20/09/2024

L'anniversaire de la bataille de Mars-La-Tour (partie 1)


L’est républicain du 18 aout 1889.

L'anniversaire de la terrible bataille de Mars-la-Tour prend la proportion d'un véritable pèlerinage national. Disons à ce propos que la compagnie des chemins de fer de l'Est qui, hier, ne comptait pas sur une telle affluence de voyageurs, ferait peut-être bien, l'an prochain, d'organiser un train spécial.
A 9 heures 1/2. le train filant sur Pont-à-Mousson avait déjà ses wagons quasi-pleins au départ de Nancy. Et comme on a embarqué du monde partout : à Dieulouard, à Pont-à Mousson, à Vandières, à Onville, à Arnaville, nous sommes arrivés à Mars-la-Tour entassés comme des harengs. Avec cela, les nuages s'étaient dissipés, le temps était chaud et lourd.
Mais bast! souffrir pour la patrie c'est encore du bonheur. 
Dès que le train entre en gare, il est salué par l'excellente fanfare du 1er bataillon de chasseurs à pied, venue de Verdun. Le maire de Mars-la-Tour et son adjoint, M. Vigel se tiennent sur le quai, accompagnas de quatre 
jeunes filles de Mars-la-Tour : MMlles Collinet soeurs, Lescal et Drion qui ont l'air tout brave avec la large écharpe tricolore en sautoir. 
En un instant le quai est noir de monde.  Non, on ne s'imagine pas ce que les vieux wagons de l'Est peuvent contenir de gens ou plutôt la compagnie ne le sait que trop.
Voici M. Noblot, député, M. Berger, ancien sous-préfet de Briey, le général De Geslin, conseiller général, puis une quantité innombrable d'officiers, sous officiers et soldats ; la garnison de Toul est largement représentée ; beaucoup de militaires du 146e. 
L'Association fraternelle des anciens sous-officiers et soldats de Meurthe-et-Moselle compte aussi de très nombreux délégués autour de son drapeau. 
Mais le service religieux était annoncé pour midi et déjà il est près d'une heure. Il faut cependant bien attendre le train qui, par Conflans, amène les patriotes pèlerins de Verdun, de Briey et de Montmédy. 
Le voici. Il est encore plus rempli que le nôtre. Il parait qu'à Conflans on ne savait plus comment loger les voyageurs. M. le député Mézières, M. le général Edon, sous-gouverneur de Verdun, M. Giraud, sous-préfet de Briey,  MM Comon, conseiller général , Lebrun, conseiller général et maire de Briey débarquent. En route! La fanfare prend la tète, On se dirige vers la mairie où le cortège doit se former. Pour l’instant nous sommes, pêle-mêle. Les officiers territoriaux venus de Briey (44e) sont nombreux. 
Notons au passage le commandant Bourguignon et le capitaine Branchard. Ce dernier porte la couronne offerte par la société de tir des cantons de Briey et Chambley. Les douaniers forment la haie.  
La grand'rue du village a tout l'aspect d'un campement. Ce ne sont que charrettes villageoises, la plupart venues du pays annexé. La foule grossit de minute en minute. 

A l'église - Bousculade 

On ne s’arrête à la mairie que quelques instants. Deux jeune filles ravissantes dans leur frais costumes: Mlle Munier en Lorraine et Mlle Thiébaut en Alsacienne, ouvrent la marche, les mains enlacées ; jamais on ne rêva couple plus gracieux. 
On opère un à droite pour enfiler l'avenue au fond de laquelle est l'église.
Malheureusement, le service d'ordre est insuffisant, absolument insuffisant. Nous n'en rendons responsables, ni M. le capitaine de gendarmerie Tannary , de Lunéville, chargé du service, ni son adjoint, M. le maréchal des logis Etienne, de Conflans. Mais, de toute nécessité, il faut que l'an prochain les approches de l'église soient dégagées.
Il faut un piquet d'infanterie. Les douaniers sont des soldats d'élite, mais dame, mariés tous dans le pays, il leur est difficile de ne pas transiger avec la consigne. Tout le monde les connaît, ils tolèrent qu'une personne se glisse, puis deux, puis trois, finalement, ils sont débordés. Une trombe énorme roule vers l'église, dont l'entrée est défendue par deux gendarmes seulement.
Ces braves militaires essaient bien de couper la queue du cortège, mais que faire contre mille ? 
Une effroyable poussée se produit. Les gamins(cet âge est sans pitié), piquent des têtes dans la foule. Le brigadier des douanes tire solidement les oreilles à un des plus bruyants, cet exemple salutaire calme les autres. 
Cependant, resserrés que nous sommes dans un étroit espace, pris entre des murs, nous sommes bousculés que nous avons sûrement gagné le paradis. Je ne sais comment il ne s'est pas produit d'accident grave.
Plusieurs dames sont littéralement étouffées. Le capitaine Tannary arrive et essaye de remettre un peu d'ordre. Il fait entrer d'àbord les officiers, puis les sous-officiers et les délégations. Après, pénètre qui peut : l'église est remplie en un instant. La chaleur devient 
rapidement étouffante.

