Sommaire du numéro 177 qui va bientôt paraître
Vous y trouverez le récit de la vie de Emile Jean Grill , héros de la première guerre mondiale, mort pour la France au début de la seconde ayant habité à Vandieres.
Vous y trouverez le récit de la vie de Emile Jean Grill , héros de la première guerre mondiale, mort pour la France au début de la seconde ayant habité à Vandieres.
Journal de la Meurthe et des Vosges du 20 août 1914
Le bombardement de Mars-la-Tour
Nous l'avions prévu. Les misérables allemands qui ne respectent ni foi, ni loi, devaient bombarder — le 16 août, anniversaire de la bataille de 1870. Le village de Mars-la-Tour, l'église commémorative, le musée patriotique du vénérable abbé Faller et jusqu'à l'admirable Monument de Bogino.
Dimanche, à 2 heures et demie de l'après-midi, la population toute entière du village était aux vêpres, car elle avait tenu à célébrer quand même l'anniversaire du 16 août 1870.
Soudain un coup de canon retentit. Un obus passe en sifflant et tombe sur le village.
Les habitants sortent aussitôt de l'église et courent se réfugier dans les caves.
Pendant ce temps, le bombardement continue. Avec une régularité mathématique, les obus tombent, par séries de cinq, de cinq en cinq minutes.
On peut apercevoir la fumée des canons, la batterie, une batterie de 75, est installée prés de Vionville, non loin du fameux lion qui se dresse à l'intersection des routes de Tronville et de Vionville, soit à environ trois kilomètres et demi de Mars-la-Tour.
Deux personnes sont frappées à mort, pendant qu'elles se sauvent de l'église dans les caves, c'est d'abord M. Thomas, ancien mécanicien, qui est tué non loin de la gendarmerie ; puis Mme Bastien, tuée en arrivant chez elle, vers le monument.
Le bombardement se termina ainsi vers 3 heures et demie.
Plusieurs maisons sont touchées, mais une seule l'est sérieusement, celle du percepteur.
Une heure plus tard, quatre uhlans, ayant à leur tête un sous officier, se présentaient, revolver au poing au village et criaient à tue-tête : « Victoire ! Les Français kapout ! »
Ils se rendirent ensuite au passage à niveau près du monument et obligèrent la garde-barrière à lui remettre ses papiers. Ils revinrent ensuite à la mairie où se trouvait M. Seners, maire, qu'ils obligèrent à leur remettre le drapeau de la commune et sommèrent de leur fournir 16 chevaux et 4 voitures à fourrages.
M. Seners leur ayant fait comprendre que tous les chevaux avaient été réquisitionnés, ils voulurent s'en rendre compte en visitant quelques écuries Ils disparurent alors sans commettre leurs atrocités habituelles.
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Médaillés allemands devant le monument de 1870 |
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Soldats allemands au centre du village |
Éclair de l’est du 19 avril 1914
Mort de M. le chanoine FALLER curé de Mars-la-Tour
Nous avons le profond regret d'apprendre la mort survenue samedi de M. le chanoine Faller, le vénéré curé de Mars-la-Tour. On sait avec quelle piété filiale le dévoué curé, dès sa nomination à la cure de Mars-la-Tour, en 1875, entreprit son œuvre patriotique de la commémoration de la terrible bataille du 16 août.
Restaurer son église, élever le monument national, établir l’ossuaire, organiser le musée militaire, telle fut l'œuvre à laquelle il se consacra. Par la même, il était devenu l’immuable curé de Mars-la-Tour et il avait conquis la notoriété et la popularité bien au delà de notre province lorraine.
Excellent, prêtre d ailleurs, son dévouement à son œuvre, qu’il mena à bien par sa ténacité, ne lui laissait pas oublier les intérêts religieux de ses paroissiens, qui tous, avaient pour lui la plus respectueuse affection.
Il y a quelques années, le gouvernement de la République daigna décerner la croix de la Légion d’honneur à ce simple curé de campagne ; ou s’aperçut enfin qu’il avait fait de grandes choses, en entretenant le souvenir des défaites subies et des revanches à prendre; sur le lieu même des luttes héroïques.
En 1912, la Société d’encouragement au bien lui décernait sa grande médaille d’or et son diplôme d’honneur.
M. le chanoine Faller était né à Metz en 1834 ; il avait été ordonné en 1860 ; en 1898, Mgr Turinaz l’avait nommé, chanoine honoraire de la Cathédrale de Nancy.
Tous les lecteurs de l’ «Eclair de l’Est» auront un pieux souvenir et une prière pour le regretté curé de Mars-la-Tour.
Les obsèques sont fixées à jeudi 23 avril, à 10 heures et demie.
