11/11/2025

Ce jour là, Il y a 107 ans

Monument aux morts de Vandières 



Nos ancêtres honoraient celles et ceux qui, pendant 4 ans ont donné leur jeunesse, leur courage et leur vie pour défendre notre pays. 
En ce 11 novembre, jour de mémoire et de souvenir,  j’ai voulu rappeler leurs noms en détaillant  sur une carte les lieux de décès des combattants figurant sur le monument aux morts. 


La Grande Guerre a marqué nos terres et nos familles de blessures profondes, mais aussi d’un héritage de bravoure et de solidarité. Derrière chaque nom gravé sur un monument, il y a une histoire, une vie interrompue, un sacrifice qui nous oblige à ne jamais oublier.

Leur mémoire vit à travers nous, et leur message résonne encore : la paix est précieuse, et elle se construit chaque jour.

En nous souvenant, nous affirmons notre volonté de transmettre aux générations futures le respect de la liberté, de la fraternité et de la dignité humaine.

J’ai compilé toutes les informations concernant les combattants morts pour la France dans un tableau que je mets à la disposition de tous. 

Les deux premiers sont tombés lors de la bataille de Morhange, le 19 août 1914. ( voir les disparus de Morhange publié le 1er novembre 2024 sur ce blog)

Le troisième est Alfred Auguste Ardaillon, sergent du 2ème régiment de tirailleurs algériens, parti d’Oran le 5 août et tué a l’ennemi le 24 août 1914 à Florennes ( Belgique). Je suis en relation avec un descendant de la famille Ardaillon en vue de l’écriture d’un article pour Nos Villages Lorrains. 

Le quatrième est Marie Lucien Fernand Belin, chef de bataillon, est tué le 25 août 1914 à la tête de ses hommes dans le bois de Crévic (Voir NVL Nº167).


42 autres combattants tomberont sur les champs de bataille ou dans les hôpitaux, victimes de ces orages de métaux ou de gaz.

N’oublions pas ceux qui sont venus de toute la France pour défendre notre village lors des premiers jours du conflit et les centaines de soldats de l’American Expeditionary Force qui ont dévalé la côte de Norroy sous le feu de l’ennemi le 15 septembre 1918.














08/11/2025

Foudre au château





Le Messin du 11 août 1899. 

Lundi, vers sept heures du soir, après quelques gouttes d’eau, un orage éclata.
Au premier coup de tonnerre, la foudre tomba dans la cour de M. Fisher, cultivateur, sans faire de dégâts. Le fils de la maison et un domestique, qui se trouvaient dans l’écurie des chevaux, furent projetés à terre. Puis le fluide pénétra chez le voisin, au château de M. Morel, par la cuisine, où se trouvaient deux bonnes.
Celles-ci ont ressenti de fortes commotion sans conséquence, mais la vaisselle a été complètement brisée. Enfin l’immeuble a été lézardé en plusieurs endroits.
Un commencement d’incendie, dû à la foudre, s’est même déclaré sous un hangar où avait été déposé du fourrage. Grâce au secours immédiatement portés, il a été rapidement éteint.
Les dégâts sont insignifiants. Ceux constatés dans l’immeuble sont plus sérieux.



Jean Nicolas Fischer est né le 29 janvier 1848 à Contern, province néerlandaise (aujourd’hui Grand Duché du Luxembourg). 

Il se marie le 24 mai 1871 à Vandières avec Marie Guichard, née à Vandières en 1846. 


La famille habite la ferme à l’entrée du château, rue Magot, depuis leur mariage. 

Le couple a quatre enfants :

-Albert (1872 à Vandières -1945 à Jaulny)

Cultivateur. Maire de Jaulny. 


-Adolphe (1874 à Vandières -1939 au Mans) 

Militaire de carrière. Chevalier de la légion d’honneur. 


-Jeanne Marie Catherine (1881 à Vandières -1948 à Escaudoeuvres)

Mariée en 1903 avec François Auguste Lalfer, employé à la compagnie de chemin de fer de l’est. 


-Lucien (1883 à Vandières -1916 à Estrées-Deniécourt) 

Sous lieutenant au 319ème régiment d’infanterie, mort pour la France lors de la bataille de la Somme. 


Jean Nicolas meurt à Vandières le 9 février 1908 à l’âge de 60 ans. 

Il était veuf depuis 1906. 