La messe de Requiem est chantée par M. l'abbé Dedun, curé d'Essey-les-Nancy, qui est une basse taille absolument remarquable. M. le curé-de Chambley officie.  
Le service dure une heure. Nous sommes là quelques centaines de bipèdes que la sueur aveugle. Bataille au dehors, fournaise au dedans, il n'en faut pas plus pour mettre un homme en nage. Dans leurs dolmans, MM. les officiers cuisent littéralement. J'admire deux jeunes gens du Sport mussipontain qui, durant toute la messe se tiennent debout et immobiles, tenant une couronne. D'autres couronnes sont amoncelées sur le cénotaphe dressé devant l'autel. Nous notons :  
Couronne offerte par M, Sanson, au nom des Messins réfugiés à Toul ; une aux braves de 1870, la Moselle; une société nationale: les Français; société de tir des cantons de Briey et Chambley, 44e territorial portée par deux capitaines; une: peloton d'instruction du 148e d'infanterie (Verdun), portant en exergue : A nos ainés; l'Association fraternelle des anciens sous officiers et soldats de Nancy ; une offerte par le sport mussipontain ; société nationale du souvenir français (Paris); au comandant Bourgeois; une offerte par M.Battier de Lyon  et, marchant en tète : les anciens combattants de Gravelotte à leurs frères d'armes (Paris). 
Deux jeunes filles d'Amiens, Mlles Marie et Lucie Bacheski interprètent ensuite avec un réel talent un morceau religieux. L'orgue est tenu par Mme Booz, femme du capitaine des douanes, 
Quelques personnes prennent le parti de sortir, sous la conduite du capitaine Laforge du 146e, un ancien du 16 août 870, qui , avec une souplesse étonnante se faufile et nous ouvre passage. Enfin nous sommes dehors, on respire ! 

Au monument 

Le village est tout bourdonnant. Nos jolies quêteuses, l'Alsace et la Lorraine, trottinent gentiment, allant de groupes en groupes. Nous entrons un instant au Lion d'or. Tout est  plein. Enfin, nous parvenons tant bien que mal dans une chambre à coucher transformée pour la circonstance en salle à manger. Nous trouvons là une famille annexée : quinze personnes autour d'une grande table. Lorsque nous sortons, une dame se lève et nous crie : « Venez nous chercher bientôt! » — Pauvres  frères, pauvres amis !
Nous nous dirigeons vers le monument. Il est superbe ce bronze du patriote sculpteur : Bogino, mais l'emplacement où il est érigé est encore plus remarquable. De là, nous découvrons cette grande plaine à jamais célèbre de Mars-la Tour. Saint-Marcel, Rezonville, Vionville, Gravelotte, le voilà ce champ de bataille du 16 août, coupé en deux hélas par la frontière.
Déjà, des milliers de personnes attendent près du monument. Nous entendons au loin la fanfare de chasseurs : le cortège sort donc de l'église. Bientôt on le voit déroulant ses anneaux entre les jardins et les champs. Couronnes, drapeaux et uniformes jettent une note vive dans cette masse. Alphonse Daudet a bien raison : la couleur est du nord. Les paysages du midi endormis sous un soleil de plomb, ne connaissent pas les nuances si variées que nous distinguons ici. 
Le clergé fait deux fois la tour du monument pour le bénir. Cette fois, le service  d'ordre est mieux exécuté il est vrai qu’il est plus facile. 
On dépose ou l’on accroche les couronnes. 
M. Giraud, sous-préfet prononce le discours suivant : 
« C’est le passé avec ses douleurs et ses gloires, que chaque année nous venons évoquer au pied de ce monument. C’est notre confiance en l’avenir, c’est notre foi impérissable dans de la France que nous affirmons, tous confondus ici dans un même sentiment de patriotisme, 
« Ceux qui dorment sous ce tombeau ont fait leur devoir. Ils étaient de ces braves sans peur ni reproche, élite de cette armée qui, tant de fois et si vaillamment, en Crimée, en Italie et au Mexique, avait porté le drapeau victorieux de la France. Au premier appel de la patrie, ils étaient accourus de nouveau en ces champs d'Alsace et de Lorraine, et c'est ici, dans ces plaines qui s'étendent sous nos yeux et que plus tard, hélas! la frontière nouvelle devait couper, qu'ils ont lutté jusqu'au dernier souffle pour l'honneur et la défense de la patrie. «Parmi vous aujourd'hui je vois des survivants de ces mêlées sanglantes, témoins glorieux qui attestent ici la valeur et l'héroïsme de leurs frères d'armes. Eux aussi ont leur part dans notre admiration, car l'honneur et la gloire ne vont pas seulement à ceux qui réussissent, mais aussi à ceux qui luttent et ne désespèrent pas. 
« Messieurs, au milieu de ses désastres, la France n'a jamais désespéré. Jusqu'à la fin elle a résisté, soutenue par sa confiance inébranlable dans ses enfants. Son histoire, vous le savez, est pleine de ces vicissitudes, mais toujours, vous le savez aussi, elle a triomphé de la fortune. 
« Dix neuf ans se sont écoulés depuis ces événements. Sous l'action sans relâche du gouvernement de la République, pour lequel 
j'ai bien le droit de revendiquer cet honneur, le pays, tout entier uni dans son œuvre, s'est relevé par le travail et l'opiniâtre volonté, il a pris dans la grandeur de sa tâche le sentiment d'une force nouvelle et, sûr de lui-même, sûr de son incomparable armée, il sait désormais qu'il n'a rien à craindre, que sa frontière est gardée. 
« Messieurs, nous ne serions pas dignes d'honorer ceux qui sont tombés si vaillamment sur ces champs de bataille, si nous n'étions prêts, nous aussi, à un pareil dévouement. Certes, par la sagesse et la raison dont elle adonné tant de preuves, la France a montré sa volonté ferme et constante de ne rien sacrifier au hasard et aux aventures. Mais il est nécessaire, il est indispensable que devant les éventualités, quelles qu'elles soient, qui pourraient survenir, une seule âme, une seule pensée anime tous les défenseurs de la patrie. 
C'est donc à l'union, à l'union intime et féconde de tous les Français que je vous convie, car elle seule peut donner le succès.  «Serrons nous plus que jamais, messieurs, autour du drapeau, et d'un seul cœur poussons ensemble le même cri : 
«Vive la France»
(Nombreux cris : Vive la France ! Vive l'armée) 
M. Mézières  prend ensuite la parole. 
Il est deux heures et quart. Nous avons bien gagné le droit de manger un morceau. 
Le retour a cependant lieu en très bon ordre. Comme au départ : MMlles Munier et Thiébaut ouvrent la marche. 
Parvenue à l'entrée du village la foule s’égrène, les plus pressés courent à la gare reprendre le train pour Nancy. 
Le maire avait invité le général et quelques autres personnes à un déjeuner servi  et fort bien servi ma foi, dans la grande salle de la mairie, par Mme Barthélémy. 
Au dessert, la fanfare des chasseurs vient jouer sous les fenêtres. M. le général Edon fait demander le chef de musique, M. Posty, pour le complimenter. Tout ému, ce brave militaire trinque avec son chef. 
Voici la liste des morceaux joués par la fanfare : 
L’artilleur (Leroux); salut à la France; plusieurs marches funèbres, entr'autres celle de Chopin; Mémento et Lacrymn; le Chant des Muses (Labol), et Regina, du même compositeur. 
Allons, le coup de l'étrier, et en route pour la gare! Nous allons reconduire au train de Briey, M. Mézières, le général Edon, MM Giraud, Lebrun, Comon, etc. 
Mais on avance lentement. A chaque minute M. Mézières est arrêté. Il connaît tant de monde et si il est si affable, trouvant un mot pour chacun, semant un conseil par ci, un avis par là. 
Les talus de la gare disparaissent sous la masse du public. L'hôtel et le café Dessort donne l’hospitalité à des centaines de voyageurs. Enfin, vers cinq heures, le train réussit tout de même à s’ébranler. On est entassé tout comme ce matin, mais maintenant on commence à s'y faire : question d'habitude. 
Malgré cet allégement. Mars-la-Tour conserve jusqu’au soir son animation.  Par intervalles, on entend une boîte éclater : Pan! Pan !
Les annexés font leurs préparatifs. On sort les chevaux des écuries, On se crie Au revoir ! A l'an prochain ! Songez à nous.
Quelques Nancéiens, membres de l’association des anciens sous- officiers et soldats, sont allés visiter le champ de bataille. Peu à peu, entraînés par les souvenirs, ils dépassent la frontière et arrivent à Vionville.
«Sapristi, dit l’un, mais nous sommes en Prusse. Vite cachons nos insignes tricolores»
Une auberge est là, à deux pas. Nos aventureux concitoyens entrent et tombent en plein sur toute une brigade de gendarmes. Ceux-ci ne sont pas très longs à instituer une enquête en règle. 
Notre voisin, M. X. répond avec une assurance menteuse, d’autant plus gêné que sa cocarde est cousue à son chapeau, pas moyen de la retirer. Cependant, les gendarmes allemands furent assez conciliants (une fois n’est pas coutume). Ils tolèrent que nos concitoyens consomment une chope avant de s’en aller. 

