06/12/2025

Incendie criminel

Hippolyte et Constance Honorat à Vandières


L’est républicain du 13 novembre 1907.
Le feu a été mis intentionnellement à Vandières près Pont-à-Mousson, à la maison Honorat, par un ancien domestique, Félix Maxant, 50 ans, que Monsieur Honorat avait renvoyé.
Maxant avait été condamné pour vol au préjudice de M. Honorat. Il a donc voulu se venger. 
Malgré les secours apportés par les pompiers de Villers-sous-Prény et de Pagny, malgré les efforts des pompiers de Vandières, très bien dirigés par leur chef M. Pinot, on a pu sauver que le bétail. 

L’éclair de l’est du 14 novembre 1907.

Violent incendie.

Voici des détails que nous avons pu recueillir sur l’incendie de Vandières qui a éclaté dans la nuit de lundi matin et a détruit toute une ferme.

La ferme détruite était occupée par M.  Hippolyte Honorat, et appartenait à Monsieur Alphonse Boudat, de Pagny sur Moselle, tous assurés.

Le feu a été aperçu lundi soir, vers 11 heures, par Madame Hubert Rouyer qui donna aussitôt l’alarme.

Malheureusement l’immeuble était entièrement en flammes, et on constatait qu’une main criminelle avait mis le feu en trois endroits différents. Le bétail fut sauvé avec bien du mal, ainsi qu’une petite partie du matériel, tout le reste fut détruit. Les engrangements étant remplis de fourrages, l’incendie avait pris des proportions effrayantes.

Tout le monde prêtait son aide aux pompiers qui furent renforcés de ceux de Villers et Pagny. Les voisins furent préservés.

La rumeur publique accusa aussitôt un ancien domestique de M. Honorat, renvoyé après une condamnation à deux mois de prison avec sursis pour vol.

Vers 3h du matin, les cris «au secours» retentirent du côté du moulin Hubert Rouyer. C’était l’inculpé qui, rencontré au moment où il se disposait à quitter le village, était saisi à la gorge par un habitant.

Les gendarmes de Pagny, se trouvant sur les lieux du sinistre, vinent l’arrêter et lui passèrent les menottes. IlS durent le protéger contre la fureur des habitants du village qui voulaient lui faire un mauvais parti.

Cet individu, âgé d’une cinquantaine d’années, s’était introduit depuis un certain temps déjà, chez son ancien patron, où il passait les nuits sur les greniers et à son insu, ne travaillant nulle part. C’est pour se venger de ce dernier, qu’il mit le feu à la ferme. Il est soupçonné de différents vols commis dans le village, et en dernier lieu chez Monsieur Lanciaux.

Certains le prétendent un peu simple d’esprit.

Les pertes sont évaluées à 50 000 Fr. environ. 

On signale la belle conduite de monsieur Pinot, lieutenant de pompier.


Le mémorial des Vosges du 15 novembre 1907.
Un incendiaire. 
Le feu a détruit la ferme de M.  Honorat, cultivateur à Vandières. On a eu à peine le temps de sortir des écuries les chevaux et le bétail. Alors qu’on organisait le sauvetage, un des domestique de la ferme, nommé Thomas, remarquait les allures louches d’un de ses anciens camarades nommé Maxant, qui avaient été renvoyé de la ferme Honorat et condamné pour vol. Il avait déclaré à plusieurs personnes qu’il se vengerait. Il a avoué avoir mis le feu aux quatre coins de la ferme pour assouvir sa haine.
La gendarmerie a dû protéger le misérable contre la fureur de la foule.


Hippolyte Honorat est né le 13 mai 1863 à Vandières. 

Il est le dernier des quatre fils d’Antoine Honorat. (Voir histoire de famille dans le numéro de Nos Villages Lorrains consacré la famille Honorat). 

Il s’est marié avec Marguerite Constance Guillaume veuve de Nicolas Drapier en 1892. 

En 1907, la famille Honorat habite rue Magot (actuelle rue Saint Jean). 


Les vols chez monsieur Lanciaux se limitaient à du beurre du fromage du pain, etc.. pour un préjudice de 10 francs.  