01/11/2025

Escarmouche au bord de la moselle



Dans le journal de l’abbé Mamias, prêtre de Vandières en date du dimanche 16 août 1914, on peut lire : "Encore une victime ! Un réserviste nommé Bach de Pont à Mousson a été probablement tué dans une reconnaissance près de la Moselle, un autre chasseur à pied aurait été blessé.

À cette date, les allemands n’occupent pas encore le village et ce sont les chasseurs du 26ème bataillon de chasseurs à pied de Pont-à-Mousson qui défendent le secteur.


Le futur abbé Fernand Camille Pinot, né en 1897 à Vandières (Ordonné en 1924), nous donne quelques renseignements supplémentaires : " Voulant se distinguer par un exploit, des chasseurs à pied s'embarquent dans les roseaux de la moselle et canardent les allemands qui viennent faire boire leurs chevaux. La réplique ne se fait pas attendre et un des nôtres fut tué et l'autre blessé.


Dans le journal des marches et opérations du 26ème BCP pour le dimanche 16 août 1914, on peut lire :

Dernier jour de la mobilisation.  

Tué un chasseur, blessé un caporal et un chasseur.

Une patrouille de la 4ème compagnie, envoyée à Vandières sur la Moselle par le Ravin de Trem, a reçu des coups de fusil partis de l’autre rive. Le chasseur BACH a été tué, le caporal LUTZ blessé légèrement, une autre patrouille dans les mêmes conditions a eu un chasseur blessé sans gravité (CHARDIN). 

Cette patrouille a ouvert le feu sur un groupe d’une dizaine d’allemand où se trouvaient deux officiers. L’un d’eux tomba avec trois ou quatre hommes. L’ennemi occupa par ses avant-postes la croupe au sud d’Arnaville, Champey, le bois de la Côte, Bouxières et Longeville les Cheminot.

La position signal de Vittonville, bois de la Côte est fortifié.



Chasseurs du 26ème BCP en aôut 1914

La première victime est le chasseur Jules BACH né le 11/02/1885 à Morsbach (Moselle), mort pour la France le 16/08/1914 sous Vittonville à l’âge de 29 ans. Son corps repose au carré militaire du cimetière de Pont-à-Mousson. 

La seconde victime est le caporal Lucien Joseph LUTZ né le 19 avril 1889 à Pont-à-Mousson.
Il est marié depuis 1912 avec Anna Pauline Godfroid. 
Cette blessure par balle à la cuisse l’éloigne du champ de bataille jusqu’au 17 septembre 1914.
En  janvier 1915,  il attrape la typhoïde alors qu’il est en voir dans la boue des tranchées du bois Bouchot dans le secteur de Verdun. 
En mai 1916, il échappe de peu à la mort lorsqu’un éclat d’obus déchire sa capote alors qu’il est en première ligne en Champagne lui valant une citation.
En septembre 1916, il est blessé par un éclat d’obus lors des combats de la ferme du bois l’abbé près de Bouchavesnes (Somme)
Il passe au 59 BCP en juin 1918. En août 1918, le régiment est installé à Mont-Notre-Dame (Aisne) le long de la voie ferrée Soissons-Reims. 
Il est évacue le 16 août 1918, intoxiqué par les gaz de combats, 4 ans jour pour jour après sa première blessure. 
Après la victoire, il se retire à Gennevilliers puis à Asnières. Il meurt à Evreux (Eure) en 1957. 

La troisième victime est Émile Joseph François CHARDIN né le 19 mai 1893 à Landremont.
Après cette blessure qui lui vaut trois mois de repos, il rejoint le front où il tombe malade en août 1915 alors que le bataillon se trouve dans la Marne. 
Il est blessé une deuxième fois par balle le 16 avril 1916 lors de la défense de Verdun.  
Il reçoit une citation en janvier 1918 pour sa bravoure et ses 31 mois de présence au front. 
Il est déclaré disparu le 30 mars 1918  lors des combats autour d’Aubvillers (Somme). 
Il a été ramassé sur le champ de bataille par les allemands et meurt de ses blessures le 6 avril à Ham (Somme). Son corps repose à la nécropole nationale d’Hattencourt. 










25/10/2025

La grande inondation de 1947

 

Nancy gare Saint Georges inondée 

L'éclair de l'est du 5 janvier 1948.