Avis mortuaire
Vous êtes priés d’assister aux convoi, service et enterrement de
Monsieur l’abbé Joseph FALLER
Curé de Mars-la-Tour
Chanoine honoraire de la cathédrale de Nancy
Chevalier de la Légion d’honneur
Lauréat de la couronne civique de la société nationale d’encouragement au bien
Fondateur du musée militaire de de l’église commémorative de Mars-la-Tour
Pieusement décédé en son presbytère de Mars-la-Tour, le samedi 18 avril 1914, dans sa 80e année , muni des sacrements de Notre Mère la Sainte Église
Qui se feront le jeudi 23 courant, à 10 h très précises du matin, dans l’église paroissiale et commémorative de Mars-la-Tour
De la part :
Des membres des familles RICHARD, PERNET, WAGENER, JOLLIOT, ENTRINGER, ses cousins et cousines.
De l’abbé COLIN, son vicaire
Des abbés DROUET et GALLAND, ses anciens vicaires
De messieurs les membres du conseil paroissial et du comité catholique de Mars-la-Tour
De monsieur le maire, de messieurs les conseillers municipaux, des habitants de Mars-la-Tour et de l’œuvre de Mars-la-Tour
PRIEZ DIEU POUR LUI !
On se réunira devant le musée militaire
Conformément au désir suprême du vénéré défunt, prière de n’apporter ni fleurs ni couronnes
Les nombreux amis et admirateurs de M. le chanoine Faller qui par oubli, n’auraient pas été prévenus personnellement sont priés de considérer le présent avis comme une invitation à se rendre aux funérailles
L’éclair de l’Est du 16 août 1910.
Quarante ans déjà ! Quarante ans que les Prussiens, comme on disait alors, nous ont envahi ! Quarante ans que, dans les plaines de Gravelotte et de Mars-la-Tour, se livrait cette bataille de géants où, par la vertu de nos soldats, la France était sauvée ; où, par l’incapacité de Bazaine, la patrie fut livrée. Et, depuis invengés, nos morts dorment sous ces champs tragiques, où un prêtre, une église, un monument entretiennent pieusement leur glorieuse mémoire. Aujourd'hui même, c’est eux encore eux que la France honorera en accrochant sur la poitrine de M. l’abbé Faller, le vaillant curé de Mars-la-Tour, l’étoile des braves. Au moment, où le général Couturier un survivant de la grande guerre, épinglera, sur la soutane couleur de deuil, de l’abbé Faller, le ruban couleur de sang, c’est à la France, c’est à ses enfants qui, il y a quarante ans, donnaient allègrement leurs vies pour elle qu’iront les pensées des deux héros de la cérémonie, c’est pour eux que battront leurs deux nobles cœurs.
Depuis trente-cinq ans, en effet, qu’il est curé de Mars-la-Tour, M. l’abbé Faller a employé tous les instants où le soin des malheureux et ses devoirs de curé ne retenaient pas sa charité et sa piété, à rendre aux soldats français morts en 1870 les pieux hommages qu’un pays doit à ceux qui se sont sacrifiés pour lui.
L’église à la tour guerrière,, il l’a rétablie et restaurée et en même temps que l’église chrétienne, il en a fait un temple national tout consacré au souvenir des victimes. «Nos glorieux défunts attendent de vous une prière, un souvenir » ; ainsi s’exprime une inscription gravée en lettres d’or sur les murs de l'église, tapissée sur toutes ses faces d’innombrables plaques de marbre où la piété des familles a voulu entretenir la mémoire des douloureux vaincus.
A côté de l’église, qui ne pouvait recevoir les innombrables reliques recueillies sur le champ de bataille immense, M. le curé Faller a édifié le musée où tous les vestiges du terrible duel en racontent les péripéties. Tel képi a été relevé au ravin de la Cuve ; ce sabre provient du plateau de Bruville ; à côté est suspendue une épaulette ramassée à Amanvillers ; voici un tambour trouvé dans un champ de Gravelotte. Et ainsi de suite défilent devant les yeux toutes les stations du pénible calvaire, tous les corps de troupes qui les ont gravies et qui y sont tombés.
Et plus loin, un peu en dehors du village, se dresse le monument commémoratif où Bogino, avec un talent qu’exaltait le patriotisme, a représenté la France, au visage empreint d’une mâle tristesse, soutenant d’un bras le soldat qui succombe sous la balle ennemie et couronnant sa tête des lauriers héroïques.
En ce 16 août 1910, nous irons commémorer ce quarantième anniversaire; quand nous aurons prié pour nos morts et pour notre patrie quand nous aurons entendu d’éloquents orateurs glorifier les vertus des premiers et affirmer celles de leurs descendants, nous nous approcherons de la frontière qui sera gardée par les gendarmes allemands. Là, nous entendrons de plus près les sifflements de rage des reptiles de la presse allemande et nous y puiserons un nouvel aliment à nos imprescriptibles espoirs.
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Rue Nivoy exposition de matériel agricole |
Est Républicain du 20 aout 1901
Comice agricole à Pagny sur Moselle.
Voici la liste des prix :
Concours organisés par la Société centrale pour le département, aux meilleurs aides ruraux du département.
