29/07/2025

Un soldat français inconnu

Nécropole nationale de Montauville

Dans le journal de l’abbé Mamias, prêtre de Vandières en date du samedi 5 septembre 1914, on peut lire : "voici les victimes du combat du matin : un soldat du 367ème (régiment d’infanterie) tué raide et une dizaine de blessés qu’on conduit à Metz. 
J’enterre le pauvre soldat sans cérémonie, impossible de dire son nom. Sa médaille a été en enlevée et il n’y a pas de matricule à ses vêtements. 
Les autos se succèdent avec fracas, c’est la Croix Rouge de Metz qui va chercher les habitants de Pont-à-Mousson blessé par le lamentable bombardement.
Oh mon dieu ! Que des mots en cette seule journée et qu’on est heureux de la terminer en remerciant la providence d’avoir veillé sur nous. C’est évident évidemment une attention de la providence de nous avoir tous préserver jusqu’à présent. Pagny a été quatre fois bombardé, Prény a été bombardé une fois et Pont-à-Mousson après l’avoir été quatre fois les aujourd’hui pour la cinquième fois mais de fond en comble. Mousson même n’a pas été épargné, on voit briller l’incendie qui dévore des maisons". 

François Pinot, maire de Vandières, inscrit le décès de ce soldat dans le registre de l’état civil. 
Il écrit "soldat français inconnu du 365ème régiment de ligne qui a été tué dans un combat le même jour sur le territoire de la commune". 

Acte de décès du soldat inconnu


C’est l’abbé Mamias qui a relevé le bon numéro de régiment, le 365ème régiment d’infanterie étant engagé dans la région de Ville-sur-Cousances au sud ouest de Verdun (Meuse) à cette date. 

En ce début de guerre, le 367ème régiment d’infanterie participe à la défense des avant-postes sur les deux rives de la Moselle au nord de Pont-à-Mousson. 
Le 5 septembre, le régiment a ordre d’évacuer la ville et le lieutenant colonel Florentin fait sauter le pont. Une partie du régiment lutte toute la journée sur les pentes du Bois le Prêtre. Les autres défendent la crête de Sainte Geneviève. 
Passerelle en bois construite par l'armée francaise pour retablir le pont detruit


Deux soldats sont portés disparus lors des combats de Pont-à-Mousson, le 5 septembre 1914 :

Edmond Charles ALLIOT, né le 13 février 1887 à Paris. Déclaré mort pour la France par jugement du 26 mars 1920, tué à l’ennemi le 5 septembre 1914 lors des combats de Pont-à-Mousson. 

Jean Louis GOETZ, né le 5 février 1888 à Croismare. Déclaré mort pour la France par jugement du 11 février 1921, tué à l’ennemi  disparu le 5 septembre 1914 lors des combats de Pont-à-Mousson. 

Un de ces deux soldats est certainement le soldat inconnu de Vandières. Son corps a très certainement été retiré du cimetière du village pour être inhumé dans un des cimetière militaire de la région, peut être à la nécropole nationale du Pétant à Montauville. 

24/07/2025

Atterissage d'un avion

Breguet 14B2 Base aérienne Metz Frescaty 11ème regiment aérien de bombardement



 L'éclair de l'est du 2 octobre 1925

Vandières

Hier soir, un appareil de bombardement a du atterir sur le territoire de la commune par suite du fonctionnement défectueux du moteur.

Les deux aviateurs purent sortir de l'appareil sans aucun mal et rejoignirent leur centre d'aviation à Metz par chemin de fer, laissant la garde de l'avion à nos braves gendarmes.

Une équipe de mécaniciens a démonté l'appareil.

16/07/2025

Nos villages Lorrains n°180


Sommaire du numéro 180 qui viens de paraître 

Dans ce numéro je vous resume la vie de Nicolas Alexis Pinot de Vandières, mon grand oncle, militaire qui a fait toute sa carrière au Maroc.

