26/12/2024

Vendanges mouvementées


L’espérance de l’Est. 30 octobre 1882. 

Ceci se passait à Vandières, le 18 courant vers huit heures du matin. On vendangeait. 
Pour s’éclaircir les idées, Arthur Thiéry demanda une prise à Auguste Darmois. 
« Je n’en ai plus, dit celui-ci, adresse-toi au buraliste que voilà »
Arthur Thiéry répliqua a mis voix :
« Je me fiche du buraliste et de son tabac »
Alors, ce dernier, le sieur François Durand, ayant ouï ses paroles, s’approcher de Thiéry et lui mettant la main sur l’épaule. Tu sauras que le marchand de tabac se fiche de toi, et son tabac aussi.
Jusque-là, rien de mieux, c’était la réponse du berger à la bergère.
Mais le sieur Durand était en verve. Il ne pu s’empêcher d’ajouter quelques épithète malsonnantes: 
« crapule, vaurien, canaille, crapuleux ! »
Auras-tu bientôt fini ? Lui demande Thiéry, qui trouvait que le buraliste se répétait. Aurais-tu bientôt fini ? Est-ce que tu veux me manger ou me frapper ? Si tu continues, je te soufflette.
Vous le voyez, ça prenait une mauvaise tournure.
Le sieur Durand recommença :
« Crapule, vaurien, etc. »
L’autre lui donnait une gifle, on s’empoignant au collet, on roula sur un panier de raisin, on se releva, et Thiéry, quitta le champ de bataille. Non qu’il ait été vaincu, car le buraliste a reçu sur la figure plusieurs coups de poing, dont il se plaint aujourd’hui à qui de droit.



Francois Durand à coté de sa maison rue Saint Jean

Georges Arthur Thiéry (1839-1896)
Francois Durand (1847-1914)
Pierre Auguste Darmois (1841- après 1911)


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