27/07/2024

Comice agricole à Pagny sur Moselle en 1901 (partie 1)

 Est Républicain du 4 août 1901

Comice agricole de Pagny sur Moselle. 

Ordre du jour du concours qui aura lieu, le dimanche 18 août, à Pagny sur Moselle: 

— A six heures et demie, classement des instruments, des animaux et des produits par les soins des commissaires. 

— A sept heures, réunion des membres du jury au groupe scolaire; nomination des présidents et des rapporteurs des jurys. 

— A huit heures et demie précises, ouverture des concours (aucune inscription ne sera plus reçue après cette heure). 

— A dix heures, fin des concours; réunion des jurés au groupe scolaire. 

— A onze heures, messe dite à l'intention du comice. 

— A onze heures trois quarts, proclamation des récompenses sur la place de l’église. 

— A midi et demi, banquet par souscription à 5 fr. par personne, dans les bâtiments du groupe scolaire. 

Prière de s'inscrire avant le jeudi 15 août, au siège de la Société, rue Chanzy, 4, à Nancy. 

La carte devra être présentée à l'entrée de la salle du banquet. 

La musique de MM. Munier de Frouard, prêtera son gracieux concours à la fête. 

Le banquet sera servi par M. Richard, hôtel de la Poste, à Pont-à-Mousson. 

Des écuries seront mises à la disposition des cultivateurs à la ferme de Moulon, lieu du concours, et à Pagny. " 

Bas de la Rue Nivoy, exposition de charrues
et groupe scolaire à gauche

Un incendiaire

 La vengeance d’un condamné.

La petite république du 13 novembre 1907. 

Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, s’apercevait, il y a quelques temps, qu’il était victime de vols multiples. Une surveillance établie amena l’arrestation d’un de ses anciens domestiques, Félix Maxant, âgé de 50 ans. Traduit devant le tribunal correctionnel, Maxant fut condamné à quelques jours de prison.

À peine sorti de la maison d’arrêt, ils se rendit  à Vandières et mettait le feu à l’habitation de son ancien patron. On eu à peine le temps de sauver les chevaux et le bétail. Maxant a été arrêté la même nuit par un domestique de culture, Monsieur Thomas. Amené devant le maire de Vandières, il reconnu être l’auteur de ce forfait et déclara qu’il avait voulu se venger.

Au moment où les gendarmes, le conduisait au parquet de Nancy, une vingtaine de personnes se jetèrent sur lui et les représentants de autorité eurent toutes les peines du monde pour empêcher qu’il ne fût lynché. 


Un incendiaire. 

Le mémorial des Vosges du 15 novembre 1907. 

Le feu a détruit la ferme de Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières. On a eu à peine le temps de sortir des écuries, les chevaux et le bétail. Alors qu’on organisait le sauvetage, un des domestiques de la ferme, nommé Thomas, remarquait les allures louches d’un de ses anciens camarades, nommé Maxant, qui avait été renvoyé de la ferme honorat et condamné pour vol. il avait déclaré à plusieurs personnes qu’il se vengerait. Il a avoué avoir mis le feu aux quatre coins de la ferme pour assouvir sa haine. La gendarmerie a dû protéger le misérable contre la fureur de la foule.


Félix Maxant, né en 1860 à Maidières à été domestique toute sa vie. Avant de venir chez Emile Honorat, il travaillait à Vilcey sur Trey comme ouvrier agricole pour Alphonse Poirot. 

Il meurt à Laxou le 28 juin 1919 à l’âge de 59 ans. 

Je n'ai pas trouvé de détail concernant une éventuelle condamnation.


14/07/2024

Un train en feu



 


Article du Courrier de Saône et Loire du 12 juillet 1904. 

