29/11/2024

Dotation à l'école de Vandières


Le 22 avril 1884, le conseil général de la Meurthe et Moselle vote l'attribution aux écoles du département de la carte de France réalisée par M. Barbier.

Joseph Victor Barbier est né à Nancy le 3 mars 1840. 

Après des études pour le génie civil, il s'emploie à la vulgarisation de la géographie en créant la société de géographie de l'est.

Il publie le livre d'or de la géographie de l'est et développe la production de cartes à grande échelle pour l'enseignement.

Joseph Victor barbier


Joseph Victor Barbier, secrétaire général de la société géographique de l'est, officier de l'instruction publique  meurt le 7 septembre 1898 à l'hôpital civil rue de la prairie à Nancy à l'âge de 58 ans.





22/11/2024

Incendie et polémique


 Incendie à Vandières - Le messin du mercredi 9 septembre 1903. 

Samedi soir, vers 10 heures, un violent incendie s’est déclaré dans la maison d’habitation de Monsieur Méon, cultivateur. Le feu a pris naissance dans le séchoir à houblon . On suppose alors que la Touraille surchauffée à communiquer le feu dans les greniers. Les pompiers de Vandières, ceux de plusieurs localité, voisines, arrivèrent bientôt sur le lieu du sinistre. Malgré la promptitudes des secours, la maison, tout entière de vin bientôt, la proie des flammes, étant donné que les fourrage contenues dans les greniers, fournissez un aliment facile au fléau destructeur. Le feu gagna bientôt, la maison voisine, appartenant à Monsieur Rouyer. Il fallu songer à faire la part du feu. Les deux maisons Méon et Rouyer sont complètement détruites. Les dégâts sont importants et difficile à évaluer. Monsieur Rouyer, seul et assuré. Ce dernier est actuellement aux manœuvres qu’exécute le 20ème corps, où il a accompli une période de 28 jours.

Dominique Méon, vit rue de l'église depuis son mariage avec Marie Thérèse Durand en 1873.
Veuf depuis 1881, il élève sa fille unique Séraphine Eulalie.
Il meurt à son domicile en 1915.

Une polémique a fait suite à cet incendie. Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières, fait paraitre un article dans l'est républicain du 15 septembre afin de rétablir la vérité.

À propos de l’incendie de Vandières

Vandières le 13 septembre 1903
Monsieur le rédacteur.
J’ai recours à votre publicité pour vous demander de bien vouloir reproduire une lettre que j’adresse à l’étoile de l’Est en réponse à des imputations erronées relatives à l’incendie de Vandières et paru dans ce journal. Voici cette lettre:
Une polémique est ouverte dans votre journal au sujet de l’incendie de Vandières. Elle est provoquée par des personnes qui paraissent intéressées à détourner les responsabilités, à flétrir la conduite des sapeurs-pompiers, de leurs chefs et même de la population de Vandières. Il est facile de reconnaître ces malveillants. Ces gens de mauvaise foi prétendent que le feu a pris naissance chez Chapelier et Rouyer, que la toiture s’est effondrée avant celle de la maison Méon. C’est inexact. 
Comment se fait-il que le caporal Darmois de Vandières, conduisant le jet sur le foyer était juché sur le toit de Chapelier pour arroser la maison Méon. C’est donc qu’il avait déjà de la place à travers la toiture pour diriger son jet sur le foyer. Ensuite, si le feu avait pris naissance chez ce dernier, est-ce qu’il aurait épargné le logement de chapelier qui touchait au foin de Rouyer, et que nous avons sauvé en partie seulement après avoir protégé les pignons voisins ?
Enfin, une rumeur se répand dans le village, d’après laquelle il paraîtrait que Méon, aidé de son locataire, aurait fait plusieurs voyage d’eau pour étouffer le commencement d’incendie, et que, n’ayant pu y parvenir, il aurait seulement appelé du secours.
Votre article dit que l’on manquait d’eau, et que si tout le monde avait marché comme les pompiers de Pagny et de Villers sous Prény, le mal n’aurait pas été si grand. C’est ici que la mauvaise foi se montre. 
Le lieutenant des pompiers de Vandières avait fait couler toute l’eau des fontaines aussitôt le sinistre. Il avait fait lâcher progressivement la vanne du moulin, qui avait retenu l’eau du ruisseau de Trey. Donc il ne manquait pas d’eau. Ce qui manquait, c’était des bras, car il fallait faire deux chaînes assez longues. Si tout le monde avait fait comme vos audacieux correspondant de Vandières qui, malgré les exhortations personnelles du lieutenant de pompiers, restaient comme la femme de Loth, le village serait détruit. Ils font tout de même l’éloge du sergent Mall et du sapeur Meunier, c’est la seule vérité de leur article, mais nous voyons que ces deux pompiers étaient accompagnés car il dit que les pertes pour la maison Chapelier Rouyer qui, selon eux, a pris feu la première, ne s’élève qu’à 2000 Fr. C’est justement là où les pompiers de Vandières étaient postés, ils ont donc travaillé aussi bien que les autres, puisque Méon aurait des dégâts pour 6000 Fr., et il était sauvegardé par deux pompes. Jugez. 
Donc, le feu a pris naissance chez Méon et s’est communiqué chez Chapelier Rouyer. Quant aux pompiers de Pagny sur Moselle et de Villers sous Prény, à qui nous avions demandé du secours et qui se sont empressés de venir nous prêter leur concours, au nom de la population de Vandières, dont je me fais l’interprète, je les félicite et les remercie mille fois. Tous, dans un même sentiment de courage et d’abnégation, nous avons fait notre devoir. 
Honneur aux soldats du feu. 
Veuillez, agréer, etc. etc. 
Édouard Pinot, sous lieutenant des sapeurs-pompiers de Vandières.

