26/01/2025

Fraudes lors des éléctions municipales





L'est républicain du 12 mai 1896 nous donne le nom des conseillers élus à la mairie de Vandières.
Auguste Durand (1845-1928)
François Darmois (1874-19..)
Edouard Pinot (1864-1942)
Marie Louis Darmois (1845-1916)
Henri Rouyer (1829-1913)
Lucien Rouyer
Joseph Pinot (1842-1909)
Paul Félix Thiéry (1839-1915)
Emile Pinot
Etienne Pinot (1859-1899)
Jean Fischer (1848-1908)
François Beurotte (1848-1918)

Le 3 juin, l'est républicain nous informe qu'une fraude a été découverte:

"Ici l’affaire est plus grave. On a trouvé dans l’urne 18 bulletins de trop. 
Un électeur, M.  Fisher, vient déclarer qu’il a entendu dire qu’un M.  Durand avait mis la main dans l’urne. Or le président du bureau en a seul le droit.
M.  le président : Personne n’a le droit de mettre la main dans l’urne.
M.  Pinot confirme la précédente déposition. 
C’est lui qui a vu M. Durand se précipiter vers l’urne au moment du dépouillement, y plonger la main gauche et retourner les bulletins Comme une salade.
M. de Courteville, au nom des défendeurs, fait remarquer que MM.  Fisher et Pinot sont élus. En réclamant, leur propre invalidation, ils rappellent évidemment les vieux romains. Cependant, le grief qui vise Monsieur Durand ne tient pas debout.
Le président du bureau, l’a prié de l’aider à compter les bulletins, et il fallait bien qu’il les prit pour les compter. Cela ne veut pas dire qu’il en ait ajouté. Quand au nombre trouvé en trop, la jurisprudence est invariable. Il suffit de les annuler et de retrancher 10 voix à tous les élus.
Monsieur Durand vient à son tour déclarer qu’il proteste contre les insinuations malveillantes portées contre lui. Il s’est borné à compter les bulletins pour rendre service au président.
Les protestataires : ce n’est pas vrai !
Monsieur Durand : si j’avais eu l’intention d’ajouter des bulletins, comme c’était moi qui émargeait, j’aurais eu soin de faire concorder les émargements. Le fait, du reste, et sans conséquence.
Monsieur le président : cependant, il y a eu 18 bulletins de trop…..
Le commissaire du gouvernement s’en rapporte à la sagesse du conseil.
L’affaire est mise en délibéré. L’audience est levée à 6h."

Ce sera finalement Paul Félix Thiéry qui sera nommé maire.



11/01/2025

Complément à Nos Villages Lorrains 178


 En complément du prochain numéro de Nos village Lorrains, j'ajoute une photographis de la famille Honorat.

Cette photo a été prise rue Saint Jean vers 1930.
En l'absence du nom des personnes, je suppose qu'il s'agit de :
Hippolyte Honorat (1863-1941)
Amélie Jeanne Rey (1896-1967)
René Marc Honorat (1921-2000)
Suzanne Antoinette (1922-2003)

et le chien dont le nom n'est pas resté dans l'histoire familiale.

Le premier avion allemand abattu en 1914



En parcourant les journaux de marche du 25ème régiment de chasseurs à pied on trouve des informations qui nous éclairent sur les événements malgré quelques incohérences avec d’autres témoignages. 
Le 14 août 1914, alors que l’armée française est encore présente autour du village, la 5ème compagnie du 25ème régiment de chasseurs à pied commandée par le Capitaine Paquin part en reconnaissance pour Pagny Sur Moselle depuis le secteur de Xammes. 
L’état major du régiment y est stationné et plusieurs compagnies sont envoyées en avant postes aux fermes de Tautecourt et de Souleuvre, pour surveiller la route de Prény et à la ferme Mont Plaisir pour surveiller la vallée du Rupt de Mad. 
Vers 7 heures du matin, un biplan allemand survole le petit groupe de soldats à quelques centaines de mètres d’altitude. Aussitôt les chasseurs font feu sur l’avion et touchent le réservoir l’obligeant à atterrir dans un pré entre le canal et la Moselle au niveau de Vandières. 
Les deux officiers aviateurs sont fait prisonniers et conduits à Pont à Mousson. 
L’avion pourrait être un Albatros B1, biplan biplace de reconnaissance développé en 1913 mais vite retiré du front car trop vulnérable ou un Aviatik B1 possédant les mêmes caractéristiques que l’albatros. 

Un article paru dans le journal l’auto du 26 janvier 1921  place l’avion abattu à Vandières en première position des avions abattus.

Un deuxième avion aurait été abattu le lendemain au dessus de Pagny sur Moselle mais il est difficile de trouver des témoignages précis et cela pourrait être le même événement. 

