06/12/2025

Notre village détruit 4






  • Cette maison se situait à l’angle de la rue de Pagny-sur-Moselle (rue Charles de Gaulle) et de la rue Saint Pierre et Raugraff.
  • Elle était occupée par Nicolas François Boucher (1850-1895) cultivateur, Victorine Valérie Person (1856-1907)  son épouse et leurs trois enfants. À la mort de Nicolas François, sa veuve s’est remariée avec Justin Methlin (1861-1924), employé de la compagnie de chemin de fer de l’est. À la veille de la guerre, Justin y habite seul. Après la guerre il habite rue de l’église jusqu’à sa mort. 
  • Elle n’a jamais été reconstruite.
  • Aujourd’hui on la trouverait à droite du Nº89 de la rue Charles de Gaulle.

29/11/2025

Notre village détruit 3


       




  • Cette maison se situait rue de Pagny-sur-Moselle (rue Charles de Gaulle) le long du Trey.  
  • Elle était occupée par Henri Jean Staub, cafetier, son épouse Émelie Thiébaut et leur fils René Marcel. 
  • Elle a été reconstruite après la guerre dans un style très moderne. 
  • Aujourd’hui on la trouve au Nº46 de la rue Charles de Gaulle. Tout le monde reconnaîtra l’auberge des voyageurs. 

Incursion allemande

Arnaville - Vue sur la vallée de la moselle

Le Messin du 17 avril 1903.
Incursion sur le territoire français.
On lit dans l’est républicain :
Les vignerons d’Arnaville n’étaient pas peu surpris, mardi, vers 9h du matin, d’apercevoir en haut de la côte dite Rupt-de-Mont, dans la crête forme frontière entre la France et l’Allemagne, non loin de l’endroit où eu lieu l’affaire Schnæbelé, une vingtaine de dragons prussiens engagé sur le territoire français. 
Voilà ce qui s’est passé :
Le régiment de dragons en question opère en ce moment des manœuvres dans les environs de Novéant. Un escadron, commandé par un Capitaine et venant de Gorze, avait suivi la frontière sur le Rupt-de-Mont, jusqu’à cette place d’où l’on découvre d’une façon merveilleuse la vallée de la Moselle jusqu’à Pont-à-Mousson.
À cet endroit, le Capitaine commanda halte, l’escadron s’arrêta, mis pied-à-terre, laissa les chevaux, lances et une partie des hommes sur le territoire allemand.
Les officiers, avec leur longue vue, les sous-officiers quelques soldats, tous munis de cartes, s’avancèrent d’une cinquantaine de mètres sur le territoire français. L’officier leur fit une théorie sur les patrouilles, qui dura une demi-heure, et dans laquelle les personnes présentes entendirent très bien prononcé les noms de Pagny, Vandières, Pont-à-Mousson.
La gendarmerie de Pagny-sur-Moselle, aussitôt prévenue, a ouvert une enquête. Il paraît que cet incident sera réglé par voie diplomatique.

22/11/2025

Une carte du front

Le 28 avril 1915, R. Chollet envoyait cette carte représentant Vandières à mademoiselle Alba Nony, aux Brunetières par Jarnac en Charente. 

Coté photographie il fait part de la nostalgie de sa région par cette phrase "tous ces pays ne valent pas notre belle contrée"



Coté texte il écrit à sa chère Alba, "c’est des tranchées que je vous envoie ces quelques mots. Je vous promet que je trouve les jours long de rester coucher dans la tranchée toute la journée. Bonjour à toute la famille. Votre ami qui vous aime et qui ne vous oublie pas. 

Roger Augustin Chollet est né le 24 février 1890 au village de Fragonnières, commune de Gondeville (Charente). 

En 1901, toute la famille Chollet habite à Tilloux, écart de Bourg-Charente (Charente). Ils sont propriétaires cultivateurs. 
Ses grands-parents, François Chollet et Rose Chenaud. 
Ses parents, Augustin Chollet et Marie Andraud. 
Son jeune frère, André Marius.  
Il effectue son service militaire à partir d’octobre 1911 au 30ème régiment de chasseurs à pied. 
Malgré une réforme temporaire pour pleurésie, il est rappelé par ordre de mobilisation générale et rejoint le 107ème régiment d’infanterie le 3 août 1914. 

