Est Républicain du 4 août 1901
Comice agricole de Pagny sur Moselle.
Ordre du jour du concours qui aura lieu, le dimanche 18 août, à Pagny sur Moselle:
— A six heures et demie, classement des instruments, des animaux et des produits par les soins des commissaires.
— A sept heures, réunion des membres du jury au groupe scolaire; nomination des présidents et des rapporteurs des jurys.
— A huit heures et demie précises, ouverture des concours (aucune inscription ne sera plus reçue après cette heure).
— A dix heures, fin des concours; réunion des jurés au groupe scolaire.
— A onze heures, messe dite à l'intention du comice.
— A onze heures trois quarts, proclamation des récompenses sur la place de l’église.
— A midi et demi, banquet par souscription à 5 fr. par personne, dans les bâtiments du groupe scolaire.
Prière de s'inscrire avant le jeudi 15 août, au siège de la Société, rue Chanzy, 4, à Nancy.
La carte devra être présentée à l'entrée de la salle du banquet.
La musique de MM. Munier de Frouard, prêtera son gracieux concours à la fête.
Le banquet sera servi par M. Richard, hôtel de la Poste, à Pont-à-Mousson.
Des écuries seront mises à la disposition des cultivateurs à la ferme de Moulon, lieu du concours, et à Pagny. "
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Bas de la Rue Nivoy, exposition de charrues et groupe scolaire à gauche |
Est Républicain du 20 aout 1901
Comice agricole à Pagny sur Moselle.
L’arrivée à Pagny.
La Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle avait choisi, cette année, la coquette ville de Pagny-sur-Moselle, placée à l'extrême frontière, pour y tenir sa réunion annuelle, qui a eu lieu dimanche.
Dès la gare, on pouvait constater que tous les habitants de Pagny avaient réussi à merveille dans les efforts faits pour recevoir dignement leurs hôtes. Les quais et les bâtiments de la gare étaient décorés à profusion de feuillages et de drapeaux. On remarquait une multitude de lanternes vénitiennes, promettant, pour la soirée, une superbe illumination.
A la sorti de la gare était dressé un magnifique arc de triomphe, élevé par les soins de M. Gerschell, chef de gare. Très original, il se composait de multiples outils servant aux employés de la compagnie et arrangés avec un goût des plus artistiques parmi les feuillages et les drapeaux.
A l'arrivée du train de Nancy, M. Théophile Brichon, maire de Pagny ; M. Barthelemy, adjoint, et les membres du conseil municipal reçoivent aimablement les invités.
La vaillante musique des usines Munier, de Frouard, qui prête son gracieux concours à la fête, exécute la Marseillaise. Le cortège se forme, et aux sons d'une marche entraînante, on se rend au groupe scolaire où un déjeuner froid est servi. Les divers jurys du comice se forment. A huit heures du malin, les concours commencent.
Les diverses expositions.
L'exposition des machines agricoles a lieu dans la Grande-Rue. Elle est fort bien composée. Signalons les charrues, herses, semoirs de la maison Meixmoron de Dombasle ; les divers instruments agricoles de MM. Breton-Joly d'Einvaux ; Durand-Suisse de Lunéville ; les pressoirs et batteuses de MM. Kuhn et Fleichel, de Jarville; les tuyaux en ciment de M. Lévy, de Pont-Saint-Vincent, ainsi que les nombreuses machines agricoles de M. Duval.
Ce qui attirait spécialement l'attention des curieux, c'était un moteur électrique faisant fonctionner à vide une moissonneuse. (On sait que la ville de Pagny est éclairée depuis quelque temps à la lumière électrique fournie par l'usine Fabius-Henrion).
C'est dans les locaux du groupe scolaire que se tenait l'exposition des produits de la ferme et de la basse-cour. Disons de suite que cette partie était fort complète, des plus intéressantes et que les organisateurs avaient su tirer un habile parti des diverses salles où les exposants avaient rangé leurs produits avec grand goût.