Chez M. le curé Faller.
 
Vers sept heures, M. le curé Faller, dont on ne saurait trop louer l'infatigable dévouement et l'esprit d'initiative, réunissait autour de sa table la plupart des curés du canton de Chambley et quelques journalistes : MM. Chotel, du Journal de la Meurthe et des Vosges, Gérard, de la Dépêche, et Léon Goulette. 
Repas joyeux. Ces messieurs du clergé ont beaucoup d'esprit, et du meilleur. Nous autres mécréants, nous convînmes de bonne grâce que la religion a du bon, évidemment ! Au surplus nous n'avons jamais dit le contraire. Qu'est ce que nous demandons, nous? que le curé reste chez lui. Tant qu'il ne franchit pas les bornes de son ministère, le prêtre est respectable, mais s'il se jette dans la lutte politique, tant pis s'il encaisse des horions.

Le retour.

A huit heures et demie, le train de Nancy est signalé. Une dernière poignée de main aux braves habitants de Mars-la-Tour et à l'an prochain ! 
Le commissaire spécial de Pagny-sur-Moselle a envoyé la dépêche suivante à la Sûreté générale et au préfet de Nancy. « J'apprends qu'un journal de Nancy, dans son édition du soir, annonce que j'ai arrêté et remis dans le train de Metz, trois agents de police allemands. Cette nouvelle, qui a été également télégraphiée à des journaux de Paris est complètement fausse. Il n'y a eu ni arrestation, ni incident. » 







03/08/2024

Comice agricole à Pagny sur Moselle en 1901 (partie 2)

 

Rue Nivoy exposition de matériel agricole


Est Républicain du 20 aout 1901 

Comice agricole à Pagny sur Moselle.

Voici la liste des prix : 

Concours organisés par la Société centrale pour le département, aux meilleurs aides ruraux du département. 

Rappel des médailles et primes de 25 fr. 

Mlle Marchal Virginie, 47 ans, fille de ferme chez M. Calot, à Omelmont, 31 ans de services. Elle a reçu une médaille d’argent et 25 fr. en 1891.

M. Bernard Charles, 46 ans, aide rural chez M. Moine, à Laloeuf, 21 ans de services. Il a reçu une médaille  d’argent et 25 fr. en 1896. 

Médailles d’argent et Primes de 85 fr. 

M. Kremer Christophe, 64 ans, aide rural chez M. A. Racadot, à Essey-les-Nancy, 43 ans de services. II a reçu une prime de 25 fr. en 1892.