09/11/2024

Jean Camille Pinot prisonnier de guerre

 


Ayant trouvé cette carte photo dans un vieux carton, j'ai cherché a en savoir plus concernant l'expediteur.
Au dos se trouvent quelques informations importante.
elle est daté du 2 novembre 1941, elle est adressée à M. et Me Gustave Pinot à Vandières Meurthe et Moselle en France.
L'expediteur est Jean Pinot 14232 - XII B -  K2123.

Jean Pinot est donc prisonnier de guerre sous le numero 14232 au stalag 12 B dans le kommando 2123.

Le stalag 12 B se trouve à Frankhental en  Rhénanie-Palatinat.


Je n'ai pas d'autres informations au sujet de la vie militaire de Jean. Les livrets militaire pour sa classe ne sont pas encore en ligne et il n'apparait pas dans les listes de prisonniers de la deuxième guerre mondiale.

J'ai toutes les informations généalogiques de cette famille Pinot de Vandières. (250 Pinot à Vandières dans mon arbre généalogique)
 
Francois Gustave PINOT  né le 10 février 1870 à Vandières,  est décédé le 15 mars 1939 à Vandières à l'âge de 69 ans .  
Il est le fils légitime de  Jean Nicolas PINOT  (1833-1886) , âgé de 36 ans ,  et  de  Marie Angelique DARMOIS  (1835-1909) , âgée de 34 ans .  
Il  se marie  avec  Emelie BLAISE  (1870-1954) ,  fille de  Joseph BLAISE  (1823-1879)  et  de  Catherine LHUILLIER  (1831-1908)   le 19 janvier 1897 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) .
 Ils ont tous deux 26 ans à la date de leur mariage.  
 Francois Gustave et Emelie ont 4 enfants : 
  •  Marie Alice PINOT ,  née le 21 décembre 1897 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) ,  décédée le 28 avril 1978 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) , à l'âge de 80 ans .  Elle a un enfant : André. 
  •  Marie Marguerite PINOT ,  née le 7 janvier 1899 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) ,  décédée le 3 avril 1964 dans la même localité , à l'âge de 65 ans .  Elle s'unit avec  Joseph Emile FAYON   le 10 février 1920 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) .  Elle a 2 enfants : Marie Eugénie Valérie et Renée Marie Rosalie. 
  • Marie Jeanne Valerie PINOT ,  née le 13 février 1901 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) ,  décédée le 21 mars 1916 dans la même localité , à l'âge de 15 ans. (victime de la 1ère guerre mondiale)
  • Jean Camille PINOT ,  né le 11 janvier 1908 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) ,  décédé le 25 septembre 1997 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) , à l'âge de 89 ans .   
 Jean Camille a du etre fait prisonnier en juin 1940, comme la plupart des autres soldats francais.
Si jamais quelqu'un avait plus d'information sur lui je suis preneur, ne serais ce que l'identifier sur la photographie.

Maison de la famille de Gustave Pinot



 
 
 
 

08/11/2024

Coups à la ferme de Moulon

 Dans l'est républicain du 14 juin 1912, on lisait dans la chronique départementale en page 4 :

Vandières - Coups

M. Emile Chardebas, cultivateur à la ferme de Moulon, pour réparer un grillage, était monté sur une échelle, lorsque survinrent les frères Lucien, René et Louis Vinckel.

Ils le firent tomber et le frappèrent à coups de poing et de pied.

Les frères Vinckel ont été également frappés par Chardebas, qui se défendait.

Deux familles vivent à la ferme de Moulon en 1912 :

Marie Forfer 48 ans, veuve de Dominique Vinckel  et ses quatre enfants :
Louis Nicolas 27 ans
Maria 22 ans
René 20 ans
Alice 16 ans 
Lucien 24 ans n'est pas recensé avec eux.

Emile Marcel Chardebas 34 ans, Augustine Pierson, sa femme  33 ans et leurs quatre enfants :
Jeanne 8 ans
Louise Marcelle 6 ans
Suzanne 4 ans
Renée 2 ans








03/11/2024

Musee de l'annexion à Gravelotte

 En complement des articles sur les cérémonies de Mars La Tour, je vous invite à visiter le musée de l'annexion, seul musée consacré à la guerre de 1870 et à ses conséquences dans la vie de nos ancêtres.

Ce musée est très complet en pièces de toute nature, armes uniformes mais aussi tableaux.





Vous pouvez suivre la route des monuments Allemands jusqu'à celui de Mars La Tour.