Signalons dans la cour d'entrée du groupe scolaire les lots de poules, canards, lapins, etc., exposés par Mme Cottereau-Rehm de Pagny ; MM. Royer propriétaire du café du Point-Central à Nancy ; Norbert Van Assche de l'établissement d'aviculture de Boozville ; Belin de Vandières ; Mme Henry de Pagny; M. Balland de Saint-Mansuy; l'orphelinat agricole de Haroué. Toutes ces belles volailles de races diverses ont été particulièrement visitées par de nombreuses dames.
Pagny, comme on le sait se trouve entouré de verdoyantes collines dont les flancs sont couverts de vignes qui produisent un vin particulièrement renommé en Lorraine. Aussi, les propriétaires vignerons de Pagny avaient-ils tenu à faire goûter aux gourmets leurs divers crus exquis et une exposition vinicole avait été organisée dans une salle d'école des garçons.
Là sur des tables, des bouteilles vénérables, couvertes depuis des années de la lente poussière des caves, voici les vins venus des coteaux de Moselle aux années fameuses de 1846, 1865, 1870, 1884, 1893.
Ces vins, avec ceux des années récentes, ont été amenés par MM. Chardin, de Villers-sous-Prény ; Albert Viscat, Auguste Bouchy, Hocquard, Charles Pompey, Théophile Maclot, de Prény; Mme Duhamel, MM. le docteur Oyon, Louis Briqué, Théophile Brichon, Emile Brichon, Mme veuve Doron de Pagny-sur-Moselle; M. Canin de Millery: M. Baraban de Faulx ; MM. J. Gointin et Bastien, de Pont à Mousson. Citons enfin M. Barthélémy, qui, outre ses vins, avait exposé des limonades, sirops et liqueurs de son excellente fabrication.
Comme les vins ne vont pas sans les eaux-de-vie, celles-ci étaient largement représentées par les échantillons de la distillation des marcs, mirabelles, quetsches, miel, etc.
Dans la section d'apiculture, les ruches de MM. Bertin de Villers-sous-Prény ; Heymes d'Essey-les-Nancy, et les beaux produits de M. l'abbé Chardin, curé de Pagny.
Une mention spéciale à M. Bertin, apiculteur distingué, qui, avec une grande compétence, expliquait l'usage des nombreux instruments servant à l'exploitation des abeilles.
Dans une autre salle, se trouvaient les expositions de la maison du Chocolat Lorrain, de Nancy, aux produits si goûtés; de M. Lambert de Pagny; de M. Cottereau-Rehm. Le musée scolaire de M. J. Courrier, instituteur à Millery ; les cinquante variétés de pommes de terre de M. Jules Visine de Dombasle; ainsi que les diverses farines et graines écrasées de M. Poirot, de Pont à Mousson, attiraient une foule de visiteurs.
Enfin, dans la grande cour de l'école, MM. Simon Louis, de Metz, avaient artistiquement disposés les céréales, légumes, semences, fleurs, etc., produits de leurs plantations bien connues.
M. Michel Louis, de Tomblaine, avait aussi arrangé avec art les produits de sa laiterie ; M. Cournault exposait des céréales, beurre et lait du domaine de Saint-Thiébaut, à Meréville ; MM. Christophe frères, de Pagny sur Moselle, avaient amené une belle collection d'arbres, fleurs, plantes, etc.
L'Ecole d'agriculture de Tomblaine exposait de nombreuses variétés de blé, des fruits et autres produits. M. Girard, de la ferme de Dombasle, montrait de beaux pieds de tabac et des betteraves géantes.
Le concours de charrues a eu lieu sur la route de Vandières ; il comprenait dix-huit attelages, dont deux de boeufs.
Le bétail, exposé dans les champs situes en face de la ferme du Moulon, comprenait
cinquante juments et étalons, une trentaine de taureaux, vaches et génisses. Deux lots de porcs et quatre lots de moutons complétaient cette exposition.
Le concours de chiens de berger, qui avait été annoncé, n'a pas eu lieu, les concurrents n'étant pas assez nombreux.
Les divers concours ont été terminés à dix heures. La musique s'est rendue à la gare pour y chercher les divers invités venant de Nancy. Après une courte visite à exposition, on s'est rendu à l'antique église où une messe a été célébrée à l'intention du comice.