Certains voyageurs se sont ému, à tort, semble-t-il des perturbations apportées dans le trafic 

ferroviaire par les inondations. Quand on sait les magnifiques efforts du personnel de la S.N.C.F., 

après la libération, la rénovation presque complète, des réseaux, le rétablissement rapide des ouvrages 

d’art, on est enclin à ne pas porter trop rapidement de critiques. 

C’est pourquoi nous avons demandé à M, l'inspecteur principal du 3ème arrondissement de vouloir bien 

mettre la question au point à l’intention de nos lecteurs. 


Incidence générale 


Les voies ferrées traversant Nancy ou y trouvant leur origine ont toutes été plus ou moins touchées par la crue. Mais les premiers effets de l’inondation se firent sentir sur le parcours Nancy-Mirecourt, aux environs de Ceintrey, Clérey, puis Pierreville et Xeuilley, par suite de la proximité du Madon. 

Néanmoins, la circulation fut maintenue entre Nancy et Neuves-Maisons d’une part et Vézelise et Mirecourt d'autre part. 

La ligne Paris-Strasbourg, baptisée autrefois ligne P-A. subit, elle aussi, des interruptions. A Frouard, l’eau atteignait 1m50 au-dessus des rails. Le 30 décembre, les voies principales étaient submergées entre Toul et Frouard, à proximité de Fontenoy. 

Sur le parcours Nancy-Metz, les voies étaient coupées sur une longueur de 300 mètres, entre Marbache et Belleville. La gare de Pont- à-Mousson était atteinte également et la voie était interrompue à plusieurs endroits aux environs de Vandières. 

Soulignons enfin des coupures sur les parcours Nancy-Nomeny et Champigneulles - Château-Salins.


A la gare de Nancy-Saint-Georges 


La gare de marchandises de Nancy-Saint-Georges fut évidemment recouverte assez longtemps. Ici, le problème prenait une tournure plus critique, en raison des nombreux wagons de marchandises garés sur les voies, ou en attente de déchargement. Dès le début de la crue, la S.N.C.F. prit ses dispositions pour évacuer son matériel et les marchandises sur Nancy-Ville. L’opération réussit, non sans quelques difficultés. 

Dans l’après-midi du 20 décembre, l’évacuation était réalisée et le trafic des marchandises s’opérait presque normalement a Nancy-Saint-Jean. Mais les voies ont subi des dommages assez conséquents. Elles sont sauvent encombrées par des grumes ou des matériaux divers et à l'heure où nous écrivons ces lignes, la liaison n’est pas encore assurée vers Jarville et Champigneulles. 



Les cheminots à l’ouvrage 


Dès que l’eau se fut retirée, dégageant tes voies, le personnel de la S.N.C.F. se mit à l’ouvrage. Il s'agissait de déblayer le ballast, de le consolider aux endroits dangereux. Il fallait également réparer et vérifier complètement l’installation électrique des appareils de signalisation qui ont subi des dommages fort importants. 

Et la S.N.C.F. peut se vanter d’avoir à la date d’aujourd’hui, rétabli le trafic, dans des conditions à peu près normales. 

Enumérons succinctement les parcours remis en service : 


Ligne Nancy - Paris : Trafic rétabli complètement après avoir emprunte une déviation sur Sarrebourg, Metz et Lérouville.  

Ligne Nancy - Metz : trafic complètement assuré. A subi la même déviation que le précédent. 

Ligne Nancy - Mirecourt . le trafic a été rétabli normalement dès le 30 décembre. 

Les lignes secondaires vers Nomeny et Château-Salins seront remises en service aujourd’hui. 


En terminant, M. l’inspecteur principal a bien voulu nous faire part de la satisfaction qu’il a éprouvée à constater combien le personnel de la S.N.C.F. avait pris sa tâche à coeur. 

Partout, dans toutes les circonstances, gradés et employés ont donné le meilleur d’eux mêmes, parfois au prix de lourds sacrifices. Cette abnégation, cet esprit du devoir nous l’attendions des cheminots ! 

Qu’il soient remerciés. 






17/10/2025

Inauguration du monument aux victimes de la catastrophe de Blénod-les-Pont-à-Mousson.