M. Rousselot Charles 54 ans, aide rural chez M. Olivier Irénée à Bouxières-aux-Chênes, 36 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896. M. Duhant Victor, the 68 ans, aide rural chez M. G. Vindart, à Bainville aux-Miroirs, 20 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1893.

M. Velche Alphonse-Jacob, 46 ans, berger chez M. Barbier, à Létricourt, 18 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1893.  

M. Clausse Ernest, 42 ans, berger chez M. Milhdron, à Dombasle, 18 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896. 

Mlle Paulin Marie Dalila, 34 ans, fille de ferme chez M. H Voinier, à Bouxiéres-aux-Chènes, 18 ans de services. Elle a reçu une prime de 25 fr. en 1896.

Mlle Simon Aimée, 33 ans, fille de ferme chez M. A. Ferry à Amance, 16 ans de services. Elle a reçu une prime de 25 fr. en 1896. 

M. Marcilly Louis-Auguste, 50 ans, marcaire chez M. J.-Ch. Perrin, à Laneuvelotte, 13 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896. 

M.  Deleau Arthur, 39 ans. aide rural chez M. Ch. Abraham, à Voinémont, 15 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1895. 

M. Karcher Nicolas, 63 ans, berger chez M. Hennequin, à Pixerécourt, 14 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896. 

Récompenses aux préposés forestiers du département dont l'initiative et le concours actif ont été le plus utiles aux travaux de reboisement et de repeuplement. 

Médaille d’argent et 30 fr.

M. Rollin Auguste, garde communal à Dommarie-Eulmont, 27 ans de services forestiers.

M. Jacquot Alfred-Ferdinand, garde communal à Sexey-les Bois, 26 ans de service forestiers. 

M. Turquin Pierre-Edmond, garde mixte à Briey, 14 ans de services forestiers. 

Médaille de bronze et 25 fr. 

M. Navel Sébastien-François, garde domanial à Glairlieu, 14 ans de services forestiers.

M. Cuny Eugéne-Alphonse, garde mixte à Atton, 14 ans de services forestiers. 

M. Vérité Isidore-Nicolas, garde domanial à Battigny, 18 ans de services forestiers. 

M. Braquier Charles-Léon, garde domanial à Brin, 10 ans de services forestiers. 

M. Grosjean François-Alfred, garde communal à Grand-Failly, 4 ans de services forestiers.

Médaille d’argent 

M. Farat, garde domanial à la Bouzule. 

Concours organisés par le comice agricole de Nancy. 

Concours spéciaux aux cantons de Pont-à-Mousson et de Nomeny.

Exploitation présentant la meilleure application du système de culture conforme à sa situation et utilisant une fosse à purin convenable et suffisante.

Grande médaille d’argent et 250 fr.

M. Lemoine, à Han-sur Seille. 

Echanges de parcelles.

Rappel de 1er prix et grande médaille d’argent.  M. Brice. à Morey. 

Médaille d’argent et 100 fr. M. E. Racadot à Leyr.

Création de prairies, drainages.

Médaille d’argent et 40 fr. M. Bouvin, à Prény.

Médaille d’argent et 40 fr. M. Pierson, à Brin. 

Médaille d’argent et 30 fr. M. Belin, à Vandières. 

Médaille de bronze et 30 fr. M. Baudin, à Serrières.

Médaille de bronze et 25 fr. M. Burtin, à Morey. 

Fosses à purin.

Médaille d’argent et 100 fr. M. Charles, à Armaucourt. 

Médaille  d’argent et 75 fr. M. Robin à Clémery. 

Médaille d’argent et 50 fr. M. Masson à Brin.

Médaille d’argent et 50 fr. M. Colson, à Bezaumont.

Médaille d’argent et 50 fr. M. Guérard, au Puits-Montauville.  

Grande médaille d’argent.  M. F. Simonin, à Benicourt-Clémery. 

Grande médaille d’argent. M. Baraban à Faulx.

Médaille de bronze et 35 fr. M. Baudin, à Serriéres.

Médaille de bronze et 35 fr. M. Soudieu, à Bratte.

Médaille de bronze et 30 fr. M. Quenette, à Eply. 

Médaille de bronze et 30 fr. M. Robin, à Rouves. 

Spécialités diverses. 
Médaille d’argent et 100 fr,
M. Girard, ferme de Dombasle, commune de Port-sur-Seille, pour création de prairie et élevage. 
Médaille d’argent et 50fr.
M. Robin, à Rouves, pour son industrie laitière. 
Médaille d’argent et 50 fr.
M. Delatte, à Clémery, pour son installation de laiterie et fromagerie. 
Médaille d’argent et 50 fr.
M. Guérard, au Puits Montauville pour ses plantes sarclées.
Médaille de bronze et 25 fr.
M. Perrin, à Létricourt, pour ses cultures de légumes secs. 
Grande médaille d’argent et 50 fr.
M. François à Rouves, pour son installation de moulin agricole et création de prairies.
Médaille d’argent et 50 fr.
M. Collet, à Moivrons, pour son élevage et ses clos.
Médaille d’argent.
Mlle Lemoine, à Han, pour l'entretien du jardin.
Médaille d’argent. 
M. Guillaume, à Millery, pour ses travaux de pisciculture.
Médaille d’argent. 
M. Cointin, à Pagny, pour sa vigne greffée sur plants américains.
Médaille de bronze et 30 fr.
M. Poirel, à Dieulouard, pour sa houblonnière. 