01/11/2024

Les disparus de Morhange



L’éclair de l’est du 17 août 1919.

Les disparus de Morhange 


II est rappelé aux parents qui désireraient avoir des renseignements sur leurs enfants morts ou disparus à la bataille de Morhange, de s’adresser à la mairie de Morhange. 

La mairie a centralisé toutes les listes des soldats identifiés des villages où étaient engagés les régiments français lors de la bataille des 19 et 20 août 1914. 
De cette manière, beaucoup de démarches et demandes pourront être épargnées aux parents et par le fait, les parents et amis des disparus de Morhange pourront être fixés sur le sort de leurs enfants, tant que ces derniers ont pu être identifiés. Il est vrai qu’une grande partie de ces héros n’ont pas été reconnus, vu qu’ils furent inhumés par les Allemands, et combien de personnes ignorent aujourd’hui encore le lieu d’inhumation de leurs chers morts, tandis que le moindre indice peut parfois aboutir à l’identification. 

Beaucoup de parents n’ont pu être prévenus, car les soldats identifiés souvent à grand peine (les Allemands empêchaient toute manière d’identification) par les maires, secondés de vaillantes personnes, ne figurent sur ces listes qu’avec nom et prénoms, régiment, compagnie et matricules sont souvent et en plus grande, partie inconnus. 
La mairie de Morhange donnera à tous les parents qui en feraient la demande tous les renseignements qu’elle a pu recueillir sur ce point bien délicat. 


Parmi ces disparus se trouve un enfant de Vandières, Alfred François HIRTZ, dont j’ai détaillé la vie dans Nos Villages Lorrains Nº166. 


Il est né le 7 octobre 1883 à Vandières rue Magot (actuelle rue Saint Jean) au domicile du couple Nicolas HIRTZ et Marie Catherine FORGES.

Son père est originaire de Hettange Grande en Moselle et sa mère de Vandières. 
Mariés à Vandières le 9 mai 1882, ils ont rapidement deux enfants Alfred né en 1883 puis Camille né en 1887 à Nancy. 

Nicolas HIRTZ est agent de police à Nancy et devient veuf en 1895 à l’âge de 39 ans. 
Il changera plusieurs fois de domicile à Nancy , jusqu’à son décès le 26 mai 1929 , rue des jardiniers. Il est alors gardien de la paix retraité âgé de 73 ans.  


Alfred François HIRTZ se marie à Nancy le 5 décembre 1908 avec Suzanne Augustine PICARD. Le couple s’installe Rue Michelet. Il travaille comme imprimeur chez Berger-Levrault, entreprise située rue des glacis dans le centre de Nancy. 

Ils ont deux enfants, André né en 1909 et Pierre né en 1912. 

Le 2 août 1914 tous les hommes en âge d’être mobilisés endossent l’uniforme bleu et garance pour contrer les premières offensives allemandes. 

Alfred est sergent réserviste et rejoint le 79ème régiment d’infanterie avant d’être envoyé en première ligne dès le 14 août à Réchicourt La Petite en Meurthe-et-Moselle et Bezange La Petite en Moselle.
Le 79ème régiment d’infanterie fait partie de la 11ème division du 20ème corps d’armée.  

Les 19 et 20 août a lieu la bataille de morhange où le 79eme régiment est engagé à Koeking,  Lidrezing et Lidrequin.  
Les combats, très meurtriers, durent 2 jours avant que le général De Castelnau ordonne la retraite. Le 20ème corps se replie vers Varangeville et la ligne de la Meurthe. 

Le 79ème régiment d’infanterie reprendra les combats le 26 août après avoir repassé la Meurthe.  Il attaque l’ennemi de Rosières aux Salines jusqu’à Deuxville pour un sursaut victorieux dans la bataille du Grand Couronné et la préservation de Nancy. 
Alfred François HIRTZ est tué le 19 août devant Morhange  mais ne sera déclaré mort pour la France que le 14 février 1921 par le tribunal de Nancy, décision qui sera retranscrite à l’état civil de Nancy le 12 mars tenant lieu d’acte de décès.

Il n’y a pas d’autres précisions sur les conditions de sa mort. 
Un avis mortuaire paraît dans l’Est Républicain du 3 février 1915 laissant entendre que c’est à cette date que la famille a appris le décès d’Alfred par l’intermédiaire de La Croix Rouge. 

Son corps a été inhumé dans une tombe collective à  Conthil avec les 37 soldats du 37ème régiment d’infanterie morts lors des terribles combats des 19 et 20 août 1914 devant Morhange. 
Leur officier, le capitaine Georges De Fabry, tué le 20 août repose dans une tombe individuelle au même endroit. 

Par jugement en date du 2 octobre 1918 , le tribunal civil de Nancy a décidé que la nation adopte les mineurs Pierre et André HIRTZ. 
Son nom ne figure pas sur le monument de Vandières mais sur le monument de la nécropole de Conthil. 


Les pertes françaises lors de cette bataille sont évaluées à 5000 tués et 15000 blessés laissés aux mains des allemands faute de pouvoir évacuer un si grand nombre de victimes et à une retraite très rapide.