Fonderies de Pont à Mousson

L’éclair de l’Est du 9 mai 1927
Pont-à-Mousson 8 mai de notre correspondant particulier :
Aujourd’hui a eu lieu à Blénod-les-Pont-à-Mousson, l’inauguration du monument qu’un comité spécialement formé à cet effet a fait ériger au cimetière de cette localité, en mémoire des malheureuses victimes de la catastrophe des fours à coke.
Ce terrible accident est encore présent à tous les esprits : c’était le 22 décembre dernier, quelques minutes avant midi, alors que de nombreux ouvriers étaient occupés à la construction d’un silo à charbon destiné au four à coke. Celui-ci s’effondra subitement, en se laissant sous les décombres plus de 20 ouvriers. Le douloureux bilan : huit morts, 12 blessés. Parmi les premiers, six ouvriers italien de l’entreprise tombaient au champ d’honneur du travail, aux côtés de deux malheureux de nos compatriotes Maury Pierre, de Lesmésnil, Thiébaut Émile, de Vandières.
Nous en rappelons la liste funèbre :
Pesenti Giuseppe, né le 4 octobre 1878 à Caravagnio.
Zabotti Antonio, né le 8 mai 1900 à Bléda-Di-Piave. Célibataire.  
Pazzini Egidio, né le 8 octobre 1902 à Valbrona. Célibataire. 
Pinosa Giacomo, né le 29 avril 1883 à Lusevera. Marié père d’un enfant. 
Muzollon Léon, né le 1er août 1896 à Aldéno. Célibataire. 
Cominelli Bernard, né le 25 janvier 1874 à Cirette. Marié père de deux enfants. 
Ils demeuraient à Blénod pour la plupart.
Bientôt, une louable idée germa dans le cœur de ceux qui placent au plus haut point la reconnaissance et l’immortalité du suprême devoir. Des membres de la colonie italienne, nombreuse dans cette ruche ouvrière, manifestèrent le désir d’élever un monument à leur camarades disparus. Bientôt un comité se forma, à la tête duquel fut placé M. Onguari.
La municipalité de Blénod, dont il faut féliciter le geste, facilita la tâche en autorisant la construction du monument dans le cimetière communal, lieu si parfaitement choisi pour la réalisation d’une telle œuvre.
Aujourd’hui, alors que les drapeaux flottent au vent pour honorer l’héroïne Lorraine, il semble que c’est bien là le moment pour accomplir la mission finale : inaugurer et bénir le monument, et après un salut suprême aux victimes en donner la garde à ceux qui, aujourd’hui, demain et toujours, auront la charge des destinées de la petite cité.
Après la célébration de la messe paroissiale, où se sont réunis, dans un même sentiment religieux, respectueux et patriotique, autorités et population, un cortège se forme à 11h, sur la place de l’église. Y prennent part M. Ville, conseiller de préfecture, délégué par M. le préfet de Meurthe-et-Moselle, M. le consul général d’Italie à Nancy, MM. Pierson, maire et Henri, adjoint de Blénod, les membres du conseil municipal, MM. Mouchette, directeur des fonderies, Marin commissaire spécial, Denis, conseiller municipal de Pont-à-Mousson, délégué par la municipalité, Monsieur Gosset, directeur de l’entreprise, M. Onguari, président du comité d’érection, les familles des victimes, leurs camarades rescapés de la catastrophe, etc…
L’union musicale italienne de Nancy, ce sont ensuite le sport mussipontain, plusieurs hommes et jeunes gens porteurs de cinq gerbes superbes. Puis les autorités, suivies par une foule nombreuse et recueillie. Le vénérable curé de la paroisse, M. l’abbé Bertrand, qui a rendu, au cours de la cérémonie, un hommage aux victimes et manifesté ses sentiments à l’égard des familles éprouvées, prends place dans le cortège afin d’ apporter la suprême consolation à tous ceux qui ont souffert et béni ceux qui ne sont plus. Le cortège se met en marche, mais presque aussitôt il s’arrête. Un salut fraternel et un hommage de reconnaissance va être rendu aux enfants de Blénod, aux héros de la grande guerre, eux aussi victimes du devoir. Le monument apparaît, où sur son piédestal, le poilu héroïque s’apprête à lancer sa grenade.
Un jeune homme de Blénod, soldat de demain, dépose une gerbe en reconnaissance à ses aînés. La sonnerie "aux champs" retentit et, au son d’une marche funèbre, le cortège arrive au cimetière et fait face au monument. Celui-ci est recouvert d’un grand drapeau aux couleurs nationales italiennes, qui tombera bientôt pour laisser apparaître dans sa touchante simplicité le monument de granit sur lequel on peut lire ces mots : "À nos frères de travail victimes de l’accident des fours à coke. 22 décembre 1926. Les rescapés", et gravé en lettres d’or sur une plaque de marbre les noms des huit malheureuses victimes que nous avons cité plus haut.
Après la bénédiction, donnée par Monsieur le curé de Blénod, M. Onguari en quelques mots, adressa l’expression de sa reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’érection de ce modeste monument. Il remercie en particulier M. ville, M. le consul général d’Italie, M. le curé de Blénod ainsi que la municipalité, pour l’empressement qu’ils ont apporté si généreusement en cette circonstance.
Il salue les familles de ceux que l’on honore aujourd’hui est, s’excusant de rappeler le souvenir douloureux, ils leur manifeste, au nom de tous, les condoléances émues et attristées. M. Onguari termine en adressant aux morts le suprême adieu.
Traduction est donnée en langue italienne des impressionnantes paroles qui viennent d’être prononcées. Puis M. Onguari remets le monument à la commune de Blénod.
M. Pierson, maire de Blénod, salue les victimes du devoir et glorifie leur mort au travail. Il loue la fraternité qui unit deux peuples et dont l’expression se manifeste davantage encore dans un tel jour de deuil.
M. le consul général d’Italie, parlant dans sa langue nationale, tient lui aussi à adresser l’hommage du gouvernement italien à tous ceux qui ont pris part à cette manifestation et qui, par leur dévouement, ont contribué à l’érection de ce monument.
La marseillaise retentit, suivi de "fermez le ban" et la foule compacte, se retire respectueuse et profondément impressionnée.
À l’issue de cette cérémonie, un vin d’honneur fut servi au café du centre par les soins du comité du monument.