Enseignement agricole. Concours entre les instituteurs. 
1.  Rapport sur la situation agricole de la commune de l'instituteur. 
2.  Services agricoles rendus par l'établissement de musées scolaires servant aux leçons de choses, ou par toute autre méthode destinée à ouvrir l’intelligence des enfants au point de vue agricole.
1er prix, médaille d’argent et 60 fr.  M. Courrier, à Millery. 
Mme Courrier pour un ouvrage agricole sur son enseignement. 
2, médaille d’argent et 50 fr. M. Robert, à Pagny sur-Moselle. 
3, médaille d’argent et 40 fr. M. Lhôte, à Bratte. 
4, médaille d’argent et 30 fr. M. Bertrand, à Dieulouard. 
5, médaille de bronze  M. Bertrand, à Sainte-Geneviève. 
6, médaille de bronze  M. Simonin, à Leyr. 

Aides ruraux.
Aux meilleurs aides ruraux : garçons de charrue, marcaires, bergers, filles de ferme, houblonniers, vignerons à tâche, qui se sont le plus distingués par leur zèle, leur bonne 
conduite et leur aptitude au travail.
Prime de 25 fr. chacune.
M. Schwartz Valentin, aide rural chez M. E. Xardel, à Malleloy, 6 ans de services.
M. Lavoille François, 53 ans, aide rural chez M. A. Franiatte, à Nomeny. 36 ans de services.  
M. Simonin Stéphane, 41ans, aide rural chez M E. Pierson. à Brin, 12 ans de services.
M. Cousin Charles, 29 ans, marcaire chez M. V. Baudin, à Serrières, 10 ans de services.
M. Grimont Nicolas, 72 ans, berger chez M. A. François, à Rouves, 9 ans de services.
M. Dardaine Jules, 31 ans. marcaire chez M. P. Quenette, à Eply, 9 ans de service.
M. Hanné Hilaire, 32 ans, marcaire chez M. E Masson, à Brin, 9 ans de services. 
M. Ploussard Eugène, 45 ans, chef de culture chez M. G. Hennequin. à Sivry, 7 ans de services. 
M. Marton Pierre-Gabriel. 26 ans, aide rural chez M. Soudieu, à Bratte, 7 ans de services. 
M. Laurent Célestin, 39 ans. aide rural chez M. A. Lamy, à Nomeny, 7 ans de services.
Melle Guerquin Marie, 22 ans, fille de ferme chez M. V. Baudin, à Serrières, 6 ans de services.
M. Morel Ernest. 20 ans, aide rural chez M. L.N. Barroyer, à Leyr, 5 ans de services. 

Cultures maraîchères. 
Hors concours.
MM. Simon Louis, frères, à Metz ; 

Médaille de vermeil. 
MM. Christophe frères, à Pagny. 
Diplôme d’honneur avec félicitations du jury a l'exposition collective des cultivateurs de Pagny. 

Médaille spéciale à M. Courrier, de Millery, sur son exposition scolaire.

Constructeurs .
Diplôme d’honneur hors concours. 
M. Meixmoron de Dombasle. 

Médaille d’argent. 
MM. Kuhn et Fleichel, à Jarville.  
M. Brelon-Joly, à Einvaux. 
M. Durand-Suisse, à Lunéville.
Médaille de bronze  
M. Otto, de Vandières. 
Mention d’honneur. 
M. Schleisser, de Nancy. 
M. Atton, de Barisey-au-Plain. 
M.  Julien Lévy.
Représentant.
Diplôme d'honneur. 
M. H.-G. Duval, de Nancy. 

Vins.
Diplôme d’honneur. Hors concours. 
Maison Doron, de Pagny. 
Duhamel et Courier, de Pagny. 
Grande médaille d’argent.
Barthélémy, de Pagny. 
Médaille d’argent. 
L'abbé Martin, Hocquard, de Prény. 
Bouchy de Prény, Cantin et Bastien, de Prény. 
Théophile Brichon, maire de Pagny. 
Médaille de bronze des agriculteurs de France. 
M. le docteur Oyon, de Pagny. 
Médaille de bronze.
Chardin, Maclot, maire de Prény.  
Emile Brichon, Canin, de Millery, Anclin, Pompey, de Prény. Louis Briquet. 

Volailles et lapins.
1er prix, médaille d’argent et 20 fr. 
M. Van-Aasche, de Boozville. 
2, médaille de bronze et 10 fr.
M. Royer, à Nancy. 
3, médaille de bronze et 5 fr. 
Mme Collereau-Roehm, à Pagny. 
4, médaille de bronze.
Balland, à Saint-Mansuy. 
Médaille d’argent. 
Mme Henrion, de Pont-à-Mousson.



Apiculture.
Diplôme d’honneur. Hors concours.   M. l'abbé Martin, curé de Pagny. 
Médaille de vermeil. MM. Chardin père et fils, à Villers-sous-Prény. 
Médaille d’argent. M. Bertin. au Foulon, à Vilcey sur Trey. 
Médaille de bronze.  Authelin-Heymes, à Saint-Max. 

Attelages agricoles.
1er prix, médaille d’argent et 70 fr. M. Adolphe Thiébaut, à Pagny ;
2 médaille d’argent et 60 fr. Alexandre Richy, à Blénod-les-Pont-à-Mousson. 
3 médaille d’argent et 50 fr. M. Lamy. à Vandières. 
4 médaille de bronze et 40 fr. M. Girard, à Dombasle. 
5 médaille de bronze et 30 fr. Voinier, à Prény. 
6 médaille de bronze et 20 fr. Au même. 
Lots de rubans. 
Richy, à Blénod.  Caye, à Vandières. Emile Brichon, à Pagny.  Henri Jacquemin, à Blénod. 