107ème régiment d’infanterie


Lorsqu’il écrit cette carte, son régiment se trouve dans le secteur de Martincourt / Fey-en-Haye depuis le début du mois. 
Il participe à l’attaque des tranchées allemandes à Regniéville des 6 et 7 avril. Malgré une préparation d’artillerie, les français n’arrivent pas à traverser les lignes de barbelés ennemies. 
Bilan 28 morts et plus de 170 blessés. 
Le 24 avril, il assiste à  Griscourt, à l’exécution des soldats Antoine Voisin du 63ème et Julien Arthur Cornuwaël du 107ème pour refus d’obéissance. 
"Ordre du régiment numéro 107. Condamnation. Dans sa séance du 28 mars 1915, le conseil de guerre de la 23ème DI a rendu le jugement suivant : soldat Cornuwaël Julien Arthur, du 107ème d’infanterie, coupable de refus d’obéissance lorsqu’il était commandé pour marcher contre l’ennemi, condamné à la peine de mort avec des gradation militaires. Le dit jugement prononçant la peine de mort contre le soldat Cornuwaël a été exécuté le 24 avril 1915 à 16h"

Roger Augustin Chollet est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à  Écurie (Pas-de-Calais) lors de la bataille du secteur du labyrinthe situé entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie. 
Depuis plusieurs jours, des travaux de nuit étaient exécutés dans les tranchées en vue de l’attaque du 25 septembre. L’assaut est effectué en quatre vagues successives à partir de 12h25. 
Pertes du 107ème pour le 25 septembre : 160 tués, 290 blessés et 25 disparus. 
Son corps repose dansle caveau familial au cimetière de Bourg-Charente.



Alba Antoinette Nony, avec qui il avait espoir de se marier avant cette maudite guerre, habite avec ses parents, Antoine Nony et Léontine Brun, à Foussignac quartier Les Brunetières (Charente). 
Elle est née à Bréville le 24 avril 1897.
Elle se mariera en juillet 1919 avec Gaëtan Christian Beau, ancien combattant. 
Elle meurt le 1er avril 1975 à Foussignac (Charente). 


Notre village détruit 2









  • Cette maison se situait à l’intersection de la rue de Pont-à-Mousson (rue Charles de Gaulle) et de la rue de la gare (rue du port).  
  • Elle était occupée par Célestin Colin, industriel à la retraite, son épouse Marie Anne Ismérie Macarez et leur fils Adolphe. 
  • Elle a été reconstruite après la guerre de façon identique. 
  • Aujourd’hui on la trouve au Nº47 de la rue Charles de Gaulle. 




Si vous avez de plus amples informations concernant cette maison n’hésitez pas à me contacter. 








15/11/2025

Notre village détruit 1







  • Cette maison se situait à l’intersection du faubourg du moulin (rue du moulin), du chemin de piémont (rue de piémont) et de la rue Magot (rue Saint Jean).  
  • Elle était occupée par une famille non déterminée à ce jour. Au recensement de 1911, la première maison de la rue est occupée par Charles Philippe, sa femme et leur fils. 
  • Elle n’a pas été reconstruite après la guerre. 
  • Aujourd’hui on la trouverait au Nº1de la rue du moulin. 

Si vous avez de plus amples informations concernant cette maison n’hésitez pas à me contacter. 









Une famille lourdement éprouvée par la guerre


Inauguration du monument aux morts de Pont-à-Mousson

L’éclair de l’est du 17 juillet 1921. 

Les lauréats de la Société Lorraine des familles nombreuses. 
Nous avons donné hier la liste des familles ayant eu au moins sept fils ou gendres mobilisés pendant la guerre. Nous publions aujourd'hui le nom de celles en ayant eu six, ce qui leur donne droit au diplôme délivré par la Société Lorraine des Familles Nombreuses.
Familles : Mougenez, Pont-à-Mousson,….