La distribution des prix.
La cérémonie religieuse est terminée à midi. Le cortège, musique en tôle, se dirige de vers la place de l'Hôtel-de-Ville, pour la distribution des prix.
Sur la place sont dressés des mâts, dissimulés sous des branchages, mâts surmontes de drapeaux et reliés entre eux par des guirlandes de mousse et de papier.
La décoration de l'estrade, de feuillages et de drapeaux, est des plus agréable à l'oeil ; elle est complétée par divers outils aratoires savamment disposés.
Aux côtés de M. Papelier, député, président de la Société centrale d'agriculture, prennent place M. Brice, député ; MM. Théophile Brichon, maire de Pagny ; Barthélemy, adjoint.
On remarque en outre la présence de MM. Hennequin et l'abbé Hémonet, conseillers généraux; de MM. Louis, Marange, Hubert George, Viriot, Brice, conseillers d'arrondissement; des conseillers municipaux de Pagny; de M. Thiry, directeur de l'Ecole d'agriculture de Tomblaine ; de M. Bourgeois, professeur départemental d'agriculture ; de M. Paisant, délégué de la Société centrale des agriculteurs de France au congrès de Versailles ; M. Godfrin, président du comice de Briey ; des membres du jury, etc., etc.
M. Papelier a ouvert la séance par un substantiel discours, dont nous publierons le texte dans un de nos prochains numéros.
M. de Crevoisier d'Hurbache, secrétaire, a fait l'appel des lauréats.
Le banquet
Après la distribution des récompenses, on regagne le groupe scolaire où, dans la grande salle comprenant plus de 200 convives, le banque! est servi.
Ce banquet, servi par M. Richard, de l'hôtel des Vosges, à Pont-à-Mousson, a été des plus succulents.
Bientôt les conversations se font bruyantes et, bien avant le Champagne, M. Papelier se lève; en quelques paroles aimables, il déclare qu'en raison de la dégustation du vin de Pagny, on mettra une entorse à la coutume et que les toasts auront lieu aussitôt après le rôti.
Le dindonneau à la broche servi, M. Théophile Brichon, maire de Pagny, se lève donc pour le premier toast :
« Avant de clore celle belle fête, dit-il, je tiens à remercier tous les membres du comice qui ont bien voulu honorer Pagny de leur visite. Je remercie particulièrement MM. Papelier et Brice, les conseillers généraux et d'arrondissement présents ».
M. Brichon rappelle que jadis l'agriculture était la première fortune de la France, si aujourd'hui elle supporte une crise elle saura en triompher, grâce à l'énergie et à l'intelligence des agriculteurs qui donnent à la patrie ses meilleurs défenseurs.
En choisissant une commune de l’extrême frontière du canton de Pont-à-Mousson, on avait craint pour le succès du comice! Mais par le nombre des exposants venus de tout le pays et même d'Alsace Lorraine, on a pu voir que ces craintes étaient vaines.
M. Brichon constate la sollicitude du gouvernement qui a permis la création des caisses agricoles et termine en levant son verre à M. Emile Loubet, président de la République.
Le sympathique maire de Pagny a été chaleureusement applaudi.
M. Brice, députe, prend ensuite la parole. Il constate, par les résultats du concours, que les agriculteurs font tous leurs efforts pour se maintenir dans le progrès et que les produits exposés font le plus grand éloge de l'intelligence des cultivateurs.
II déclare que maintenant le point faible de la culture est la mévente des produits, dont la baisse des prix s'accentue depuis plusieurs années.
Les ministres, dit-il, qui assistent aux divers comices en de pompeux discours, préconisent des réformes, mais tout cela est « de l'eau bénite de cour », et toutes ces belles paroles ne sont appuyées par aucune mesure utile.
En Allemagne, les agriculteurs ont fondé le parti agrarien qui, par sa force, a imposé plusieurs de ses vues au gouvernement impérial.