La petite république du 13 novembre 1907. 
La vengeance d’un condamné.
Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, s’apercevait, il y a quelques temps, qu’il était victime de vols multiples. Une surveillance établie amena l’arrestation d’un de ses anciens domestiques, Félix Maxant, âgé de 50 ans. Traduit devant le tribunal correctionnel, Maxant fut condamné à quelques jours de prison.
À peine sorti de la maison d’arrêt, ils se rendit  à Vandières et mettait le feu à l’habitation de son ancien patron. On eu à peine le temps de sauver les chevaux et le bétail. Maxant a été arrêté la même nuit par un domestique de culture, Monsieur Thomas. Amené devant le maire de Vandières, il reconnu être l’auteur de ce forfait et déclara qu’il avait voulu se venger.
Au moment où les gendarmes, le conduisait au parquet de Nancy, une vingtaine de personnes se jetèrent sur lui et les représentants de autorité eurent toutes les peines du monde pour empêcher qu’il ne fût lynché


Félix benjamin Maxant est né le 13 septembre 1860 à Maidières. Il est le fils de François Maxant, maréchal ferrant et Thérèse Eléonore Chardar. 
En 1906, il est domestique agricole chez Alphonse Poirot et Eugénie Wagmann son épouse,  chemin des moulins à Vilcey sur Trey. 
Le 13 octobre 1907, il s’introduit chez Honorat, son ancien patron et vole trois bouteilles de vin. 
Le 18 octobre, il est arrêté pour vol et vagabondage et condamné à deux mois de prison
Pour se venger, il décide de mettre le feu à la ferme Honorat. 
En novembre de la même année, il avoue être l’auteur des vols commis chez Mr Lanciaux habitant rue nationale à Vandières. 
Il est arrêté par un domestique de honorat nommé Thomas puis conduit en prison par la gendarmerie de Pagny 
Félix benjamin Maxant est mort le 28 juin 1919 à l’hôpital d’aliénés de Maréville (Laxou) à l’âge de 58 ans. 

Maréville entrée de l'hôpital



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  • Cette maison se situait à l’angle de la rue de Pagny-sur-Moselle (rue Charles de Gaulle) et de la rue Saint Pierre et Raugraff.
  • Elle était occupée par Nicolas François Boucher (1850-1895) cultivateur, Victorine Valérie Person (1856-1907)  son épouse et leurs trois enfants. À la mort de Nicolas François, sa veuve s’est remariée avec Justin Methlin (1861-1924), employé de la compagnie de chemin de fer de l’est. À la veille de la guerre, Justin y habite seul. Après la guerre il habite rue de l’église jusqu’à sa mort. 
  • Elle n’a jamais été reconstruite.
  • Aujourd’hui on la trouverait à droite du Nº89 de la rue Charles de Gaulle.

29/11/2025

Notre village détruit 3


       




  • Cette maison se situait rue de Pagny-sur-Moselle (rue Charles de Gaulle) le long du Trey.  
  • Elle était occupée par Henri Jean Staub, cafetier, son épouse Émelie Thiébaut et leur fils René Marcel. 
  • Elle a été reconstruite après la guerre dans un style très moderne. 
  • Aujourd’hui on la trouve au Nº46 de la rue Charles de Gaulle. Tout le monde reconnaîtra l’auberge des voyageurs. 

Incursion allemande

Arnaville - Vue sur la vallée de la moselle

Le Messin du 17 avril 1903.
Incursion sur le territoire français.
On lit dans l’est républicain :
Les vignerons d’Arnaville n’étaient pas peu surpris, mardi, vers 9h du matin, d’apercevoir en haut de la côte dite Rupt-de-Mont, dans la crête forme frontière entre la France et l’Allemagne, non loin de l’endroit où eu lieu l’affaire Schnæbelé, une vingtaine de dragons prussiens engagé sur le territoire français. 
Voilà ce qui s’est passé :
Le régiment de dragons en question opère en ce moment des manœuvres dans les environs de Novéant. Un escadron, commandé par un Capitaine et venant de Gorze, avait suivi la frontière sur le Rupt-de-Mont, jusqu’à cette place d’où l’on découvre d’une façon merveilleuse la vallée de la Moselle jusqu’à Pont-à-Mousson.
À cet endroit, le Capitaine commanda halte, l’escadron s’arrêta, mis pied-à-terre, laissa les chevaux, lances et une partie des hommes sur le territoire allemand.
Les officiers, avec leur longue vue, les sous-officiers quelques soldats, tous munis de cartes, s’avancèrent d’une cinquantaine de mètres sur le territoire français. L’officier leur fit une théorie sur les patrouilles, qui dura une demi-heure, et dans laquelle les personnes présentes entendirent très bien prononcé les noms de Pagny, Vandières, Pont-à-Mousson.
La gendarmerie de Pagny-sur-Moselle, aussitôt prévenue, a ouvert une enquête. Il paraît que cet incident sera réglé par voie diplomatique.