Louis Fernand Célestin Mougenez est né le 4 mai 1856 à Jorxey, près de Mirecourt dans les Vosges. 
Il est surveillant de travaux à Nancy quand il se marie avec Marie Euphrasie Eugénie Forter le 13 janvier 1883. 
Elle est née à Vittel (Vosges) le 3 avril 1860 et exerce le métier de servante. 
Leurs quatre premiers enfants naissent à Nancy, chemin de Laxou puis la famille déménage pour Thiaucourt vers 1892 puis pour Vandières, rue Saint Pierre vers 1896. 
En 1911, Louis Fernand Célestin et sa famille habitent rue Saint Laurent à Pont-à-Mousson. Entre 1898, année de naissance de leur dernier enfant et 1911, il n’y a aucune trace du couple. 

Trois des quatre fils du couple sont morts pour la France lors du premier conflit mondial : 

Charles Ernest Mougenez, né le 16 octobre 1883 à Nancy, soldat au 123ème régiment d’infanterie est mort de ses blessures le 6 juin 1916 à l’hôpital 78 à Paris 18ème arrondissement. 
Il était marié à Suzanne Grand avec qui il habitait à Sainte-Foy-Tarentaise (Savoie). 

Eugène Émile Mougenez, né le 1er janvier 1885 à Nancy, soldat au 26ème bataillon de chasseurs à été tué à l’ennemi le 6 septembre 1914 à Heippes (Meuse). 
Il était marié à Marie Patard avec qui il habitait à Pont-à-Mousson.

Croix erigée à Heippes



Georges Louis Mougenez, né le 13 décembre 1893 à Thiaucourt, soldat au 169ème régiment d’infanterie à été tué à l’ennemi le 15 mai 1915 au Bois-le-Prêtre. 
Il était célibataire et habitait à Pont-à-Mousson.

Henri Fernand Mougenez, né le 15 juillet 1896 à Vandières, a combattu durant toute la guerre. 
Il s’engage pour la durée de le 6 août 1914 à la mairie de Toul au 169ème régiment d’infanterie. 
Henri Fernand est blessé à la jambe par un éclat d’obus le 16 mai 1915, le lendemain de la mort de son frère. 
Il continue la guerre dans deux régiments d’infanterie territoriale ce qui lui vaut d’être décoré de la croix de guerre et de la croix du combattant. 
Il se marie à Maidières le 16 août 1919 avec Alice Chardard. 
Le couple s’installe rue Pasteur à Pont-à-Mousson. Deux fils viennent agrandir la famille, Marcel en 1921 et Henri André en 1928. 
Henri Fernand meurt à  Pont-à-Mousson le 23 septembre 1975 à l’âge de 79 ans. 
Il était veuf d’Alice depuis 1949. 

Un neveu du couple est mort pour la France :

Gabriel Charles Étienne Mougenez, né le 27 avril 1889 à Nancy, marsouin au 22ème régiment d’infanterie coloniale a été tué a l’ennemi le 24 février 1915 à la ferme de Beauséjour à Minaucourt ( Marne). 
Il était célibataire et habitait à Malzéville. Il sera décoré à titre posthume de la médaille militaire. 

Ruines de la ferme de Beauséjour


Un gendre du couple a combattu durant toute la guerre : 

Pierre Auguste Franck, né le 15 février 1880 à Zimming (Moselle), soldat dans plusieurs régiments d’artillerie de campagne. 
Il s’est marié avec Claire Marie Mougenez (fille aînée de Louis Fernand Célestin) en 1907 à Pont-à-Mousson.
Pierre Auguste meurt à  Pont-à-Mousson le 29 janvier 1924 à l’âge de 50 ans.

Je n’ai pas trouvé d’informations militaires concernant le deuxième gendre, Jules Bernard né le 30 janvier 1884 à Pont-à-Mousson. 
Il s’est marié avec Marguerite Héloïse Mougenez (deuxième fille de Louis Fernand Célestin) en 1909 à Pont-à-Mousson. 
Jules meurt à Pont-à-Mousson le 14 octobre 1957 à l’âge de 73 ans. 


La famille Mougenez a payé un lourd tribut durant cette guerre. 


Louis Fernand Célestin Mougenez meurt le 2 novembre 1933 à Pont-à-Mousson à l’âge de 78 ans. 

Il était veuf depuis 1923.