Charrues.
1er prix. médaille d’argent et 40 fr. M. Henri Julien, de Blénod. 
2 médaille d’argent et 40 fr. M. Messin, à Pagny. 
3 médaille d’argent et 40 fr. M. Henri Emile, de Blénod. 
4 médaille de bronze et 30 fr. M. Charles Hocquard, de Prény. 
5 Médaille de bronze et 20 fr.  M. Voignier, de Tautecourt. 
6 Médaille de bronze et 20 fr. M. Alfred Blaise, de Blénod.  
7 Médaille de bronze et 20 fr. M. Thiébaut Hubert, de Pagny. 
8 médaille de bronze et 15 fr.  M. Adolphe Thiébaut, de Pagny.

Bissocs. 
1er prix.  Médaille d’argent et 50 fr. M. Octave Belin, de Vandières. 
2 médaille d’argent et 30 fr. M.  Voignier, de Tautecourt. 

Etalons.
1er prix.  Médaille d’argent et 75 fr. M. Quenette, de Vandières.
2, médaille d’argent, 50 fr. M. Voignier. à Tautecourt. 
3. Médaille de bronze et 25 fr. M. Brice, à Champey.  
4, médaille de bronze et 25 fr. M.  Belin, à Vandières. 
Flots de rubans.
M. Girard, à Dombasle.  M. Richy, à Blénod.
 
Poulains de 2 ans.
1er prix, 50 fr. M.  Quenette, à Vandières.
2, 40 fr. M.  Chaux, à Bezaumont. 
5, 30 fr.  M. Fischer, à Vandières. 
4, 20 fr. M. Quenette, à Vandières. 
Flots de rubans. 
M. Caye, de Vandières. 
M. Quenette de Vandières.    

Pouliches demi-sang.
1er prix, 40 fr. M. Lamy, à Vandières. 
2, 30 fr. M. Husson à Pagny. 
 
Pouliches de trait.  
1er prix, 40 fr. M. Quenette, à Vandières.
2, 30 fr.  M. Girard, Dombasle. 
3, 20 fr.   M. Brice, de Champey. 
4, 10 fr. au même. 
Flots de rubans. 
M. Voignier, à Tautecourt.

Taureaux Durham.
1er prix, médaille d’argent et 60 fr. M. Voignier, à Tautecourt. 
2, médaille d’argent et 40 fr. M.  Quenette, à Vandières.

Races diverses.
1er prix, médaille d’argent et 60 fr.,  M. Bouvain, à Prény.
 2, médaille d’argent et 50 fr. M. Adolphe Thiébaut, à Pagny. 
3, médaille de bronze et 40 fr. M. Girard, à Dombasle. 
4. médaille de bronze et 30 fr. M. Beurdouehe. à Bouzanville.
 5, médaille de bronze et 30 fr. M. Girard, à Dombasle.  

Vaches. 
 1er prix, médaille d’argent et 60 fr. M. Jules  Henry, à Blénod. 
2, médaille d’argent et 50fr.,  M. Voignier, à Tautecourt. 
3, médaille d’argent et 40 fr. M. Girard, à Dombasle. 
4, médaille d’argent et 30 fr.  M. Henry, à Blénod. 
5, médaille de bronze et 20 fr. M. Girard. 
6, médaille de bronze et 20 fr. M. Richy, à Blénod. 

Génisses.
1er prix, médaille d’argent et 40 fr. M. Beuvidouche, à Bouzanville. 
2, médaille de bronze et 30 fr.,  M. Girard, à Dombasle. 
3, médaille de bronze et 20 fr. au même. 
4, médaille de bronze et 20 fr. M. Beurdouehe. 
Prix d'ensemble.
Grande médaille argent et 100 fr. à M. Girard, de Dombasle, pour son lot de génisses.  

Espèces ovine. 
Médaille d’argent et 40 fr.  M.Girard, de Dombasle. 

Brebis. 
1er prix , médaille d’argent et 40 fr. au même . 
2, médaille de Bronze et 30 fr. M. Voignier, à Tautecourt. 

Porcs. 
1er prix, médaille d’argent et 50 fr. M. Parisot, de Nancy pour ses lots de verrats et truies. 
2, médaille de bronze et 40 fr. Mme Cottoreau-Boehm, à Pagny pour son lot de verrats et truies.

Bergers. 
Indemnité de déplacement : 
10 fr. à M. Fousse, de Mars la-Tour. 
 5 fr. à M. Gremont, de Rouvres. 


A suivre la liste les résumés du comice.




27/07/2024

Comice agricole à Pagny sur Moselle en 1901 (partie 3)

Le Messin du 20 aout 1901. 
Un Comice agricole à Pagny-sur-Moselle.