Un train de marchandises allant de Nancy à Conflans-Jarny roulait à toute vitesse, hier, vers 11 heures, lorsque, entre les gares de Vandières et de Pagny sur Moselle, les employés s’aperçurent qu’un wagon chargé de balles de coton était en feu. Il s’empressèrent d’arrêter, et, n’ayant rien à leur disposition pour combattre l’incendie qui menaçait de gagner les autres wagon du train, il laissèrent sur la voie, la partie du train placé à l’arrière du wagon en feu et ils emmènent en gare de Pagny sur Moselle, avec la locomotive, aussi rapidement que possible le reste du train.
Malgré les secours apportés par le personnel de la gare, le wagon de balle de coton, ainsi que deux wagons chargés de caisse de machines, voisins du premier, ont été entièrement détruits, les pertes sont assez importantes. Heureusement, il n’y a pas eu d’accident de personnes à déplore
On suppose que le feu a été communiqué par les flammèches échappées de la locomotive.





06/07/2024

Fin des passages a niveau gardés

 Article du Républicain Lorrain de 1953 

"A dater de 30 NOVEMBRE 1953, le passage à niveau N°17, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin d'exploitation 'rue Saint Pierre' et le passage à niveau N°18, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin rural de la Haie Mettée à Vandières ne seront plus gardés.

Les barrières et portillons de ces P.N. seront déposés et les signaux lumineux et sonores, installés sur le coté de la route, à proximité immédiate du passage à niveau, seront mis en service.

l'allumage des deux feux rouges clignotants et l'apparition d'une plaque semi circulaire portant l'inscription 'ATTENTION AU TRAIN : DANGER' ou l'apparition seule de cette plaque avertit l'usager de l'approche d'un train et du danger auquel il s'expose s'il poursuit sa route et franchit le passage à niveau sans s'assurer, au préalable, par l'observation de la voie, dans les deux sens, qu'il peut le faire avant l'arrivée du train annoncé"

Ces travaux s'inscrivent le cadre de la modernisation de la ligne qui sera électrifiée en 1960.

Passage à niveau de la gare avec ses barrières roulantes

Cette modernisation fait disparaitre peu à peu le métier de garde barrière généralement occupé par les épouses d'employés des chemins de fer. Un travail contraignant et difficile.

A Vandières, on pouvais traverser la voie ferrée à trois endroits. les passages étaient utilisés par les agriculteurs pour rejoindre leurs terres comprises entre la Moselle et le canal. Trois ponts métalliques permettaient de franchir le canal.

Pont de la rue de la gare

 



La vie du rail du 30/10/1960
PN automatique
Electrification Pagny/Moselle

22/06/2024

Mort d'un soldat prussien

" L’an mille huit cent septante, le 17 août, à six heures du soir, par devant nous, Dominique Pinot, maire et officier de l’état civil de la commune de Vandières, arrondissement de Nancy, département de la Meurthe, ont comparu à la mairie Francois Eugène Bérard âgé de trente sept ans, instituteur et Antoine Navel âgé de vingt deux ans, postulant instituteur, tous deux domiciliés à Vandières et non parents au défunt désigné ci après, lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui à cinq heures du soir, un inconnu du sexe masculin, soldat de l’armée prussienne, deuxième Brandbourg, douzième régiment, cinquième compagnie de grenadier portant le numéro 68, est décédé à l’ambulance chez l’instituteur de Vandières sus dénommé. Sur cette déclaration, nous nous sommes transportés au lieu indiqué, et après nous être assurés du décès, nous avons, de retour à la mairie, rédigé le présent acte en présence des déclarants qui ont signé avec nous sur les deux registres à ce destinés après lecture et collations faites." 


 

Signé par Dominique Nicolas Pinot (1799 vandières-1872 Vandières), maire de Vandières de 1860 à 1872.

François Eugène Berard (1833 Crévic-1879 Pont à Mousson) instituteur habite rue de l'église ou se trouve l'école (l'actuelle mairie école n'a été mise en fonction qu'en 1887). Il est marié à Apolline Hacquin avec qui il a un seul fils, Nicolas Théodore Eugène né en 1858.