L’accident semble avoir été causé par un étais fait de poutres de bois qui a cédé entraînant la chute du coffrage et de la poutre principale où devait être coulé du béton. 

Émile François Thiébaut est né le 19 février 1893 à Vandières. Il est l’aîné des huit enfants de Pierre Thiébaut (1861-1926), originaire de Vittonville et de Marie Marguerite Padroutte, née à Vandières (1869-1929). 
Ils se sont mariés en juin 1890 à Vandières et s’installent rue Magot (rue Saint Jean). 

Après une scolarité sur les bancs de la nouvelle école de Vandières, il devient maçon. 
En novembre 1913, il rejoint le 169ème régiment d’infanterie à Toul pour effectuer son service militaire. 
Dès l’entrée en guerre, Il participe à de nombreux combats avec ce régiment des loups du Bois le Prêtre.  
Il est blessé une première fois à la main le 27 décembre 1916 aux carrières d’Haudromont (Meuse), puis une seconde fois par balle le 17/08/1918 à Autrèches (Oise)

Cité à l’ordre du régiment le 10 août 1915 : 
"Agent de liaison, a fait preuve d’un dévouement absolu et prolongé en assurant la liaison de sa section à tous les combats du Bois le Prêtre"

Cité à l’ordre de la brigade le 16/10/1917 :
"Agent de liaison, modèle de bravoure et de sang froid , a assuré la liaison le 7 septembre 1917. Le 14 septembre 1917, chargé de transmettre un message à son chef de bataillon, a donné le plus bel exemple de courage en traversant sous un tir de barrage intense et un feu nourri de mitrailleuses. 
Il est décoré de la Croix de guerre. 

De retour du front avec une pension d’invalidité, il se marie à Vandières le 2 août 1924 avec Marie Marguerite Henry. Elle est divorcée depuis 1911 de Firmin Joseph Barbonnait, cafetier rue de la gare. 
Le couple continue l’exploitation du café. 

Émile François est mort lors de ce terrible accident à Blénod les Pont-à-Mousson le 22 décembre 1926 à l’âge de 33 ans. 
Marie Marguerite meurt à Vandières le 13 juin 1935 à l’âge de 60 ans. 

11/10/2025

Écrasé par un tombereau


Le progrès de l’est du 24 juillet 1895.

Vandières. Écrasé par un tombereau.