La présence de l’avion entre les lignes françaises et allemandes est confirmée par le témoignage de Victor Boudon dans son livre “Avec Charles Péguy de la Lorraine à la Marne”
Le lieutenant Charles Péguy commandant en second du 5ème bataillon de la 19ème compagnie du 276ème régiment d’infanterie est cantonné dans l’ancienne abbaye Sainte Marie de Vilcey sur Trey transformée en ferme. 
Il y restera du 18 au 23 août 1914 avant d’aller cantonner à Pont à Mousson. 
“Le 21, suivant les ordres reçus la veille, une patrouille de reconnaissance doit être poussée jusqu'à la frontière. C'est Péguy qui en prend le commandement ; elle se compose d'une dizaine de sous-officiers et hommes volontaires et part dans la direction de Pagny-sur- Moselle. Par le poste des « Quatre-Chemins », elle gagne la cote 327, hauteur qui, au Nord de Vandières, surplombe la belle vallée où coule la Moselle. De cette hauteur on jouit d'un magnifique panorama sur Pagny-sur-Moselle, Prény, Vandières, et de l'autre côté de la Moselle, Vittonville et Champey qu'occupent les Allemands et la fameuse cote 393 d'où ils dominent toute la région et sur laquelle sont placés des canons. Dans une vaste prairie, à quelques cents mètres, et dans nos lignes, gît un aéro allemand qu'il est impossible d'approcher sans essuyer le feu des Boches dissimulés à peu de distance derrière la rivière. Cet aéro, descendu quelques jours plus tôt par les chasseurs à pied, était monté par un commandant et un lieutenant qui tentèrent en vain de s'enfuir : l'un fut tué et l'autre blessé, évacué sur l'hôpital de Pont-à-Mousson.
Cette reconnaissance procure à Péguy de précieux renseignements sur les positions ennemies, et lui démontre la nécessité de faire occuper le sommet de la cote 327, ce qu'il exécute le soir même. Un sergent et 10 hommes y sont envoyés en petit poste, et cette heureuse décision a pour principal effet, en rassurant les habitants de Vandières restés dans la petite ville, d'arrêter les quotidiennes incursions des uhlans.”
Charles Péguy 1873-1914

Déplacements du bataillon de Charles Péguy








Nos villages Lorrains Nº178


 Sommaire du numéro 178 qui va bientôt paraître 

Dans ce numéro je vous detaille la généalogie de la famille Honorat de Vandières.

Vous verrez que l'histoire de cette famille est peu courante alors bonne lecture


04/01/2025

Le café Janot



Le café Janot vers 1900

En 1850, Nicolas Hatrisse (1803-1884) et sa femme Marguerite Louis (1809-1860) sont cabaretiers à Vandières sans plus de précision concernant la rue, mais il s’agit très probablement de la rue de Pont à Mousson à côté du pont sur le Trey. 

En 1876, Eugène Nicolas Pierre (1850-1884) et Jeanne Marguerite Perot (1855-1887) gèrent ensemble le café. Après le décès de son mari, Jeanne Marguerite se remarie avec Louis Henriot (1858- ). Le couple reste à la tête de l’établissement jusqu’en 1890. 
En 1891, un nouveau propriétaire est recensé, il s’agit de Edouard Nicolas Lorrain (1854-1916). Avec sa  femme Julie Marie Vaillier (1855-1916), ils gardent le commerce environ 5 ans avant d’acheter le café du centre. 
En 1896, Claude Janot (1850-1927) ancien employé au chemin de fer et Augustine Mouzon (1853-1932) sa femme sont débitants de boissons. 
Ils exercent jusqu’en 1906 mais restent habiter à coté du café 
En 1906, c’est leur fils François Janot (1877-1910) et sa femme Joséphine Chery (1878-    ) qui prennent la tête du débit de boissons. François Janot est aussi sellier. 
En 1911, Joséphine devenue veuve avec deux enfants en bas âge gère seule le café restaurant. 
Elle finit par vendre peu avant le début de la guerre à Henri Staub originaire de Nancy.
Elle se remarie en 1922 à Frouard avec Émile Rollin. Elle vends alors le café épicerie qu’elle tient  rue de l’hôtel de ville à Frouard. 
En 1913, le café Janot devenu café des voyageurs H. Staub subira peu de changements jusqu’au début de la guerre. 
Henri Jean se marie avec Émelie Thiebaut (1894-1916) en janvier 1913 à Vandières. 
Henri Staub est mobilisé comme canonnier au 44eme régiment d’artillerie. Il quitte le village et ne pourra pas y revenir avant 1919. 
Il est décoré de la croix de guerre pour acte de bravoure. 
Son établissement est entièrement détruit pendant la guerre. Il le fait reconstruire dans un style architectural très moderne. 



Le café Staub en 1918




Henri Jean Staub (1889-1956), Clémence Mesme (1896-1979) avec qui il s’est marié en octobre 1919 à Paris reprennent l’exploitation du café hôtel restaurant jusqu’en mars 1933 date de leur divorce. 
Henri Staub se remarie en 1933 avec Marie Eugénie Velfringer avec qui il assure la tenue de son établissement jusqu’en 1939, date de leur divorce. 
Henri Staub continue son métier de restaurateur jusqu’à son décès en 1955. 

01/01/2025

Meilleurs voeux




Meilleurs voeux pour 2025

Merci à vous tous qui portez de l'intérêt à mes articles

N'hésitez pas à me contacter pour toutes remarques ou demandes


28/12/2024

Un violent orage


La croix de Lorraine du 26 juillet 1891. 

Vendredi 17 juillet, pendant un violent orage, une véritable trombes d’eau qui n’a pas duré moins de trois heures, s’est abattue sur Vandières et les environs. Le village a été complètement inondé, les eaux ont envahi les caves de l’école et de plusieurs maisons du quartier.

Les orges, les avoine et les pommes de terre ont beaucoup souffert. Les terres du vignoble ont été entraînées avec les pieds de vigne.

Des murs ont été renversés. 

Les dégâts sont évalué à 70 000 fr. environ pour la commune de Vandières et à 50 000 fr. pour celle de Villers sous Prény.