à causer des dégâts de plus, il fermèrent le disque avancé de la halte, en manœuvrant le levier, ce qui fit arrêter le premier train de marchandises.

Plainte ont été portés à la gendarmerie de Pagny sur Moselle. Le brigadier s’est rendu ce matin sur les lieux pour procéder à l’enquête. Espérons que les coupables ne tarderont pas à être livrés à la justice.

28/06/2025

Un espion probable.


 Le progrès de l’est du 17 septembre 1898. 

Reymond Mardoni, 40 ans, sans domicile fixe, a été arrêté à Vandières par le commissaire de police de Pagny sur Moselle, au moment où il descendait du train. C’est individu, qui fait infraction à un arrêté d’expulsion, et fortement soupçonné d’être un espion à la solde de l’étranger.

Une instruction a été ouverte contre lui et des renseignements suspects ont été recueillis. Malheureusement, devant le mutisme du prévenu qui s’est absolument refusé à faire des aveux, il a été impossible d’établir à son encontre le moindre Fait précis, et il compare seulement pour infraction à expulsion.

L’est républicain du 18 septembre 1898. 

Reymond Mardoni, 40 ans, cuisinier, sans-domicile-fixe, est d’origine étrangère. 

Il fait infraction à un arrêt l’expulsion.

C’est un habitué des maisons d’arrêt. Il fut même arrêté le 22 juin dernier, à Vandières, sous l’inculpation d’espionnage, mais on ne pu relever contre lui aucune charge suffisante et il fut simplement reconduire la frontière.

Son nom est maintes fois cité dans un ouvrage imprimé en Suisse et qui traite de l’espionnage en France. Mardoni est sujet autrichien. Six mois de prison. 


05/04/2025

Escroquerie


Le progrès de l’est du 3 février 1898. 

Escroquerie.

Nicolas Linden, 55 ans, meunier au moulin de la thuile, commune de Vandières, avait été chargé de moudre des sacs de blé, qu’il allait lui-même chercher chez les cultivateurs de Prény, Pagny, Villers, Vandières, Etc. 

Comme il tardait à ramener la farine, Les cultivateurs se plaignirent. Linden promis, mais il ne rendit rien. Furieux, les cultivateurs coururent au moulin. Le blé avait disparu, et en fait de farine, il n’y avait que du son.
En présence de cette facétie par trop aliboronesque, il s’adressèrent à la gendarmerie.
Linden affirme qu’il s’est conduit en honnête homme. Ce n’est pas de sa faute si le blé ne rend pas de farine cette année. Il se plaint amèrement de la concurrence que les grands moulins font aux petits meuniers des campagnes. « Ils nous tuent, Monsieur ». 
Ce n’est pas une raison pour voler le blé qui vous est confié. 
Deux mois avec sursis. 


Nicolas Linden meunier, né a Dalheim (Luxembourg) en 1842 est venu s’installer à Villers sous Preny en 1868 après son mariage avec Marie Célestine Commene. Elle est née à Villers en 1849. 
Nicolas, tout d’abord voiturier s’installe comme meunier au moulin du foulon. 
Le couple déménage pour le moulin de la thuile vers 1890. 
Le couple a trois enfants, Marie Léonie en 1869, Émile Eugène en 1871et Alfred en 1875. 
Hubert Commene, père de Marie Célestine vit aussi au moulin. 
Nicolas Linden meurt à la ferme de la thuile le 6 juillet 1903. Sa veuve meurt le 28 août 1928 à Pont à Mousson.

La famille Linden est une des trois familles habitant la tuile en 1896.  
Pierre Caye (maire de Vandières) et Célestine Heymonet leur fille Eugénie et leurs 5 domestiques agricoles. 
Pierre Bonviolle et Jeanne Dauphin et leurs filles Lucie Berthe et Émilienne. 

Plusieurs jeunes luxembourgeois sont venus s'installer à Vandières comme domestique  agricole avant de fonder une famille et s'installer durablement.
Certains noms sont encore presents comme les Donnen, Hamen, Fisher.