Un domestique au service de Monsieur Velfringer, nommé Auguste Duroc, âgé de 40 ans, originaire de Pouxeux (Vosges), conduisait un tombereau sur lequel il était assis en compagnie de monsieur Mougenez madame Mougenez et leur petit garçon.
Trouvant trop lente l’allure du cheval, Duroc lui administra un coup de fouet. L’animal, jeune et vigoureux, s’emballa. Duroc sauta à terre, mais, en voulant le maîtriser, il tombe sous les roues du tombereau qui lui brisèrent la colonne vertébrale. 
On transporta le blessé chez Monsieur Velfringer, mais il expira 25 minutes après.


"L’an mille huit cent quatre vingt quinze , le 20 juillet, à quatre heures du soir, par devant nous Dominique Marie Octave Belin maire et officier de l’État civil de la commune de Vandières, arrondissement de Nancy, département de Meurthe-et-Moselle, ont comparu à la mairie Pierre Velfringer âgé de quarante sept ans, cultivateur. et Nicolas Alexandre Charles Munier, âgé de cinquante un ans, appariteur, tous deux domiciliés à Vandières et non parents au défunt dénommé ci-après, lesquels nous ont déclaré que Francois Auguste Duroc, âgé de trente neuf ans, né à Pouxeux (Vosges), domestique domicilié à Vandières, fils de défunt Francois Auguste Duroc et de Marie Catherine Gérard, sa veuve, Manouvrière domiciliée à Pouxeux, époux de inconnu, est décédé cejourd’hui à deux heures du soir, en son domicile.
Et après nous être assurés du décès, nous avons dressé le présent acte sur les deux registres à ce destinés que les déclarant ont signé avec nous après lecture et collation faites.
Signé : Belin, Velfringer, Munier"

François Auguste Duroc est né le 20 janvier 1856 à Pouxeux ( Vosges). 
Il est le fils de François Auguste Duroc (décédé le 23 décembre 1875 à Pouxeux) et de Marie Catherine Gérard. 
Il se marie dans le village de sa naissance le 17 août 1878 avec Marie Adèle Lapoirie. Elle a 21 ans et exerce le métier d’ouvrière de fabrique. 
François Auguste reconnaît deux enfants de sa femme lors de ce mariage. 
Le couple a deux enfants supplémentaires, Joséphine née en 1884 et Augustine Adèle née en 1886.

Pierre Velfringer, propriétaire cultivateur, habite rue Saint Pierre et Raugraff avec son épouse et ses six enfants. 

Louis Fernand Mougenez, Marie Eugénie Forter son épouse et leurs cinq enfants habitent à quelques pas dans le même rue.








04/10/2025

Probité

 

Caserne des douanes à Chambley


Le progrès de l’est du 9 décembre 1885. 

Le jeune Jules Schalbart, de Vandières, qui suit les cours de Monsieur JeanPierre, instituteur à Pont-à-Mousson, à trouver samedi dernier, sur la place Duroc de Pont-à-Mousson, un porte-monnaie contenant 15,60 Fr.. Ce jeune garçon est allé spontanément et immédiatement le porter au commissaire de police de la ville. Il est âgé de 11 ans.


Jules Pierre Schalbart est né le 17 février 1875 à Chambley où son père, Pierre est préposé aux douanes. 
Pierre Schalbart est né en 1844 à Roussy-le-Village en Moselle. Il choisit la nationalité française en 1872 et s’installe à Pont-à-Mousson. 
Il s’y marie l’année suivante avec Marie Anne Lironville. Elle est née à Pont-à-Mousson le 4 août 1846. 
En 1885, Marie Anne Lironville habite avec son fils rue de Pagny à Vandières.
Jean Baptiste Lironville son père, veuf depuis 1870, habite avec eux. 

Pierre Schalbart est absent du domicile conjugal pour une raison très inhabituelle. 
Par jugement en date du 11 décembre 1895, le tribunal de première instance de Nancy a ordonné une enquête à l’effet de constater l’absence d’une nommé Pierre Chalbart, époux de Anne-Marie Lironville, autrefois ouvrier d’usine à Pont-à-Mousson, lequel a quitté cette ville en 1882, se rendant en Amérique, où il s’installait d’abord à providence (état de Rhode Island) , qu’il quitta en 1884 pour se rendre à Panama. 
Schalbart n’a plus donné de ses nouvelles depuis juin 1884, et depuis cette époque on n’a pu découvrir le lieu de sa résidence.

Jules Pierre Schalbart deviens ingénieur et habitera Paris. 
Il meurt au Perreux-sur-Marne en 1953.