Dimanche avait lieu, à Pagny-sur-Moselle, la fête du Comice agricole. 
La Société centrale d'agriculture, en choisissant Pagny pour célébrer sa fête, avait non seulement fait preuve de bon goût, mais elle rendait ainsi un hommage aux agriculteurs et aux viticulteurs de la région. 
Pagny n'est pas, en effet, seulement un pays agricole, mais il est surtout viticole. La renommée aux cent bouches a porté jusqu'à l'autre bout du monde la valeur, la finesse et moelleux de ses produits. C'est aussi ce qui faisait dire aux visiteurs nombreux, qui 
se sont rendus à cette fête, qu'ils allaient au pays du bon vin. 
Pagny avait, du reste, bien fait les choses pour recevoir ses invités. Des arcs de triomphe avaient été dressés par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, à la sortie de la gare, au groupe scolaire et sur la grande place, où s'élevait une estrade couverte de feuillage. 
La gare elle-même avait été pavoisée de drapeaux et, le soir, ses quais étaient illuminés d'une façon splendide. 
Le maire actuel, M. Théophile Brichon, et le comité de la fête s'étaient surpassés pour donner à cette fête le cachet tout particulier qu'elle revêtait. 
Les exposants étaient venus nombreux, une grande partie du village était encombrée d'instruments aratoires des plus perfectionnés sortant des maisons Meixmoron de Dombasle ; Breton Joly d'Einvaux ; Duval de Nancy; Durant Heine de Lunéville, etc. Mais un coin très pittoresque retenait les visiteurs : c'étaient les préaux du groupe scolaire, mis à contribution par les maisons Simon-Louis frères, de Plan- tières ; l'Orphelinat de Haroué ; l'Ecole d'agriculture de Tomblaine, pour y opérer le classement de leurs produits. 
L'exposition des frères Simon était de toutes celle qui retenait le plus l'attention. Les exposants avaient su grouper avec art les diverses productions du sol, des jardin, des vergers, qui se mêlaient harmoniquement aux semences, aux mille plantes, dont la maison a la spécialité. 
Les frères Christophe, jardiniers horticulteurs à Pagny-sur-Moselle, méritent une mention toute spéciale, car, à côté de leurs productions maraîchères, de leurs pépinières, ils avaient composé un gracieux massif fait de plantes a appartements et de fleurs coupées. 
L’orphelinat d'Haroué et les agriculteurs réunis avaient, de leur côté, groupé de fort beaux produits, spécimens de toute beauté. 
L'apiculture s'était donné un libre champ, et les instruments les plus variés attiraient et retenaient l'attention aussi bien que les miels avec leurs produits dérivés. 
Les maïs remoulés de la malterie Poirot, de Pont-à-Mousson, n'ont pas manqué d'intéresser fort la culture, aussi bien que l'exposition très originale de la laiterie du lait Néréliré de la maison Michel Louis, de Tomblaine. Mais, à côté de ces produits, une salle spéciale intéressait tout particulièrement les dégustations, c'était l'exposition des vins. 
Oh ces vins, couleur de pelure d'oignons, doux au palais qu'on croirait boire du petit lait, dit mon voisin, qui s'y connaît en nectars. Plus d'un s'est trouvé pris à ce velours du palais. Une vingtaine de producteurs avaient fait appel à leurs celliers les plus anciens. Le 1884, le 1873, le 1865 et même les bouteilles poudreuses et combien vieilles de 1846 s'alignaient près des vins plus jeunes, les eaux-de-vie de marcs, les quetsches, la mirabelle, la prunelle, etc. 
M. Emile Brichon avait exposé du vin gris nouveau de 1901, fourni par la treille de M. Vernier, hôtelier à 
Thiaucourt. Cette salle fut le salon réservé, la bibliothèque, à laquelle on ne touche qu'avec un certain respect. Nous lui rendons cette justice, c'est que tous ces vins furent trouvés exquis et puis- 
qu'il faut dire vrai, les petits vins gris de Prény, mûris à la côte voisine, remportèrent un égal succès. C'est que, si Metz a ses vins de Scy et Lessy, la Lorraine a ses Pagny et Prény. 
Du côté des agriculteurs, on avait fait preuve de bonne volonté, et nombre de têtes de bétail, chevaux, moutons, porcs furent exposés. 
Le labourage avait stipulé l'émulation, car on ne comptait pas moins de vingt attelages de charrues, qui, en face de la ferme de Moulon, se disputaient les prix. 
On vit également que nos fermiers lorrains ne délaissent pas leurs basses-cours ; car les lots de volailles les plus variées, les pigeons, lapins remplissaient à eux seuls toute une cour des écoles. 

A 11 heures et demie, M. Papelier, député, président de la Société centrale, assisté de collègue à la Chambre, M. Brice, de Montauville, présidait par un discours de circonstance à la distribution des prix. La musique des Usines Munier, de Frouard, prêtait son concours à la fête. A l'issue de la distribution des récompenses, un banquet réunissait 280 personnes dans la grande salle d'école Blencourt, confortablement servi par M. Richard, de l'Hôtel de la Poste, de Pont-à-Mousson, et où l'on vanta les qualités du petit bleu du crû. Des toasts furent naturellement portés ; on se congratula réciproquement et, à 4 heures, la fête devenait générale. 
Tandis que sur la place, le Sport Mussipontain se livrait à des exercices de gymnastique, la foule envahissait les cafés et les nombreuses baraques de saltimbanques que cette fête avait amenées à Pagny. 
Ce fut pour le pays une. bien belle journée, favorisée, du reste, par un soleil splendide, et qui eut pour résultat de retenir fort tard les invités. C'est à regret que l'on quitta un pays où l'hospitalité est sicordiale et non sans s'être donné rendez-vous pour le prochain concours. 

La jeunesse termina cette fête par un bal où s'évertua toute la jeunesse des environs. 
 

Comice agricole à Pagny sur Moselle en 1901 (partie 1)

 Est Républicain du 4 août 1901

Comice agricole de Pagny sur Moselle. 

Ordre du jour du concours qui aura lieu, le dimanche 18 août, à Pagny sur Moselle: 

— A six heures et demie, classement des instruments, des animaux et des produits par les soins des commissaires. 

— A sept heures, réunion des membres du jury au groupe scolaire; nomination des présidents et des rapporteurs des jurys. 

— A huit heures et demie précises, ouverture des concours (aucune inscription ne sera plus reçue après cette heure). 

— A dix heures, fin des concours; réunion des jurés au groupe scolaire. 

— A onze heures, messe dite à l'intention du comice. 

— A onze heures trois quarts, proclamation des récompenses sur la place de l’église. 