22/11/2025

Une carte du front

Le 28 avril 1915, R. Chollet envoyait cette carte représentant Vandières à mademoiselle Alba Nony, aux Brunetières par Jarnac en Charente. 

Coté photographie il fait part de la nostalgie de sa région par cette phrase "tous ces pays ne valent pas notre belle contrée"



Coté texte il écrit à sa chère Alba, "c’est des tranchées que je vous envoie ces quelques mots. Je vous promet que je trouve les jours long de rester coucher dans la tranchée toute la journée. Bonjour à toute la famille. Votre ami qui vous aime et qui ne vous oublie pas. 

Roger Augustin Chollet est né le 24 février 1890 au village de Fragonnières, commune de Gondeville (Charente). 

En 1901, toute la famille Chollet habite à Tilloux, écart de Bourg-Charente (Charente). Ils sont propriétaires cultivateurs. 
Ses grands-parents, François Chollet et Rose Chenaud. 
Ses parents, Augustin Chollet et Marie Andraud. 
Son jeune frère, André Marius.  
Il effectue son service militaire à partir d’octobre 1911 au 30ème régiment de chasseurs à pied. 
Malgré une réforme temporaire pour pleurésie, il est rappelé par ordre de mobilisation générale et rejoint le 107ème régiment d’infanterie le 3 août 1914. 

107ème régiment d’infanterie


Lorsqu’il écrit cette carte, son régiment se trouve dans le secteur de Martincourt / Fey-en-Haye depuis le début du mois. 
Il participe à l’attaque des tranchées allemandes à Regniéville des 6 et 7 avril. Malgré une préparation d’artillerie, les français n’arrivent pas à traverser les lignes de barbelés ennemies. 
Bilan 28 morts et plus de 170 blessés. 
Le 24 avril, il assiste à  Griscourt, à l’exécution des soldats Antoine Voisin du 63ème et Julien Arthur Cornuwaël du 107ème pour refus d’obéissance. 
"Ordre du régiment numéro 107. Condamnation. Dans sa séance du 28 mars 1915, le conseil de guerre de la 23ème DI a rendu le jugement suivant : soldat Cornuwaël Julien Arthur, du 107ème d’infanterie, coupable de refus d’obéissance lorsqu’il était commandé pour marcher contre l’ennemi, condamné à la peine de mort avec des gradation militaires. Le dit jugement prononçant la peine de mort contre le soldat Cornuwaël a été exécuté le 24 avril 1915 à 16h"

Roger Augustin Chollet est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à  Écurie (Pas-de-Calais) lors de la bataille du secteur du labyrinthe situé entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie. 
Depuis plusieurs jours, des travaux de nuit étaient exécutés dans les tranchées en vue de l’attaque du 25 septembre. L’assaut est effectué en quatre vagues successives à partir de 12h25. 
Pertes du 107ème pour le 25 septembre : 160 tués, 290 blessés et 25 disparus. 
Son corps repose dansle caveau familial au cimetière de Bourg-Charente.



Alba Antoinette Nony, avec qui il avait espoir de se marier avant cette maudite guerre, habite avec ses parents, Antoine Nony et Léontine Brun, à Foussignac quartier Les Brunetières (Charente). 
Elle est née à Bréville le 24 avril 1897.
Elle se mariera en juillet 1919 avec Gaëtan Christian Beau, ancien combattant. 
Elle meurt le 1er avril 1975 à Foussignac (Charente). 


Notre village détruit 2









  • Cette maison se situait à l’intersection de la rue de Pont-à-Mousson (rue Charles de Gaulle) et de la rue de la gare (rue du port).  
  • Elle était occupée par Célestin Colin, industriel à la retraite, son épouse Marie Anne Ismérie Macarez et leur fils Adolphe. 
  • Elle a été reconstruite après la guerre de façon identique. 
  • Aujourd’hui on la trouve au Nº47 de la rue Charles de Gaulle. 




Si vous avez de plus amples informations concernant cette maison n’hésitez pas à me contacter. 








15/11/2025

Notre village détruit 1







  • Cette maison se situait à l’intersection du faubourg du moulin (rue du moulin), du chemin de piémont (rue de piémont) et de la rue Magot (rue Saint Jean).  
  • Elle était occupée par une famille non déterminée à ce jour. Au recensement de 1911, la première maison de la rue est occupée par Charles Philippe, sa femme et leur fils. 
  • Elle n’a pas été reconstruite après la guerre. 
  • Aujourd’hui on la trouverait au Nº1de la rue du moulin. 

Si vous avez de plus amples informations concernant cette maison n’hésitez pas à me contacter.