François Eugène Berard meurt subitement à la gare de Pont à Mousson le 9 aout 1879.


Antoine Navel (1848 Vandières -1934 Vandières) instituteur à Vandières puis à Laitre sous Amance est revenu s'installer dans son village d'origine au moment de sa  retraite.

Il a eu la lourde tache de seconder François Pinot pour les relevés de l'état civil pendant toute la durée de l'occupation allemande de 1914 à 1918.

  

08/06/2024

Enseveli vivant

 L’abeille des Vosges du 21 septembre 1899. 

Enseveli vivant. 

Un dramatique incident est venu, il y a deux jours, jeter une vive émotion dans la population de la jolie petite localité de Vandières à kilomètres de Pont-à-Mousson dans la vallée du Trey.

Jeudi soir à 4h, Monsieur Pinot, cultivateur, était allé chercher du foin dans son grenier quand il senti son pied glisser sur quelque chose de dur dissimulé sous le foin. Quel ne fut pas son étonnement quand il aperçu un soldat inanimé du 153ème d’infanterie.

Il fit aussitôt prévenir le maire de la localité, qui, avec l’aide de quelques personnes, pu ranimer, le malheureux troupier à moitié asphyxié. Le docteur Maillard de Pagny sur Moselle, mandé de suite, administra les soins nécessaires au soldat qui est actuellement hors de danger.

Voici ce qui s’était passé: Lundi dernier, le 153ème régiment de ligne cantonais avant-hier et quittait le village à 5h du matin. Au moment de l’appel, on s’était aperçu de la disparition d’un homme, après l’avoir vainement appelé dans la remise où il avait passé la nuit, on l’avait porté comme absent. Mais le malheureux troupier avait glissé pendant la nuit dans un trou pratiqué dans le tas de foin, et y est resté enseveli pendant trois jours dans un état comateux. Les émanations qui s’échappent du foin, avaient dû le plonger dans cet état léthargique.

Heureusement que Monsieur Pinot, qui devait le matin même du jour où il a retrouvé le troupier, décharger deux voitures de foin dans son grenier, n’a pu mettre son projet à exécution par suite d’une circonstance fortuite, car l’infortuné soldat aurait infailliblement péri.

Caserne du 153ème régiment d'infanterie à Toul

Le 153ème régiment en manœuvre







02/06/2024

Un noyé

 L'est républicain du 1er avril 1913.

"Le corps de monsieur Nicolas Hombourger, age de 29 ans, débardeur à Vandières,  a été retire du canal, devant l'usine Fabius Henrion à Pagny sur Moselle.

Depuis le 28 février, jour ou il avait quitté son travail au déchargement de bateaux, Hombourger était disparu de sa pension. Croyant qu'il avait quitté le pays, son frère et ses camarades ne s'étaient pas occupé de lui. Tout fait supposer qu'il est tombé accidentellement à l'eau."

Transcription du décès de Nicolas Hombourger à l'état civil de Vandières
 

Nicolas est né le 20 mars 1874 à Schemerich, arrondissement de Bolchen, département de  Lothringen (Chemery les Deux, canton de Boulay, en Moselle)

Il est le fils de Simon Hombourger cordonnier et d'Elisabeth Hesling.

Acte de naissance en allemand de Nicolas Hombourger

Il est incorporé au 1er régiment étranger à compter du 30 avril 1894 comme engagé volontaire pour 5 ans.
Il participe à la campagne d'Algérie du 5 mai 1894 au 8 juin 1897 puis rentre en France.
Il s'installe dans la région de Reims avant de venir s'installer à Blénod les Pont à Mousson en 1904.
Il est pensionnaire chez Nicolas Grasmuck et Célina Collet, cafetiers route nationale et travaille comme ouvrier forgeron aux fonderies.

Il est est déclaré mort le 28 mars 1913 à Pagny sur Moselle.