Un document beaucoup plus détaillé (36 pages) concernant cet ancetre est disponible.

Bonne lecture

14/07/2025

Terrible accident de motocyclette



Terrible accident de motocyclette - L'est républicain du 24 septembre 1929.

Deux morts - un blessé - Vandières (M. Et M.).  23 septembre.

Par suite de travaux de réfection effectués actuellement sur la route nationale Nº 57, la circulation est complètement interdite entre les communes de Pont-à-Mousson et de Champey.
De ce fait, le trafic s’est entièrement reporté sur la route, 52 bis, où la circulation est devenue très intense, et où la plus grande prudence est recommandée aux usagers de la route.
Malheureusement, de nombreux jeunes gens, grisés par la folie de la vitesse, ne tiennent aucun compte des avis qui leur sont donnés, et chaque jour des accidents sont à déplorer.
C’est ainsi que dimanche dernier, vers 19 heures, au moment où la route était sillonnée de véhicules de toutes sortes, trois jeunes motocyclistes ont été victime de leur imprudence, dans les circonstances suivantes :
M. Chardebas, de Waville, revenait en motocyclette de la fête à Vandières, accompagné par M.  Mariani, de Villecey sur Mad. Arrivés non loin de la ferme de Moulon, entre les communes de Pagny et de Vandières, les motocyclistes voulurent doubler une voiture automobile et se portèrent sur le côté gauche de la route.
À ce moment, arrivait en sens inverse et à toute vitesse, une autre motocyclette conduit par M.  René Bontemps, de Jarny. La rencontre était inévitable et le choc fut terrible.
Des témoins de l’accident se portèrent immédiatement au secours des victimes, malheureusement, M. Bontemps avait cessé de vivre, et M. Chardebas, ne tardait pas à expirer. M. Mariani, qui avait eu la jambe complètement sectionnée dans la collision, fut transporté d’urgence à l’hôpital de Pont-à-Mousson, après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Maillard, de Pagny, et d’un docteur de Thionville.
Les gendarmes de Pagny, avisés peu après, se rendirent immédiatement sur les lieux, pour l’ouverture d’une enquête.
Monsieur René Bontemps était l’ainé de sept enfants, et le fils de Monsieur Bontemps, entrepreneur à Jarny. Il avait quitté cette ville dimanche vers 6 heures du soir. pour se rendre à Blénod les Pont-à-Mousson, où il s’occupait des travaux de construction d’un nouveau groupe scolaire.



Au Sujet d’une tragique collision de motocyclettes  - L'express de l'est du 29 octobre 1931. 