— A midi et demi, banquet par souscription à 5 fr. par personne, dans les bâtiments du groupe scolaire. 

Prière de s'inscrire avant le jeudi 15 août, au siège de la Société, rue Chanzy, 4, à Nancy. 

La carte devra être présentée à l'entrée de la salle du banquet. 

La musique de MM. Munier de Frouard, prêtera son gracieux concours à la fête. 

Le banquet sera servi par M. Richard, hôtel de la Poste, à Pont-à-Mousson. 

Des écuries seront mises à la disposition des cultivateurs à la ferme de Moulon, lieu du concours, et à Pagny. " 

Bas de la Rue Nivoy, exposition de charrues
et groupe scolaire à gauche

Un incendiaire

 La vengeance d’un condamné.

La petite république du 13 novembre 1907. 

Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières, s’apercevait, il y a quelques temps, qu’il était victime de vols multiples. Une surveillance établie amena l’arrestation d’un de ses anciens domestiques, Félix Maxant, âgé de 50 ans. Traduit devant le tribunal correctionnel, Maxant fut condamné à quelques jours de prison.

À peine sorti de la maison d’arrêt, ils se rendit  à Vandières et mettait le feu à l’habitation de son ancien patron. On eu à peine le temps de sauver les chevaux et le bétail. Maxant a été arrêté la même nuit par un domestique de culture, Monsieur Thomas. Amené devant le maire de Vandières, il reconnu être l’auteur de ce forfait et déclara qu’il avait voulu se venger.

Au moment où les gendarmes, le conduisait au parquet de Nancy, une vingtaine de personnes se jetèrent sur lui et les représentants de autorité eurent toutes les peines du monde pour empêcher qu’il ne fût lynché. 


Un incendiaire. 

Le mémorial des Vosges du 15 novembre 1907. 

Le feu a détruit la ferme de Monsieur Honorat, cultivateur à Vandières. On a eu à peine le temps de sortir des écuries, les chevaux et le bétail. Alors qu’on organisait le sauvetage, un des domestiques de la ferme, nommé Thomas, remarquait les allures louches d’un de ses anciens camarades, nommé Maxant, qui avait été renvoyé de la ferme honorat et condamné pour vol. il avait déclaré à plusieurs personnes qu’il se vengerait. Il a avoué avoir mis le feu aux quatre coins de la ferme pour assouvir sa haine. La gendarmerie a dû protéger le misérable contre la fureur de la foule.


Félix Maxant, né en 1860 à Maidières à été domestique toute sa vie. Avant de venir chez Emile Honorat, il travaillait à Vilcey sur Trey comme ouvrier agricole pour Alphonse Poirot. 

Il meurt à Laxou le 28 juin 1919 à l’âge de 59 ans. 

Je n'ai pas trouvé de détail concernant une éventuelle condamnation.


14/07/2024

Un train en feu



 


Article du Courrier de Saône et Loire du 12 juillet 1904. 

Un train de marchandises allant de Nancy à Conflans-Jarny roulait à toute vitesse, hier, vers 11 heures, lorsque, entre les gares de Vandières et de Pagny sur Moselle, les employés s’aperçurent qu’un wagon chargé de balles de coton était en feu. Il s’empressèrent d’arrêter, et, n’ayant rien à leur disposition pour combattre l’incendie qui menaçait de gagner les autres wagon du train, il laissèrent sur la voie, la partie du train placé à l’arrière du wagon en feu et ils emmènent en gare de Pagny sur Moselle, avec la locomotive, aussi rapidement que possible le reste du train.
Malgré les secours apportés par le personnel de la gare, le wagon de balle de coton, ainsi que deux wagons chargés de caisse de machines, voisins du premier, ont été entièrement détruits, les pertes sont assez importantes. Heureusement, il n’y a pas eu d’accident de personnes à déplore
On suppose que le feu a été communiqué par les flammèches échappées de la locomotive.





06/07/2024

Fin des passages a niveau gardés

 Article du Républicain Lorrain de 1953 

"A dater de 30 NOVEMBRE 1953, le passage à niveau N°17, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin d'exploitation 'rue Saint Pierre' et le passage à niveau N°18, situé à l'intersection de la ligne de Frouard à Novéant et du chemin rural de la Haie Mettée à Vandières ne seront plus gardés.

Les barrières et portillons de ces P.N. seront déposés et les signaux lumineux et sonores, installés sur le coté de la route, à proximité immédiate du passage à niveau, seront mis en service.

l'allumage des deux feux rouges clignotants et l'apparition d'une plaque semi circulaire portant l'inscription 'ATTENTION AU TRAIN : DANGER' ou l'apparition seule de cette plaque avertit l'usager de l'approche d'un train et du danger auquel il s'expose s'il poursuit sa route et franchit le passage à niveau sans s'assurer, au préalable, par l'observation de la voie, dans les deux sens, qu'il peut le faire avant l'arrivée du train annoncé"

Ces travaux s'inscrivent le cadre de la modernisation de la ligne qui sera électrifiée en 1960.

Passage à niveau de la gare avec ses barrières roulantes

Cette modernisation fait disparaitre peu à peu le métier de garde barrière généralement occupé par les épouses d'employés des chemins de fer. Un travail contraignant et difficile.

A Vandières, on pouvais traverser la voie ferrée à trois endroits. les passages étaient utilisés par les agriculteurs pour rejoindre leurs terres comprises entre la Moselle et le canal. Trois ponts métalliques permettaient de franchir le canal.

Pont de la rue de la gare

 



La vie du rail du 30/10/1960
PN automatique
Electrification Pagny/Moselle