Constatant l'importance de l'importation des produits agricoles, M. Brice voudrais voir prendre des mesures énergiques, et à ce propos il cite l'exemple des cordonneries de vienne (Autriche), qui ont pu repousser l'installation d'une maison américaine. En terminant, il boit à la prospérité de la ligue des cultivateurs.
M. Papelier prononce les paroles suivantes : « Je veux être, dit-il, l'interprète de tous en remerciant la commune de Pagny sur Moselle de son bienveillant accueil et en remerciant de leur présence ceux qui sont venus à notre fêle.
Je présente aussi les excuses de M. le préfet, de MM. Méziéres, de MM. Méline, Krantz, d'Alsace, Gervaize, Fenal, députés, de MM. Courtois, Florentin, conseillers généraux, de M. Genay, président du comice agricole de Lunéville, de M. Belly, président, du comice de Toul.
Messieurs, Il est naturel que les membres de nos sociétés ou leur président profitent de nos réunions pour faire connaître leurs vœux et leurs désirs.
Je remercie donc au nom de la Société d'agriculture notre ami M. Brice, président de la Ligue des cultivateurs, des observations, des vœux qu'il vient d'émettre, nous examinerons avec soin s'ils sont tous réalisables et nous les appuierons, mais il me permettra de lui dire que dans son discours il a oublié, soit par modestie, soit volontairement qu'il était député.
Ne pensez-vous pas que ses plaintes et ses doléances gagneraient en autorité si elles étaient portées par lui a la tribune de la Chambre devant les représentants du pays ; certes, l'agriculture a au Parlement assez de défenseurs dévoués pour faire triompher les justes réclamations de nos comices. Malgré toutes ces plaintes, Messieurs, nous ne devons pas oublier que dans ces dernières années, la Chambre a voté de nombreuses lois utiles à l'agriculture.
Lorsque nous nous sommes plaints que les capitaux français préféraient les valeurs étrangères aux valeurs agricoles, le Parlement vota les lois sur les caisses agricoles et sur les caisses régionales qui mettent à la disposition de l'agriculture plusieurs millions a des conditions meilleures que celles offertes au commerce par la Banque de France. (Très bien)
N'oublions pas la loi sur les warrants agricoles qui permet des avances sur les récoltes, tout en laissant la marchandise chez les cultivateurs.
Une lot accorde des subventions aux sociétés mutuelles contre la mortalité du bétail, et le Parlement, au nom de la solidarité nationale, a inscrit au budget des sommes destinées à accorder des secours à tous les vieux ouvriers agricoles. (Applaudissements) Ces lois avaient toutes été demandées par nous aux concours de Dombasle et de Tomblaine. Aussi, dès leur promulgation, nous avons pensé que notre devoir était de les faire connaître en faisant appel au dévouement et à l'éloquence de nos collègue de la Société centrale d'agriculture. Nous avons réuni de nombreux conférencier qui ont commencé une propagande active dans nos campagnes ; c'est ainsi que depuis un an nous avons créé des caisses agricoles, des assurances mutuelles à Nancy, Haroué, Vézelise, Nomeny, Longuyon, Sainte-Geneviève, Longwy, Saint-Nicolas, Pont-à-Mousson, Briey. Oui, messieurs, je suis heureux aujourd'hui de remercier publiquement mes nombreux et dévoués collaborateurs, MM. Lapointe, Genay, Drappier, Renaudin, Thouvenin, Belly, Jenyen, Hargat, Godfrin, Leloup, de Crevoisier. Dombray-Schmidt, Florentin, Antoine, Marange, Beurdouche, Brunel, Lescuyer, etc.,qui tous n'ont pas hésité à mettre leur talent et leur activité au service de notre société en allant dans nos villages faire des conférences et créer à Nancy, Haroué, Vézelise, Longwy, Briey, Saintè-Genevieve, des sociétés d'assurance et de prévoyance dont les statuts sont conformes à ceux élaborés par la Société centrale. Grâce à notre propagande, à nos encouragements, 70 ouvriers agricoles ont obtenu cette te année un secours de 100 francs. (Applaudissements.) Enfin, ceux qui nous ont accompagnés aux congrès de Reims, de Versailles et de Bar-le-Duc savent que c'est grâce à nos efforts et aux voeux