Maxant avait été condamné pour vol au préjudice de M. Honorat. Il a donc voulu se venger.
Malgré les secours apportés par les pompiers de Villers-sous-Prény et de Pagny, malgré les efforts des pompiers de Vandières, très bien dirigés par leur chef M. Pinot, on a pu sauver que le bétail.
L’éclair de l’est du 14 novembre 1907.
Violent incendie.
Voici des détails que nous avons pu recueillir sur l’incendie de Vandières qui a éclaté dans la nuit de lundi matin et a détruit toute une ferme.
La ferme détruite était occupée par M. Hippolyte Honorat, et appartenait à Monsieur Alphonse Boudat, de Pagny sur Moselle, tous assurés.
Le feu a été aperçu lundi soir, vers 11 heures, par Madame Hubert Rouyer qui donna aussitôt l’alarme.
Malheureusement l’immeuble était entièrement en flammes, et on constatait qu’une main criminelle avait mis le feu en trois endroits différents. Le bétail fut sauvé avec bien du mal, ainsi qu’une petite partie du matériel, tout le reste fut détruit. Les engrangements étant remplis de fourrages, l’incendie avait pris des proportions effrayantes.
Tout le monde prêtait son aide aux pompiers qui furent renforcés de ceux de Villers et Pagny. Les voisins furent préservés.
La rumeur publique accusa aussitôt un ancien domestique de M. Honorat, renvoyé après une condamnation à deux mois de prison avec sursis pour vol.
Vers 3h du matin, les cris «au secours» retentirent du côté du moulin Hubert Rouyer. C’était l’inculpé qui, rencontré au moment où il se disposait à quitter le village, était saisi à la gorge par un habitant.
Les gendarmes de Pagny, se trouvant sur les lieux du sinistre, vinent l’arrêter et lui passèrent les menottes. IlS durent le protéger contre la fureur des habitants du village qui voulaient lui faire un mauvais parti.
Cet individu, âgé d’une cinquantaine d’années, s’était introduit depuis un certain temps déjà, chez son ancien patron, où il passait les nuits sur les greniers et à son insu, ne travaillant nulle part. C’est pour se venger de ce dernier, qu’il mit le feu à la ferme. Il est soupçonné de différents vols commis dans le village, et en dernier lieu chez Monsieur Lanciaux.
Certains le prétendent un peu simple d’esprit.
Les pertes sont évaluées à 50 000 Fr. environ.
On signale la belle conduite de monsieur Pinot, lieutenant de pompier.
Le feu a détruit la ferme de M. Honorat, cultivateur à Vandières. On a eu à peine le temps de sortir des écuries les chevaux et le bétail. Alors qu’on organisait le sauvetage, un des domestique de la ferme, nommé Thomas, remarquait les allures louches d’un de ses anciens camarades nommé Maxant, qui avaient été renvoyé de la ferme Honorat et condamné pour vol. Il avait déclaré à plusieurs personnes qu’il se vengerait. Il a avoué avoir mis le feu aux quatre coins de la ferme pour assouvir sa haine.
La gendarmerie a dû protéger le misérable contre la fureur de la foule.
Hippolyte Honorat est né le 13 mai 1863 à Vandières.
Il est le dernier des quatre fils d’Antoine Honorat. (Voir histoire de famille dans le numéro de Nos Villages Lorrains consacré la famille Honorat).
Il s’est marié avec Marguerite Constance Guillaume veuve de Nicolas Drapier en 1892.
En 1907, la famille Honorat habite rue Magot (actuelle rue Saint Jean).
Les vols chez monsieur Lanciaux se limitaient à du beurre du fromage du pain, etc.. pour un préjudice de 10 francs.
La vengeance d’un condamné.
Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, s’apercevait, il y a quelques temps, qu’il était victime de vols multiples. Une surveillance établie amena l’arrestation d’un de ses anciens domestiques, Félix Maxant, âgé de 50 ans. Traduit devant le tribunal correctionnel, Maxant fut condamné à quelques jours de prison.
À peine sorti de la maison d’arrêt, ils se rendit à Vandières et mettait le feu à l’habitation de son ancien patron. On eu à peine le temps de sauver les chevaux et le bétail. Maxant a été arrêté la même nuit par un domestique de culture, Monsieur Thomas. Amené devant le maire de Vandières, il reconnu être l’auteur de ce forfait et déclara qu’il avait voulu se venger.
Au moment où les gendarmes, le conduisait au parquet de Nancy, une vingtaine de personnes se jetèrent sur lui et les représentants de autorité eurent toutes les peines du monde pour empêcher qu’il ne fût lynché
Le 13 octobre 1907, il s’introduit chez Honorat, son ancien patron et vole trois bouteilles de vin.
Le 18 octobre, il est arrêté pour vol et vagabondage et condamné à deux mois de prison
Pour se venger, il décide de mettre le feu à la ferme Honorat.
En novembre de la même année, il avoue être l’auteur des vols commis chez Mr Lanciaux habitant rue nationale à Vandières.
Il est arrêté par un domestique de honorat nommé Thomas puis conduit en prison par la gendarmerie de Pagny
Félix benjamin Maxant est mort le 28 juin 1919 à l’hôpital d’aliénés de Maréville (Laxou) à l’âge de 58 ans.

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