Incendie à Vandières - Le messin du mercredi 9 septembre 1903.
Samedi soir, vers 10 heures, un violent incendie s’est déclaré dans la maison d’habitation de Monsieur Méon, cultivateur. Le feu a pris naissance dans le séchoir à houblon . On suppose alors que la Touraille surchauffée à communiquer le feu dans les greniers. Les pompiers de Vandières, ceux de plusieurs localité, voisines, arrivèrent bientôt sur le lieu du sinistre. Malgré la promptitudes des secours, la maison, tout entière de vin bientôt, la proie des flammes, étant donné que les fourrage contenues dans les greniers, fournissez un aliment facile au fléau destructeur. Le feu gagna bientôt, la maison voisine, appartenant à Monsieur Rouyer. Il fallu songer à faire la part du feu. Les deux maisons Méon et Rouyer sont complètement détruites. Les dégâts sont importants et difficile à évaluer. Monsieur Rouyer, seul et assuré. Ce dernier est actuellement aux manœuvres qu’exécute le 20ème corps, où il a accompli une période de 28 jours.
Dominique Méon, vit rue de l'église depuis son mariage avec Marie Thérèse Durand en 1873.
Veuf depuis 1881, il élève sa fille unique Séraphine Eulalie.
Il meurt à son domicile en 1915.
Une polémique a fait suite à cet incendie. Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières, fait paraitre un article dans l'est républicain du 15 septembre afin de rétablir la vérité.
À propos de l’incendie de Vandières
Vandières le 13 septembre 1903
Monsieur le rédacteur.
J’ai recours à votre publicité pour vous demander de bien vouloir reproduire une lettre que j’adresse à l’étoile de l’Est en réponse à des imputations erronées relatives à l’incendie de Vandières et paru dans ce journal. Voici cette lettre:
Une polémique est ouverte dans votre journal au sujet de l’incendie de Vandières. Elle est provoquée par des personnes qui paraissent intéressées à détourner les responsabilités, à flétrir la conduite des sapeurs-pompiers, de leurs chefs et même de la population de Vandières. Il est facile de reconnaître ces malveillants. Ces gens de mauvaise foi prétendent que le feu a pris naissance chez Chapelier et Rouyer, que la toiture s’est effondrée avant celle de la maison Méon. C’est inexact.
Comment se fait-il que le caporal Darmois de Vandières, conduisant le jet sur le foyer était juché sur le toit de Chapelier pour arroser la maison Méon. C’est donc qu’il avait déjà de la place à travers la toiture pour diriger son jet sur le foyer. Ensuite, si le feu avait pris naissance chez ce dernier, est-ce qu’il aurait épargné le logement de chapelier qui touchait au foin de Rouyer, et que nous avons sauvé en partie seulement après avoir protégé les pignons voisins ?
Enfin, une rumeur se répand dans le village, d’après laquelle il paraîtrait que Méon, aidé de son locataire, aurait fait plusieurs voyage d’eau pour étouffer le commencement d’incendie, et que, n’ayant pu y parvenir, il aurait seulement appelé du secours.
Votre article dit que l’on manquait d’eau, et que si tout le monde avait marché comme les pompiers de Pagny et de Villers sous Prény, le mal n’aurait pas été si grand. C’est ici que la mauvaise foi se montre.
Le lieutenant des pompiers de Vandières avait fait couler toute l’eau des fontaines aussitôt le sinistre. Il avait fait lâcher progressivement la vanne du moulin, qui avait retenu l’eau du ruisseau de Trey. Donc il ne manquait pas d’eau. Ce qui manquait, c’était des bras, car il fallait faire deux chaînes assez longues. Si tout le monde avait fait comme vos audacieux correspondant de Vandières qui, malgré les exhortations personnelles du lieutenant de pompiers, restaient comme la femme de Loth, le village serait détruit. Ils font tout de même l’éloge du sergent Mall et du sapeur Meunier, c’est la seule vérité de leur article, mais nous voyons que ces deux pompiers étaient accompagnés car il dit que les pertes pour la maison Chapelier Rouyer qui, selon eux, a pris feu la première, ne s’élève qu’à 2000 Fr. C’est justement là où les pompiers de Vandières étaient postés, ils ont donc travaillé aussi bien que les autres, puisque Méon aurait des dégâts pour 6000 Fr., et il était sauvegardé par deux pompes. Jugez.
Donc, le feu a pris naissance chez Méon et s’est communiqué chez Chapelier Rouyer. Quant aux pompiers de Pagny sur Moselle et de Villers sous Prény, à qui nous avions demandé du secours et qui se sont empressés de venir nous prêter leur concours, au nom de la population de Vandières, dont je me fais l’interprète, je les félicite et les remercie mille fois. Tous, dans un même sentiment de courage et d’abnégation, nous avons fait notre devoir.
Honneur aux soldats du feu.
Veuillez, agréer, etc. etc.
Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières.
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