Une collision survint le dimanche 22 septembre 1929, vers 19h30, sur la route de Pagny sur Moselle à Vandières entre deux motocyclettes. 
L’une était montée par M. René Bontemps, fils de l’entrepreneur de Jarny, l’autre par M.  Gaston Chardebas, menuisier spécialiste en carrosserie automobile.
Les deux motocyclistes furent tués. La rencontre s’était produite au milieu de la route, alors qu’une auto venait de passer. Aucun témoin ne peut indiquer les circonstances exactes de ce tragique accident. Il fut seulement établi que monsieur René Bontemps, roulait à vive allure.
Interroger, M. Bontemps, père avait déclaré : « ayant une entreprise de travaux de construction à l’école de Blénod les Pont-à-Mousson, j’avais chargé mon fils du ravitaillement des chantiers et pour être sur les lieux de bonne heure, il partait de Jarny à 17h30 en motocyclette. »
La mère de M. Gaston Chardebas, demeurant à Waville, en induisit que René Bontemps, employé à l’entreprise de son père, était, lors de l’accident, dans l’exercice de ses fonctions, et qu’en conséquence, M.  Bontemps père était civilement responsable. Elle assigna l’entrepreneur devant le tribunal de Nancy en paiement d’une indemnité de 100 000 francs, pour le préjudice à elle causé par la mort de son fils.
M.  Bontemps père conclu évidemment à l’irrévocabilité de cette action et se porta reconventionnellement demandeur contre madame Chardebas, prise en qualité d’héritière de son fils décédé.
Gain de cause lui fut donné, du moins sur le premier point. Appel fut interjeté. 
Depuis le jugement, l’entrepreneur a été déclaré en faillite. L’instance fut donc reprise par son syndic. René Bontemps était-il juridiquement le préposé de son père ?
La cour a donné, si l’on peut dire, satisfaction aux deux parties.
Ainsi que le demandait, Me Gasso, elle a estimé quand se rendant sur les chantiers un dimanche soir, pour être présent, le lundi matin, au moment de la reprise du travail, Bontemps fils, agissait sur les ordres ou les instructions de son père, qu’il était le préposé de celui-ci, que par suite, le tribunal de commerce était compétent, et ainsi que le demandait M. le bâtonnier Gérard, que M.  Bontemps père était fondé à se porter reconventionnellement demandeur contre Mme Chardebas.
En ce qui concerne la responsabilité de l’accident, l’arrêt est très prudent.
On pourrait peut-être supposer , dit-il, que Chardebas, qui venait de croiser l’automobiliste, s’était redressé trop vite pour reprendre le milieu de la route, et que, de son côté, Bontemps avait quitté sa droite pour se préparer à doubler la même automobile, et cela sans précautions suffisantes, alors que la vue lui était masquée. Il y aurait ainsi faute commune. Mais ce n’est là qu’une hypothèse dont la preuve n’est pas rapportée. L’accident s’étant produit entre deux motocyclistes, il n’existe pas de présomption de faute. Aucun élément ne permet de relever soit contre l’un soit contre l’autre de faute génératrice de responsabilité. 
La cour a débouté les parties et dit que chacune d’elle supporterait les frais par elle exposés.

Cour d’appel de Nancy - Est républicain du 29 octobre 1931. 

Le dimanche 22 septembre 1929, vers 19h30, sur la route de Pagny sur Moselle à Vandières, deux motocyclistes, allant dans des directions opposées, entrèrent en collision avec une telle violence qu’ils furent tués. L’un était M. René Bontemps, fils d’un entrepreneur de Jarny, et l’autre, M.  Gaston Chardebas, menuisier spécialiste demeurant avec sa mère à Waville. 
Tous deux étaient célibataires. 
Madame veuve Chardebas , estimant que la responsabilité de l’accident incombait au fils Bontemps, assigna le père de celui-ci en 100 000 francs de dommages-intérêts.
Monsieur Bontemps père format une demande reconventionnelle en faisant valoir que le fils de Mme veuve Chardebas avait commis des imprudences, qui engageaient sa responsabilité.
Après plaidoirie de MMes Thiebaut et Henry Mathieu, avoués, la chambre civile de la cour d’appel de Nancy, saisie de cette affaire, après jugement du tribunal de commerce, a rendu un arrêt qui dit notamment :
Attendu qu’aucun témoin n’a pu indiquer les circonstances exactes de l’accident, qu’il est seulement établi que Bontemps, marchait à très vive allure, sans qu’il soit démontré que cette vitesse excessive était la cause de l’accident.
Attendu qu’il résulte de l’ensemble de l’enquête, et notamment du plan dressé par la gendarmerie, que les deux motocyclettes se sont rencontrées au milieu de la route, alors qu’une automobile venait de passer, qu’on pourrait peut-être supposer que Chardebas, qui venait de croiser l’automobile, s’est redressé trop vite pour reprendre le milieu de la route, et que, de son côté, Bontemps avait quitté sa droite pour se préparer à doubler la même automobile et cela sans précautions suffisantes, alors que la vue lui était masquée.
Attendu qu’il y aurait ainsi faute commune, mais que ce n’est là qu’une hypothèse, dont la preuve n’est pas rapportée. 
Attendu que l’accident s’étant produit entre deux motocyclistes, il n’existe pas de présomption de fautes.
Attendu qu’aucun élément ne permet de relever soit contre l’un, soit contre l’autre de faute génératrice de responsabilité.
En conséquence, la cour déboute Mme Chardebas et M.  Bontemps de leur demande, et les condamne à supporter les frais engagés.