émis dans ces congrès que l'administration militaire a modifié profondément ses cahiers des charges et s'est décidée à acheter directement à l'agriculture les denrées dont elle a besoin et permettez-moi de vous présenter M. Paisant, le promoteur du congrès de Versailles, qui n'a pas hésité à venir nous témoigner par sa présence l'intérêt qu'il porte à la prospérité de l'agriculture. Le Parlement a voté également les lois des octrois des boissons, des bouilleurs de crus, toutes faites au profit des agriculteurs ; n'est-ce pas à cause de nos réclamations que M le ministre du commerce n'a pas ose l'an dernier signer la convention américaine ? (C'est vrai.) Reconnaissons donc loyalement que si toutes nos plaintes ne sont pas écoutées, le Parlement fait de louables efforts pour donner satisfaction aux voeux des agriculteurs. Ne nous décourageons pas, redoublons d'ardeur et réclamons une loi sur l'alcool pour permettre l'écoulement de ce produit dans l'industrie, une loi qui nous débarrasse des vagabonds qui jettent la terreur dans nos campagnes ; réclamons une modification des admissions temporaires ; des encouragements pour la réfection du cadastre et pour la construction de greniers agricoles. Développons la culture des produits que la France peut exporter à l’étranger, tout à l'heure, dans mon discours, je vous en ai établi la liste. Soyez convaincus que nous obtiendrons satisfaction si vos représentants, laissant de côté les questions politiques qui les divisent, unissent leurs efforts pour défendre réellement vos intérêts. (Applaudissements.) N'abusons pas des plaintes, elles ne modifient pas les situations, mais redoublons d'énergie pour vaincre la mauvaise fortune. Mettons-nous tous d'accord sur les réformes que nous demandons et nous triompherons. Nos voeux unanimes seront écoutés. C'est pourquoi, depuis six ans que j'ai l'honneur de présider à vos travaux, j'ai toujours recommandé l'union entre nos comices ; messieurs, je bois à l'union des cultivateurs français. » (Applaudissements répétés.) Après le toast de M. Godfrin, de Briey, qui boit à MM. Papelier et Brice, M. Hargat, conseiller du commerce extérieur, prononce une allocution très goûtée, dont nous extrayons la péroraison : « Quels sont ceux d'entre vous qui ne tireraient un profit appréciable en contractant un emprunt momentané à une caisse locale de crédit agricole, soit pour acheter quelques têtes de bétail de plus que leurs ressources ne le permettent, soit, pour garder dans leurs greniers des céréales qu'ils sont forcés de vendre à des prix avilis parce qu'ils ont un paiement important à faire; soit pour l'achat de semences ou d'engrais pour les terres. Pour toutes les opérations de ce genre, les caisses locales de crédit agricole vous fourniront les capitaux à des conditions inconnues de bon marché, parce que le but poursuivi par ces caisses n'est pas de gagner de l'argent. Jetez un regard autour de vous, tout vous rappellera la présence du crédit: l'industriel, le négociant y ont souvent recours, et il n'y aurait que les agriculteurs qui s'en écarteraient, bien qu'ils tiennent du négociant et de l'industriel. Je n'hésite pas à affirmer que vous faites partie de la classe la plus intéressante de la nation, parce que c'est l'agriculture qui fait vivre toutes les autres. Ayez donc confiance et courage, mais souvenez-vous toujours du proverbe: Aide-toi et le ciel t'aidera. » M. de Crevoisier boit aux lauréats et aux femmes des cultivateurs, leurs meilleures collaboratrices. M. Marange termine la série des toasts en constatant que c'est la première fois que le comice récompense les sociétés mutuelles agricoles, dont les bienfaits se sont déjà fait sentir. Il boit au mutualiste M. Papelier et a la prospérité des mutuelles agricoles. Le banquet est terminé, mais, dans la ville toute en joie, la fête continue. Le soir, au milieu de brillantes illuminations, un bal gratuit a magnifiquement clôturé cette belle et bonne journée du comice.
A suivre la liste des récompensés.
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