Rappel des médailles et primes de 25 fr.
Mlle Marchal Virginie, 47 ans, fille de ferme chez M. Calot, à Omelmont, 31 ans de services. Elle a reçu une médaille d’argent et 25 fr. en 1891.
M. Bernard Charles, 46 ans, aide rural chez M. Moine, à Laloeuf, 21 ans de services. Il a reçu une médaille d’argent et 25 fr. en 1896.
Médailles d’argent et Primes de 85 fr.
M. Kremer Christophe, 64 ans, aide rural chez M. A. Racadot, à Essey-les-Nancy, 43 ans de services. II a reçu une prime de 25 fr. en 1892.
M. Rousselot Charles 54 ans, aide rural chez M. Olivier Irénée à Bouxières-aux-Chênes, 36 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896. M. Duhant Victor, the 68 ans, aide rural chez M. G. Vindart, à Bainville aux-Miroirs, 20 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1893.
M. Velche Alphonse-Jacob, 46 ans, berger chez M. Barbier, à Létricourt, 18 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1893.
M. Clausse Ernest, 42 ans, berger chez M. Milhdron, à Dombasle, 18 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896.
Mlle Paulin Marie Dalila, 34 ans, fille de ferme chez M. H Voinier, à Bouxiéres-aux-Chènes, 18 ans de services. Elle a reçu une prime de 25 fr. en 1896.
Mlle Simon Aimée, 33 ans, fille de ferme chez M. A. Ferry à Amance, 16 ans de services. Elle a reçu une prime de 25 fr. en 1896.
M. Marcilly Louis-Auguste, 50 ans, marcaire chez M. J.-Ch. Perrin, à Laneuvelotte, 13 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896.
M. Deleau Arthur, 39 ans. aide rural chez M. Ch. Abraham, à Voinémont, 15 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1895.
M. Karcher Nicolas, 63 ans, berger chez M. Hennequin, à Pixerécourt, 14 ans de services. Il a reçu une prime de 25 fr. en 1896.
Récompenses aux préposés forestiers du département dont l'initiative et le concours actif ont été le plus utiles aux travaux de reboisement et de repeuplement.
Médaille d’argent et 30 fr.
M. Rollin Auguste, garde communal à Dommarie-Eulmont, 27 ans de services forestiers.
M. Jacquot Alfred-Ferdinand, garde communal à Sexey-les Bois, 26 ans de service forestiers.
M. Turquin Pierre-Edmond, garde mixte à Briey, 14 ans de services forestiers.
Médaille de bronze et 25 fr.
M. Navel Sébastien-François, garde domanial à Glairlieu, 14 ans de services forestiers.
M. Cuny Eugéne-Alphonse, garde mixte à Atton, 14 ans de services forestiers.
M. Vérité Isidore-Nicolas, garde domanial à Battigny, 18 ans de services forestiers.
M. Braquier Charles-Léon, garde domanial à Brin, 10 ans de services forestiers.
M. Grosjean François-Alfred, garde communal à Grand-Failly, 4 ans de services forestiers.
Médaille d’argent
M. Farat, garde domanial à la Bouzule.
Concours organisés par le comice agricole de Nancy.
Concours spéciaux aux cantons de Pont-à-Mousson et de Nomeny.
Exploitation présentant la meilleure application du système de culture conforme à sa situation et utilisant une fosse à purin convenable et suffisante.
Grande médaille d’argent et 250 fr.
M. Lemoine, à Han-sur Seille.
Echanges de parcelles.
Rappel de 1er prix et grande médaille d’argent. M. Brice. à Morey.
Médaille d’argent et 100 fr. M. E. Racadot à Leyr.
Création de prairies, drainages.
Médaille d’argent et 40 fr. M. Bouvin, à Prény.
Médaille d’argent et 40 fr. M. Pierson, à Brin.
Médaille d’argent et 30 fr. M. Belin, à Vandières.
Médaille de bronze et 30 fr. M. Baudin, à Serrières.
Médaille de bronze et 25 fr. M. Burtin, à Morey.
Fosses à purin.
Médaille d’argent et 100 fr. M. Charles, à Armaucourt.
Médaille d’argent et 75 fr. M. Robin à Clémery.
Médaille d’argent et 50 fr. M. Masson à Brin.
Médaille d’argent et 50 fr. M. Colson, à Bezaumont.
Médaille d’argent et 50 fr. M. Guérard, au Puits-Montauville.
Grande médaille d’argent. M. F. Simonin, à Benicourt-Clémery.
Grande médaille d’argent. M. Baraban à Faulx.
Médaille de bronze et 35 fr. M. Baudin, à Serriéres.
Médaille de bronze et 35 fr. M. Soudieu, à Bratte.
Médaille de bronze et 30 fr. M. Quenette, à Eply.
Médaille de bronze et 30 fr. M. Robin, à Rouves.
A suivre la liste les résumés du comice.