Place Fabvier occupation 14-18
Batiment à gauche boucherie  Chardebas


Gaston Chardebas est né le 15 août 1907 à Frouard. Son père, Albert Chardebas originaire de Friauville (M et M) est boucher à Frouard puis à Pagny sur Moselle place Fabvier. 
Albert est marié à Lucie Gabrielle Jullien originaire de Waville. 
En 1914, il rejoint le 168ème régiment d'infanterie. Il est tué à l'ennemi le 17 janvier 1915 au bois le prêtre.
En 1916, Gaston peut quitter Pagny sur Moselle occupé par les allemands et trouve refuge à Montluçon (Allier).
Après la guerre, Lucie Gabrielle, veuve et ses deux enfants (Gaston et René)  retournent habiter chez ses parents à Waville. 
C'est chez ses grand parents que Gaston rentrait après une journée passée à la fête De Vandières.

René Bontemps est né le 27 mars 1907 à Verdun (Meuse).
Il est le fils de Marie Louis Léon Bontemps et Marie Gabrielle Fox.









13/07/2025

Tentatives de vol

L’est républicain du 19 mai 1890. 

Vandières. 

La nuit dernière, des malfaiteurs se sont introduits dans la cave de Monsieur D, marchand de vin près de la halte du chemin de fer, en forçant la porte. Ils ont dérobé du vin et des liqueurs. Après cette exploit, ils se sont rendus chez un autre marchand de vin, et on pénétré dans la cave en procédant de la même manière. On ne sait pas encore exactement ce qu’ils ont emporté.

Ensuite, ils se sont dirigés vers la halte. Là, ils ont cassé un carreau, puis, pénétrant dans la salle des billets, ils cherchaient la caisse, mais la distributrice avait eu soin de l’emporter dans son appartement.

Furieux de leur déconvenue, il se retirèrent, non s’en chercher à causer des dégâts de plus, il fermèrent le disque avancé de la halte, en manœuvrant le levier, ce qui fit arrêter le premier train de marchandises.

Plainte ont été portés à la gendarmerie de Pagny sur Moselle. Le brigadier s’est rendu ce matin sur les lieux pour procéder à l’enquête. Espérons que les coupables ne tarderont pas à être livrés à la justice.

04/07/2025

La gagnante de notre tirage du demi siècle

 


Le républicain Lorrain du 10 janvier 1950.

La gagnante de notre tirage du demi siècle.

Ainsi que nous l’avons déjà annoncé, c’est Mme Vve Vuathier qui a été désignée au sort pour le premier prix de notre tirage du demi-siècle.
Issue d’une vieille famille de Vandières (M. et M. ), Mme Vve Vuathier perdit son mari, il y a 10 ans et resta seule pour élever ses quatre enfants, âgés à l’époque de 2, 3,10 et 12 ans.
Pour faire vivre sa nombreuse famille, elle dû se dépenser sans compter, aussi ce n’est pas sans une vive satisfaction qu’elle apprit l’agréable nouvelle.
Dernièrement, un de nos collaborateurs, lui a remis 5000 Fr., montant de son prix.

Madame veuve Vuathier est Marie Lucie Fayon (1900-1971).
Elle s'est mariée à Vandières  avec Joseph Emile Vuathier (1901-1940) en 1927.
La famille Fayon est installée à Vandières depuis le debut du 18ème siècle au moins.
La famille Vuathier est implantée à Norroy les PAM depuis au moins autant de temps.

Emile est employé de la compagnie de l'est.

La famille habite rue de la gare à Vandières. Emile et Marie Lucie ont quatre filles nées entre 1928 et 1938.

A gauche Maison ou habite la famille Vuathier